Centrafrique : Une coordination baptisée « chaine de solidarité » mise en place pour aider les déplacés de Sidiki.

Publié le 2 octobre 2017 , 4:56
Mis à jour le: 2 octobre 2017 6:22 pm

Centrafrique : Une coordination baptisée « chaine de solidarité » mise en place pour aider les déplacés de Sidiki.

 

 

Réunion des ressortissants de l’Ouham-Péndé le samedi 30 septembre 2017 à Bangui. Crédits photo : Cyrille Yapéndé, CopyrightCNC.
Réunion des ressortissants de l’Ouham-Péndé le samedi 30 septembre 2017 à Bangui. Crédits photo : Cyrille Yapéndé, CopyrightCNC.

 

Bangui le 02 Octobre 2017

Par : Jefferson Cyrille YAPENDE, CNC.

 

L’incursion des éléments 3R du chef rebelle Sidiki, coalisés avec ceux de MPC  du Général Bahar, le samedi dernier dans la ville de Bocaranga située à 523Km de Bangui dans la région Nord-ouest de la Centrafrique a provoqué le déplacement massif des centaines de déplacés, hommes, femmes et enfants à pieds et dans un total dénuement, vers la ville de Bozoum.

C’est dans cette optique que les députés de Bocaranga1, Anicet George Dologuélé et son collègue de Bocaranga3, Martin Ziguélé épaulés par les autres députés des préfectures de l’Ouham-Pendé et Nana-Mambéré ont initié une réunion d’urgence ce 30 septembre 2017 à la FATEB.

Cette réunion a eu lieu la participation de dizaines des ressortissants de ces deux préfectures. Les objectifs de cette concertation sont entre autres : mettre en place une coordination qui serait mandatée d’aller à la rencontre des ONGs œuvrant dans l’assistance humanitaire, sensibiliser les ressortissants de ces deux préfectures à venir en aide aux personnes déplacées.

La coordination appelée  « Chaine de la solidarité des ressortissants de l’Ouham-Pendé et Nana-Mambéré »  comprend 8 personnes, dont 6 hommes et 2  femmes. L’ancienne ministre de l’Éducation sous la transition, Gisèle BEDAN a été choisie comme coordinatrice.

Le député de Bocaranga1, Anicet George Dologuélé  explique les raisons et les objectifs de cette rencontre :

« vous savez, après les violences que vivent les populations de l’Ouham-Oendé et Nana-Mambéré, les députés se sont réunis à plusieurs reprises, ont pris des initiatives vis-à-vis de la Minusca et ont décidé de mettre en place une coordination qui coordonnera les actions de tous les ressortissants des deux préfectures pour les sensibiliser sur le suivi des problèmes de leurs préfectures, sur les problèmes humanitaires que vivent les populations, sur la nécessité d’aider nos pères qui souffrent dans l’arrière-pays ».

Il a poursuivi en demandant à ces ressortissants de ne pas compter sur les humanitaires ni sur le gouvernement. Mais il appelle ceux qui sont dans ses deux préfectures d’apporter leurs participations afin d’aider leurs mamans, papas, frères et sœurs qui souffrent dans la brousse.

Rappelant que le gouvernement centrafricain a dépêché trois ministres notamment  la Ministre de la Défense nationale et de la Reconstruction de l’Armée, Mme Marie Noëlle KOYARA, de l’Intérieur Chargé de la Sécurité Publique, le Général de Brigade Henri WANZET LINGUISARA et de l’Action Humanitaire et de la Réconciliation Nationale, Mme Virginie MBAIKOUA depuis vendredi à Bocaranga afin de porter assistance aux victimes, demander le retrait sans condition du mouvement rebelle 3R de Sidiki et renforcer la présence de la force onusienne pour sécuriser la ville et protéger la population. Un délai de trois jours est accordé à Sidiki pour application. Passé ce délai, la MINUSCA passera en action.

Affaire à suivre…

 

 

 

 

 

 

   

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