Conflits d’Occupation des Parcelles : les retournés en Quête de Justice
Dans la commune des Begoua, les rues résonnent encore des échos de la crise sécuritaire qui a secoué la République centrafricaine. Cependant, une autre bataille s’engage, plus silencieuse mais tout aussi féroce : celle des déplacés qui tentent de retrouver leurs foyers, accaparés par d’autres.
Yaoubabi Maliou Mali Dougoro, résident du quartier Londo, a retrouvé sa patrie en 2016, mais l’accès à sa maison demeure un rêve lointain. Les occupants illégitimes, retranchés dans les domiciles des déplacés, s’accrochent à leurs prises, défiant les lois et les négociations. Même une somme considérable de 500 000 francs n’a pu ébranler leur détermination.
Les autorités locales sont interpellées, mais les réponses se font attendre. Hippolyte Fouré, chef du quartier Zako, dément toute implication, arguant que la municipalité de Begoua facilite le retour des déplacés. Pourtant, les témoignages de conflits et d’injustice affluent.
Maître Jean-Marc Kessa, huissier de justice, rapporte des scènes d’agression, où les forces de l’ordre se mêlent à la confusion, bafouant le droit et l’équité.
Les décisions judiciaires peinent à trouver leur écho sur le terrain. Les déplacés, désarmés face à l’injustice, voient leurs espoirs s’évanouir dans les méandres d’une bureaucratie inefficace.
À la Croisée des Chemins : Une Quête de Justice et de Dignité
Dans ce théâtre de conflits, la quête des déplacés va bien au-delà de la simple récupération de biens matériels. C’est une lutte pour la dignité, pour le droit à un foyer, à une existence paisible.
Les récits de Yaoubabi Maliou Mali Dougoro et d’autres comme lui résonnent comme des cris de désespoir dans un monde où la loi du plus fort semble primer sur la justice.
La responsabilité des autorités locales, du maire Lassie aux chefs de quartier, est engagée. Leurs paroles doivent se traduire en actions concrètes, en solutions durables pour apaiser les tensions et restaurer la confiance dans le système judiciaire.
Les enjeux dépassent les frontières des parcelles disputées. Ils touchent au cœur de la société centrafricaine, à sa capacité à surmonter les épreuves et à reconstruire un avenir commun.
Face à l’impasse actuelle, il est impératif que les voix des déplacés soient entendues, que leurs droits soient respectés. La résolution de ces conflits fonciers ne peut être différée indéfiniment.
Il est temps que la justice se lève, que les promesses se concrétisent, que la paix retrouve enfin sa place dans les rues des Begoua et au-delà.
Dans l’attente d’une réponse, les déplacés continueront leur combat, bravant l’adversité, portant l’espoir d’un lendemain meilleur au creux de leurs mains.
Par Prisca Vickos
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