Centrafrique : Yékoua-Kétté Robert, Ex-DG de l’OCRB serait la nouvelle cible des Nations-Unies.

Publié le 13 janvier 2017 , 2:02
Mis à jour le: 13 janvier 2017 2:02 am

Centrafrique : Yékoua-Kétté Robert, Ex-DG de l’OCRB serait la nouvelle cible des Nations-Unies.

Robert-Yekoua-Kette

Bangui, le 13 janvier 2017. 11:52′.

Par : Gisèle MOLOMA. CNC.

L’ancien Directeur Général de l’Office Central de la Répression du Banditisme (OCRB) le capitaine des FACA Robert Yékoua-Kétté, nommé par l’ancienne Présidente de la transition Madame Catherine Samba-Panza et démis de ses fonctions sous la pression de la Communauté internationale, serait actuellement la cible des Nations-Unies suite aux révélations de ses exactions qu’il aurait commises dans l’exercice de sa fonction comme DG de l’OCRB. Pour la Communauté internationale, le sieur Robert Yékoua-Kétté devrait être poursuivi comme les autres auteurs des crimes des droits humains en RCA. Et depuis la pression monte en ce sens afin de le voir traduire devant la Cour Pénale spéciale en voie de création.

Si les experts des Nations-Unies ne cessent de dénoncer, dans leurs différents rapports sur la RCA, l’immobilisme du gouvernement du Docteur Simplice Mathieu SARANDJI sur le dossier criminel du capitaine Robert Yékoua-Kétté dont on lui avait reproché d’être l’auteur des nombreux crimes sur les civils, ce dernier temps, c’est toute la Communauté internationale qui semble être unanime sur ce dossier. Le cas Yékoua-Kétté devient de plus en plus encombrant pour le président Faustin Archange TOUADÉRA qui aurait tenté vainement, par tous les moyens, de le classer sans suite.

D’après un rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW) paru en juin dernier, une vingtaine des personnes ont été exécutées sans aucun procès, une trentaine d’autres torturées, par le sieur Yékoua-Kétté alors patron de l’OCRB. Un dossier très lourd, une patate très chaude laissée par la transition dirigée par Madame Catherine Samba-Panza. Si jamais une poursuite judiciaire serait engagée contre l’ancien DG de l’OCRB, on risque de voir toute une chaîne de commandement du ministère de l’Intérieur éclaboussée, des Policiers et des Administrateurs civils dans la ligne de mire.

D’après nos informations, les cas des quatre de ses prédécesseurs à la tête de cet Office seraient aussi instruits.

Selon un Conseiller du président TOUADERA contacté par CNC et qui requiert l’anonymat, « il est très tôt pour que la justice se penche sur le cas Yékoua-Kétté du moment où aucun des dossiers des Séléka et Anti-balaka qui semblent être prioritaires pour le pays, n’est encore traité ». Autant dire, le pouvoir actuel serait actuellement tourné vers d’autres priorités que l’affaire du capitaine Robert Yékoua-Kétté.

Pour certains juristes centrafricains contactés par CNC, ” le sieur Yékoua-Kétté n’était pas disposé mentalement à assumer une telle fonction car il a un problème psychiatrique avant sa nomination à la tête de l’OCRB, et que les exactions qu’il aurait commises n’étaient pas commises par lui même comme un être normal mais par son état dépressif comme un malade mental. Par conséquent, la responsabilité de ces crimes passe sur la personne qui l’a nommée, en connaissance de cause, à ce poste.”

En tout cas, le débat est loin de faire l’unanimité sur cette affaire. Ainsi, la question que tout le monde se la pose est de savoir si, est-il possible de nommer un soldat, qui n’est pas formé d’ailleurs aux techniques de maintien de l’ordre, aux différents postes réservés aux policiers ou gendarmes ? En Centrafrique, pays de paradoxe et d’anomalie, la réponse est OUI.

Nommé, en 2014, par l’ancienne présidente de la Transition Madame Catherine Samba-Panza à la tête de l’Office Central de la Répression du Banditisme (OCRB), le capitaine des FACA Robert Yékoua-Kétté, connu dans le milieu militaire pour son problème psychiatrique selon certains Officiers, a été démis de ses fonctions en 2015 sous la pression de la Communauté Internationale. Selon les faits, il aurait commis plusieurs crimes qui, s’il est poursuivi, pourraient le conduire à la case de prison pour le reste de sa vie. Ce que les Centrafricains, dans leur majorité, ne souhaitent pas, malgré ses dérives réelles qui ne sont pas différentes de celles qu’il les a succédé.

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