Centrafrique : Ville de Bocaranga, entre le braquage et le grand banditisme, l’insécurité règne se propage.
Bangui, le 14 janvier 2017. 13:49″.
Par : Gisèle MOLOMA.
Si la menace imminente de la rébellion 3R dirigée par l’autoproclamé général de brigade Siddiki s’éloigne petit à petit de la ville de Bocaranga, d’autres menaces, plus virulentes que celle qui provienne d’une rébellion, gagnent sérieusement le cœur de cette ville : les braquages et les vols en série. La population entre temps, s’inquiète de leur sort face à la montée de cette menace sous des regards impuissants de quelques gendarmes.
Selon une source religieuse contactée par CNC depuis Bocaranga, certains Bocarangais appellation donnée aux habitants de Bocaranga, portant des chaussures de luxe et possédant des téléphones un peu plus chers que la moyenne ou tous autres biens susceptibles de revendre très facilement sur le marché noir, n’ont plus droit aux promenades de santé. Pour cause, la montée en puissance des actes du grand banditisme. Du pickpocket au braquage à main armée en passant par le vol public à l’arme blanche, le quotidien des bocarangais se détériore du jour en jour depuis quelques semaines.
D’après nos sources, tous les jours qui passent, la ville compte près d’une dizaine des cas de braquage ou du vol dans la seule ville de Bocaranga centre et parfois de façon publique devant des passants qui n’ont que le cœur qui parle à la place de bouche et des mains.
Contactés par CNC, les Bocarangais accusent les miliciens qui se disent être à la fois des éléments d’auto-défenses et anti-Balaka. Une accusation rejetée par l’un des leaders des anti-balaka de la ville. « Les anti-balaka de Bocaranga ne font pas de désordre, ce sont ceux venus de Koui qui commettent ces actes que nous, anti-balaka de Bocaranga, nous combattons » a affirmé ce général des anti-balaka sous couvert de l’anonymat. « Nous les avions accueillis non seulement par hospitalité mais surtout pour les aider à préparer la reprise de leur ville de Koui, mais s’ils persistent dans leurs banditismes, nous allons purement et simplement les chasser de Bocaranga » a conclu ce général.
Sur ces entrefaites, quelque six policiers et gendarmes déployés dans la ville ne peuvent rien faire face à cette insécurité ambiante.
Du côté du gouvernement, ce sont plutôt les forces onusiennes de la MINUSCA déployées dans la ville qui ne font pas leur travail.
Rappelant que tous les députés des circonscriptions de l’Ouham-Pendé, en tournée dans la région, ont passé une nuit et deux jours dans cette ville pour discuter avec les autorités administratives restantes et exiger aux jeunes qui composent la milice anti-balaka d’arrêter toutes formes de violence. « Deux jours seulement après notre passage, le grand banditisme a repris et j’ai l’impression que ce sont les sourds que nous les avions reçus », nous a confié un des élus.
Pour l’heure, les activités commerciales tournent au ralenti dans le secteur suite aux menaces pressantes, non seulement des groupes armés, mais aussi des malfaiteurs Anti-Balaka selon les habitants.
Située à quelques 400 km de Bangui dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, la ville de Bocaranga compte à elle seule, 3 circonscriptions électorales à la législative. Deux ont été raflées par deux poids lourds de la politique centrafricaine, en l’occurrence Martin Ziguélé et Anicet Georges Dologuélé.
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