Colonel Ouaoudobo Firmin : Un commandant contesté au cœur de la controverse à Obo

Publié le 28 août 2023 , 7:55
Mis à jour le: 28 août 2023 12:33 pm

Colonel Ouaoudobo Firmin : Un commandant contesté au cœur de la controverse à Obo

 

Un monsieur en costume qui s'appelle WAWODOBOU FÎRMIN , l’actuel Colonel des FACA à Obo
WAWODOBOU FÎRMIN , l’actuel Colonel des FACA à Obo/

 

 

 

Bangui, 29 août 2023 (CNC) – Dans le paysage d’une armée réputée et respectée, la progression en grade ne devrait pas seulement être une formalité administrative, mais également une démarche intrinsèquement liée à la formation, à la compétence et à la moralité. Malheureusement, l’histoire du colonel Ouaoudobo Firmin, actuellement chef de corps adjoint du deuxième bataillon d’infanterie territoriale (BIT-2), détaché dans la ville de Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou en République centrafricaine, illustre une réalité bien différente.

 

Le contexte de controverse

 

Depuis son détachement dans la ville d’Obo avec ses troupes, le colonel Ouaoudobo Firmin a mis en évidence son incapacité à gérer efficacement ses soldats. Les signes de désorganisation et de manque de leadership sont manifestes, laissant les soldats agir sans supervision ni décision claire. Certains soldats se sont même livrés à des activités criminelles telles que le braquage et le viol, sans que le colonel ne prenne des mesures pour les sanctionner. Cette inaction a poussé certains soldats, excédés par les agissements de leurs camarades, à se faire justice eux-mêmes en administrant des corrections physiques pour rétablir l’ordre.

 

Le parcours du colonel Ouaoudobo Firmin

 

Selon les informations obtenues auprès de l’État-major des armées, le colonel Ouaoudobo est issu d’une formation de mécanicien. Malgré sa formation initiale, il a gravi les échelons pour atteindre le grade de sous-lieutenant. Sa progression vers le grade de colonel a été largement influencée par son cousin Mbetibangui, qui l’a nommé chef de corps adjoint du BIT-2. Cette promotion a été marquée par une série de décisions discutables, notamment son détachement à Obo.

Sur place, il est devenu évident que le poste de commandant dans cette région exigeait une formation spécifique en infanterie, que le colonel Ouaoudobo n’avait pas. En conséquence, ses lacunes en matière de compétences nécessaires pour gérer une unité opérationnelle se sont rapidement révélées. Les conséquences de sa nomination sans formation adéquate ont eu un impact négatif sur la discipline, la cohésion et la sécurité de ses troupes ainsi que sur la relation entre l’armée et la population locale.

 

Implications et réflexions

 

Le cas du colonel Ouaoudobo Firmin soulève des questions plus larges concernant les méthodes de promotion au sein de l’armée et l’importance cruciale de la formation continue pour les officiers. Une promotion basée sur des relations personnelles plutôt que sur des compétences et des qualifications pourrait entraîner des conséquences désastreuses sur le terrain. Les erreurs de gestion et l’incapacité à prendre des mesures appropriées peuvent miner la confiance des soldats envers leur commandant et nuire à l’image de l’armée dans la population locale.

 

Rappelons que le cas du colonel Ouaoudobo Firmin à Obo met en lumière l’importance cruciale de la formation et des qualifications dans l’ascension des officiers militaires. Les défis auxquels il est confronté en tant que commandant démontrent les conséquences néfastes d’une promotion basée sur des considérations autres que les compétences nécessaires pour diriger efficacement une unité. Il met également en évidence la nécessité d’une réforme du système de promotion et de l’investissement dans la formation continue pour garantir que ceux qui occupent des postes de responsabilité soient réellement préparés à faire face aux défis opérationnels et aux exigences du terrain.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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