Centrafrique : vaste opération d’arrestation des chefs des villages et des communes dans le Nord-ouest

 

Dans la sous-préfecture de « Abba », la situation sécuritaire locale inquiète sérieusement la population et les autorités locales. Depuis l’assassinat la semaine dernière de deux soldats FACA par les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), le sous-préfet de la ville, monsieur Mahzou Biri  a décidé  de passer à la vitesse supérieure en instaurant une mesure restrictive très controversée à l’égard de tous les chefs des villages et des communes de sa zone de juridiction.

La ville de Abba, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la République centrafricaine. CopyrightCNC
La ville de Abba, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la République centrafricaine. CopyrightCNC

 

Rédigé par Gervais Lenga

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 18 octobre 2022

 

L’instauration de plusieurs checkpoints  dans la ville de « Abba »  et de ses environs n’a pas permis aux éléments de forces de défense et de sécurité de sécuriser efficacement cette sous-préfecture d’élevage de la Nana-Mambéré.

Au mois de juin 2022, un capitaine de forces armées centrafricaines, déployés à Abba, avait été tué par les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans une embuscade qu’ils ont tendu  dans le village  de Zarami, non loin de la ville minière de « Abba ». Quatre mois plus tard, la semaine dernière, deux autres éléments de forces de défense nationale ont été tués, et un autre capturé  dans le même secteur. Cette fois, les rebelles ont attaqué le poste de sécurité du chantier minier  du village Ndiba Molé, où les FACA  sont positionnés pour la sécurisation de ce chantier minier chinois.

Pour le sous-préfet  Mahzou Biri, malgré les couvre-feux, malgré les checkpoints, malgré les patrouilles des forces de l’ordre,   les rebelles continuent de commettre des exactions dans sa localité.  Donc la seule chose qui reste, c’est de convoquer un par un les chefs des communes, les chefs des villages  et les chefs de groupe pour les interroger, car, selon le sous-préfet,  ce sont eux qui connaissent mieux où se trouvent les bases de ces rebelles.

Ainsi, depuis la semaine dernière, plusieurs chefs des villages et des communes ont été interpellés par la gendarmerie locale. Leur interrogatoire se poursuit.

Rappelons que le sous-préfet Mahzou Biri est un ancien rebelle de 3R (Retour, réclamation et réhabilitation).  Il a été nommé à ce poste par le chef de l’État Faustin Archange Touadera après la signature de l’accord de Khartoum en 2019 entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés qui sévissent sur le territoire national.

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