Dans la septième république de Touadera, les ambulances sont devenues des taxis horaire
Bangui, CNC. Un reportage choc de la radio Ndékè Luka, diffusé ce lundi 7 octobre 2024, révèle une situation alarmante dans le système de santé centrafricain. L’enquête, menée à l’hôpital de Moungoumba, à 200 km de Bangui, dépeint un tableau sombre, où l’ambulance, censée sauver des vies, est devenue de véritables “taxis horaires” pour les patients, et ce, dans la septième république de Touadera.
L’hôpital de Moungoumba, loin d’être un lieu de guérison, s’est transformé en antichambre de la mort. Le reportage relate le cas tragique d’une jeune mère de 26 ans, décédée deux jours après son accouchement, faute de sang disponible pour une transfusion. Ce drame n’est malheureusement pas un cas isolé dans cet établissement qui manque cruellement de tout : médicaments, matériel médical, et personnel qualifié.
Mais le plus choquant reste le système de fonctionnement des ambulances. Selon les témoignages recueillis par Ndékè Luka, les patients doivent eux-mêmes financer leurs déplacements. “Sans argent, tu attends la mort”, confie un patient sous couvert d’anonymat. Le coût d’un trajet entre Bangui et Moungoumba s’élève à 10 000 francs CFA, auxquels s’ajoute le prix du carburant d’au moins 50 litres. Cette somme, considérable pour la plupart des familles centrafricaines, transforme de fait les ambulances en taxis payants, accessibles uniquement à ceux qui peuvent se le permettre.
Cette situation absurde pousse les centrafricains à s’interroger sur l’efficacité des politiques de santé publique mises en place par le gouvernement de la “Septième République” du président Touadera. Malgré les promesses de développement et de sécurité, la réalité sur le terrain est tout autre. Pendant que les hôpitaux s’effondrent, le gouvernement semble plus préoccupé par son maintien au pouvoir par une volonté ferme d’organiser des élections locales et communales en avril prochain.
Des nombreux centrafricains pointent du doigt les priorités du gouvernement. Alors que le président Kongoboro souhaite un joyeux anniversaire honteux à son papa biologique Vladimir Poutine et lui félicite au passage d’avoir consolidé une véritable démocratie en Centrafrique, les Centrafricains, quant à eux, continuent de mourir comme des poussins dans leur cage faute de soins basiques. Les priorités semblent clairement ailleurs : chouchouté les mercenaires russes avec des milliards de francs CFA des contribuables centrafricains.
Au regard de cette situation critique, la société civile propose plusieurs pistes d’action urgentes pour le gouvernement :
- Allouer des fonds suffisants pour l’achat de médicaments et de matériel médical.
- Lancer une campagne de recrutement de personnel médical qualifié.
- Assurer un budget de fonctionnement adéquat, notamment pour les ambulances.
- Mettre en place un système de transfusion sanguine efficace à l’échelle nationale.
Des informations recueillies par la rédaction du CNC dans certaines localités de la Lobaye et ailleurs dans le pays soulignent que l’hôpital de Moungoumba n’est pas un cas isolé, mais plutôt le reflet d’un système de santé à l’agonie dans tout le pays. Chaque jour sans action concrète coûte des vies précieuses.
Rappelant que la santé ne devrait pas être un luxe en Centrafrique, mais un droit fondamental. Il est temps que le gouvernement comprenne l’urgence de la situation et agisse en conséquence. La vie des Centrafricains en dépend.
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