Crise politique et institutionnelle en Centrafrique,  le BRDC hausse le ton et menace de descendre dans la rue

Publié le 22 novembre 2022 , 7:12
Mis à jour le: 22 novembre 2022 11:45 pm

 

Bangui (République centrafricaine) – Désormais considéré comme un Président illégal et illégitime, le Président Faustin Archange Touadera se retrouve seul face à un bloc de l’opposition démocratique qui veut maintenant le destituer et le traduire en justice pour haute trahison. C’est d’ailleurs la conclusion de la conférence de presse du bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) ce mardi 22 novembre à Bangui. Pour le BRDC, le Président Faustin Archange Touadera est l’ennemi du peuple centrafricain à qui il a déclaré la guerre.

Les 4 leaders des partis politiques d'opposition signataires du manifeste du bloc républicain pour la défense de la constitution, à savoir de gauche à droite Mahamat Kamoun, Martin Ziguelé, Maître Crépin Mboli Goumba et Maître Nicolas Tiangaye, lors de leur conférence de presse à Bangui, le jeudi 18 août 2022. CopyrightCNC
Les 4 leaders des partis politiques d’opposition signataires du manifeste du bloc républicain pour la défense de la constitution, à savoir de gauche à droite Mahamat Kamoun, Martin Ziguelé, Maître Crépin Mboli Goumba et Maître Nicolas Tiangaye, lors de leur conférence de presse à Bangui, le jeudi 18 août 2022. CopyrightCNC

 

Rédigé par Prisca VICKOS

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 23 novembre 2022

 

Lors d’une conférence de presse organisée lundi 21 novembre 2022 à Bangui, le bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) a annoncé sa volonté d’organiser des manifestations publiques pacifiques pour obtenir le départ de Monsieur TOUADERA. Il a également condamné le coup d’État constitutionnel opéré par Monsieur TOUADERA et le Considère ainsi comme ennemi du peuple centrafricain à qui il a déclaré la guerre. Ainsi, il maintient son exigence non négociable pour le respect de la Constitution du 30 mars 2016. Par ailleurs, le BRDC dénonce la forfaiture de Monsieur Jean-Pierre WABOÉ, choisi par Monsieur TOUADERA pour présider la Cour Constitutionnelle désormais illégitime.

Pour le BRDC, le Dialogue républicain ayant eu lieu en mars 2022 n’a pas réglé les problèmes de Sécurité dans le pays même si la contre-offensive militaire des Forces armées Centrafricaines (FACA) avec l’appui des mercenaires de la société privée WAGNER et des Rwandais a permis une relative accalmie dans les grandes villes naguère occupées par les groupes armés.

« Le Dialogue républicain n’a pas atteint son objectif de réconciliation nationale faute d’inclusivité en raison de la non-participation des Groupes Armées et de l’Opposition démocratique et d’une frange importante de la société civile. Dans ce contexte de bipolarisation de la vie politique, le recours à la loi sur la cryptomonnaie et la révision/ ou changement de la Constitution apparaissait inopportun », affirme le BRDC.

Pour cette coalition des forces vives de la nation, la destitution des juges constitutionnels a conduit à l’illégitimité de la Cour Constitutionnelle.

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le BRDC hausse le ton et menace de descendre dans la rue

 

« Cette transgression de la loi fondamentale sciemment organisée par Monsieur TOUADERA a débouché sur une crise institutionnelle sans précédent :

1) La Cour Constitutionnelle imposée par TOUADERA et dirigée par Monsieur Jean-Pierre WABOÉ est illégitime dans sa configuration actuelle ;

2) La volonté de Monsieur TOUADERA étant désormais substituée à la Constitution, tous les actes émanant des autres institutions sont frappés du sceau de l’illégitimité ;

3) L’absence de contre-pouvoir institutionnel indépendant crée un État de non-droit et donc de dictature ».

Les nombreuses contestations des Forces vives de la Nation ont débouché sur le constat d’une forfaiture du Président de la République pour haute trahison et coup d’État constitutionnel, estime le BRDC.

« Les partenaires financiers ayant suspendu tout appui budgétaire à la RCA, la crise revêt désormais une dimension multiforme : sécuritaire, politique, institutionnelle, humanitaire, sociale et économique », conclut cette coalition des forces vives de la nation.

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