Centrafrique : Wagner, la société des mercenariats russes, en cessation de paiement

Publié le 6 février 2022 , 7:10
Mis à jour le: 5 février 2022 11:17 pm

 

Bangui, 7 février 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – La  société de mercenariat russe Wagner, qui revendique six mois d’arriéré sur l’État centrafricain depuis deux semaines, s’est déclarée en défaut de paiement, en annonçant qu’elle ne peut plus honorer ses échéances de dette dans le pays.

Au milieu, le chef de la communauté des officiers russes pour la sécurité internationale, à gauche le chef de l'État Faustin Archange Touadera, à droite le Président de l'assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji
Au milieu, le chef de la communauté des officiers russes pour la sécurité internationale, à gauche le chef de l’État Faustin Archange Touadera, à droite le Président de l’assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji

 

caisses de l’État sont vides, celles de Wagner aussi

 

Depuis deux semaines, la société de mercenariat russe Wagner ne cesse de mettre la pression sur le pouvoir de Bangui. Elle réclame le règlement de six mois d’arriérés. Seules les ressources minières ne suffisent pas, et les recettes de la douane de Béloko sont aussi faibles pour couvrir ses dépenses, en particulier les soldes des mercenaires sur le terrain et des agences de presse que la société paie pour parler de leur gloire.

C’est ainsi qu’elle exige du gouvernement le règlement de deux mois d’arriérés, équivalents de 32 milliards de francs CFA d’ici là fin février. Une situation difficile à résoudre qui semble contraindre le Premier ministre Henri-Mari Dondra à rendre son tablier. Mais en attendant, des négociations seraient en cours avec la société Wagner.

Mais d’ores et déjà, le pouvoir de Bangui répercute une partie de ses dépenses sur la population centrafricaine : multiplication du contrôle douanier dans les rues de la capitale, augmentation de 100% des tarifs d’électricité (ÉNERCA), d’eau (SODECA) et les impôts…. Mais pour combien de temps ? Difficile de le savoir. Mais pour un observateur, le cœur du pouvoir de Bangui respire lentement au rythme de mort cérébrale.

 

Par Gisèle MOLOMA

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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