Centrafrique/révélation : Les six mercenaires d’Abdou Karim Meckassoua en question

Publié le 28 juillet 2017 , 8:06
Mis à jour le: 28 juillet 2017 8:06 pm

Centrafrique/révélation : Les six mercenaires d’Abdou Karim Meckassoua en question

 

 

Photo des supposés mercenaires tchadiens d'Adoul Karim MECKASSOUA incarcérés à la Section des Recherches et d'Investigation (SRI) . CopyrightCNC
Photo des supposés mercenaires tchadiens d’Adoul Karim MECKASSOUA incarcérés à la Section des Recherches et d’Investigation (SRI) . CopyrightCNC

 

Bangui, le 29 juillet 2017.

Par : Anselme Mbata, CNC.

 

Sauf manipulation politico-politicienne pour écrouer Abdou Karim Meckassoua, Président de l’Assemblée nationale, officiellement encore en mission en France, la révélation de CNC est fondée sur le résumé des Procès verbaux dont il s’est procuré copie de source sûre. Sieurs Djamal Abdoulaye Hisseine, Adelkarim Dahab, Adam Bourouma Abasse, Sakhairou Ahmed, Amine-Nassour Abdoulaye et Moustapha Ibrahim, tous se confirmant cultivateurs tchadiens et arrêtés le 4 juillet dernier en terre centrafricaine, puis déférés il y a une semaine à la Maison d’arrêt de Bangui, ont fait des dépositions terrifiantes. Ils confirment sur Procès verbal que Abdou Karim Meckassoua, l’actuel Président de l’Assemblée nationale centrafricaine et l’un des candidats malheureux à la dernière élection Présidentielle les aurait recrutés pour assassiner le Président de la République Faustin Archange Touadera.

 

Dans sa publication en date du 20 juillet 2017, CNC annonçait la fin imminente des rumeurs accusant le Président de l’Assemblée nationale d’être l’intelligence d’un insolite mouvement en préparation pour déstabiliser le pouvoir en place en République centrafricaine. Chose promise, chose due. Les dépositions des mercenaires tchadiens arrêtés, le 4 juillet 2017 à Pk 26 sur la route de Boali se passent de tout commentaire.  Qui sont ces mercenaires vraiment ?

A en croire des dépositions faites sur procès verbal dont CNC a reçu copie, les six compagnons mercenaires écroués à la maison d’arrêt, avant leur déferrement, la déclinaison de leur identité révèle qu’ils sont tous des sujets tchadiens. « i – Djamal – Abdoulaye Hiseine, je suis né le 25 août 1988 à N’Djamena (Tchad), de Abdoulaye Hisseine et Awa Daoud, de nationalité tchadienne, célibataire avec un enfant, profession cultivateur », c’est ainsi que s’est présenté le premier interrogé.

Et la suite, « ii –Abdelkarim Dahab, je suis né le 01 janvier 1984 à Biltine (Tchad), de Abdelkarim Dahab et Kaltouma Mahdid, de nationalité tchadienne, célibataire avec trois (03) enfants, profession cultivateur ; iii – Adam Bourouma Abasse, je suis né le 01 janvier 1979 à Dagaga (Tchad), de Bourouma Abasse et Mariam Ahamat, tous de nationalité tchadienne, célibataire  avec cinq (05) enfants, profession cultivateur ; iv- Ahmat Sakhairoun Ahmat, je suis né en 1991 à Biltine (Tchad), de Sakhairoun Ahmed et Katchidjo Défala, de nationalité tchadienne, célibataire sans enfant, sans emploi ; v- Moustapha Ibrahim, je suis né en 1980 au Tchad, de Feu Moustapha et Awa Adam, tous de nationalité tchadienne, Cultivateur, célibataire avec trois (03) enfants et ; vi- Amine Nassour Abdoulaye, je suis né le 1er janvier 1985 à Bangui, de Nassour Abdoulaye et Kaltouma Youssouf, tous de nationalité tchadienne, commerçant, célibataire avec trois (03) enfants, domicilié au Km », telle a été la déclinaison de l’identité des présumés assassin du Président Touadéra.

L’exploitation sérieuse du document en possession de CNC révèle que ces mercenaires ont été arrêtés le 4 juillet dernier sur la barrière de Pk 26 en provenance de N’djamena, via Garoua-Boulaye, alors qu’ils tentaient de pénétrer dans la capitale centrafricaine. L’attention des forces de sécurité intérieures serait attirée sur eux que par leur Laissez-passer indiquant qu’ils sont tous cultivateurs tchadiens.

« Conduits au bureau de notre unité, ceux-ci nous déclarant clairement être recrutés depuis le Tchad voisin, moyennant une somme de 500 000 F.CFA chacun
par un certain Mahamat – Hassan, personnel auprès d’une banque dénommée Al Bachar située dans la localité de Bultine sur demande d’une haute autorité centrafricaine nommée, Karim-Meckassoua ; avec consignes de descendre à Bangui pour une mission secrète », peut-on lire dans ce document. Ainsi, au total deux millions cinq cent mille Francs Cfa (2 500 000 F.CFA) ont été déchargés cash par Abdel Karim pour cinq personnes à se partager.

Entretemps, une fois arrêtés, les forces de sécurité intérieures ont procédé à une exploitation des téléphones de ces mercenaires. Premier résultat : Sieur Amine – Nassour qui serait l’homme de main de Meckassoua dans ce sulfureux feuilleton – chargé d’accueillir ces mercenaires à leur entrée à Bangui, a été interpelé. En effet, ce dernier aurait fait vingt-sept (27) appels téléphoniques sur l’un des téléphones, selon le document, et que dans le téléphone du Sieur Abdelkarim Dahab, il y aurait trois photos de Touadera et une photo de Meckassoua. Toutefois, le document en possession de CNC laisse croire que Sieur Amine Nassour interpelé sur-place à Bangui, nierait catégoriquement toute implication et n’avoir reconnu  ces mercenaires.

Au regard de la gravité des dépositions, confirmant justement des projets de déstabilisation d’un Etat, la conclusion du document a été toute simple :
« De toutes les enquêtes menées, il ressort que les nommés Djamal-Abdoulaye Hisseine, Adelkarim Dahab, Adam Bourouma Abasse, Sakhairou Ahmed, Amine-Nassour
Abdoulaye et Moustapha Ibrahim sont coupables et peuvent être poursuivis pour : atteinte à la sureté intérieure de l’Etat ; terrorisme ; espionnage et ; association des malfaiteurs ».

Signalons au passage que les faits susmentionnés sont prévus et punis par le Code centrafricain, notamment  aux termes des articles 285, 296, 411 et suivant.

A la dernière nouvelle, le nommé Abdel Karim Dahab aurait, dans sa déclaration, affirmé qu’ils seraient au total quarante (40) mercenaires à être recrutés et formés à Abeché au Tchad avant de chercher à descendre sur Bangui en petit groupe de trois (03) à cinq (05) hommes.

Notons que ce document qui n’aborde pas directement Meckassoua vise principalement à mettre à nu le machiavélique plan qu’il a mis en place pour arriver à sa fin, en tant que dauphin constitutionnel.

A suivre…

 

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