Crise éducative à Gorongo-Mia : Un village en quête de solution

Publié le 8 mai 2024 , 5:00
Mis à jour le: 8 mai 2024 9:36 am

Crise éducative à Gorongo-Mia : Un village en quête de solution

 

École mixte de Dongbayéké à 10 kilomètres de Baboua, dans la Nana-Mambéré. CopyrightCNC
Image d’illustration d’une école en République centrafricaine. CopyrightCNC

 

 

Bangui, 09 mai 2024 (CNC)

 Pourquoi les bancs de l’école du village Gorongo-Mia restent-ils vides alors que les examens de fin d’année approchent ? À 35 kilomètres de Ndélé, cette question taraude les esprits des parents et responsables locaux. Depuis mars, les élèves de cette école rurale sont privés d’éducation suite au départ des trois mètres-parents, ces enseignants communautaires qui sont normalement soutenus par les contributions financières des parents d’élèves.

 

Habituellement, chaque famille participe avec une somme de 1500 francs CFA par mois pour rémunérer ces éducateurs. Cependant, un conflit financier a émergé suite à un mois d’indemnité impayée, causant une interruption complète des cours. Michel Mandago, chef de groupe d’Adomido, a pris l’initiative de comprendre les racines de cette crise. Après une visite sur le terrain, il explique :

 

« Au village Gorongo-Mia, depuis mars, les élèves ne vont pas à l’école. Les 3 mètres-parents ont cessé de dispenser les cours. Je suis informé de cette situation, raison pour laquelle j’ai fait une descente sur le terrain pour comprendre ce qui se passe. Interrogés, mes administrés m’ont dit qu’ils s’s’agit d’un problème financier et qu’ils ont déjà cotisé, mais ils manquent 5 000 francs pour atteindre le montant qu’ils donnent mensuellement aux mètres-parents. Malgré cet effort, ces mètres-parents n’ont pas accepté de revenir dans le village. J’en ai déjà parlé à l’inspecteur d’académie de Bamingui-Bangoran. Les élèves de l’école de la localité de Gorongo-Mia sont constamment à la maison. Donc, je demande au gouvernement et à ses partenaires de penser à nous en envoyant 2 ou 3 maîtres qualifiés pour sauver l’éducation des enfants », a déclaré monsieur Michel Mandago, chef de groupe du village  Adomido.

 

Malgré plusieurs tentatives de résolution, y compris la communication avec l’inspecteur d’académie de Bamingui-Bangoran, les portes de l’école restent closes. Les enfants, désœuvrés, perdent un temps précieux de leur parcours éducatif. Face à cette impasse, Michel Mandago lance un appel pressant : « Nos enfants sont privés d’éducation. Nous appelons le gouvernement et ses partenaires à intervenir en urgence pour nous envoyer deux ou trois maîtres qualifiés. C’est crucial pour l’avenir de nos jeunes.».

 

Cet appel marque l’urgence de soutenir l’éducation dans les zones rurales, où les défis financiers et logistiques peuvent souvent entraver l’accès à un enseignement de qualité.

 

Moïse Banafio

 

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