Contrôle des Charges sur le Corridor Bangui-Douala : Wantiguira Reprend du Service

Contrôle des Charges sur le Corridor Bangui-Douala : Wantiguira Reprend du Service

 

Wantiguira, entrée de la ville de Bouar, dans la Nana-Mambéré. CopyrightCNC
Wantiguira, entrée de la ville de Bouar, dans la Nana-Mambéré. CopyrightCNC

 

Bangui, 15 octobre 2023 (CNC) – Dans la ville de Bouar, située dans la Nana-Mambéré en République centrafricaine, une bonne nouvelle a récemment égayé la communauté des transporteurs. Le pont bascule de Wantiguira, à l’entrée de la ville, est désormais opérationnel après trois  longues années d’inactivité. Cette réouverture est une réponse aux besoins pressants de réglementer les activités des transporteurs sur le corridor Bangui-Douala, une route cruciale pour l’économie du pays.

 

Après de longues années de désuétude, ce pont bascule reprend du service pour surveiller le poids des camions transportant des marchandises entre Bangui et Douala, au Cameroun. Cette initiative permettra aux autorités en charge de faire respecter la réglementation routière de contrôler les transporteurs qui ne respectent pas les limites de charge de leurs véhicules.

Croisement Wantiguira à 10km de Bouar
Croisement Wantiguira à 10km de Bouar. CopyrightCNC

 

L’importance de cette reprise d’activité se reflète dans les premières opérations de contrôle des transporteurs de marchandises en provenance du Cameroun. Les camionneurs, impatients de reprendre leur chemin vers Bangui, se soumettent désormais à la formalité traditionnelle de pesage sur le pont bascule de Wantiguira.

 

Le chef de poste, Simon Pierre-Christian Yelessa, explique le processus de contrôle : “Ce n’est pas nous qui décidons, mais c’est la machine qui nous dit ce qu’on doit verbaliser sur le camion. Le poids normal d’un camion, c’est 50 tonnes, le poids total. Un camion qui a déjà une tonne de plus devra payer 25 000 francs CFA. Au-delà de 5 tonnes, il doit payer 50 000 francs. Au-delà de 10 tonnes, c’est 75 000 francs. C’est à partir de là que nous calculons le poids d’un camion.”

 

Le non-respect de ces règles, en vertu de l’article 47 du statut du fonds d’entretien routier, ne sera pas sans conséquences pour les contrevenants. Le directeur de l’Auxailles, Alexis Soumaine, délégué des camionneurs, s’engage à sensibiliser ses collègues au respect de cette réglementation. Il affirme : “Nous ne pourrons que commencer par les sensibiliser, les éduquer le long du corridor pour leur faire comprendre qu’il est essentiel de se conformer aux normes. Je crois que nous devons d’abord éduquer tous les camionneurs et conducteurs pour qu’ils respectent les règles du pont bascule.”

 

Le bureau d’affrètement routier Barc, qui opère à Bouar, conseille vivement aux acteurs de la route de respecter ces lois pour le bien de tous les acteurs du transport. Christophe Mbibakete, directeur du Barc – Bouar, déclare : “Nous avons été assistés par le ministère des Travaux Publics à travers le fonds routier dans ce mécanisme de pesage et de sécurisation du corridor du convoi, avec le soutien des alliés russes. Aujourd’hui, nous constatons que le non-respect de cette réglementation a un impact significatif sur l’état de nos routes en raison de la surcharge des véhicules.”

 

Il est à noter que les activités du pont bascule de Wantiguira avaient été suspendues en 2020 en raison des événements impliquant les éléments rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Cette réouverture représente donc une opportunité de renflouer les caisses de l’État tout en garantissant la sécurité et la durabilité des infrastructures routières dans la région.

 

La réactivation du pont bascule de Wantiguira constitue un pas important vers la réglementation du transport de marchandises et la préservation des routes en République centrafricaine. Les autorités et les transporteurs travaillent main dans la main pour faire en sorte que cette réglementation profite à tous les acteurs du transport et contribue au développement économique du pays.

 

Par Gervais Lenga

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes  WhatsApp :

CNC Groupe 1

CNC groupe 2

Groupe Infos

 

Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.