Centrafrique : Trois casques bleus marocains tués à Bangassou en 72 heurs

Publié le 26 juillet 2017 , 6:45
Mis à jour le: 26 juillet 2017 6:46 pm

Centrafrique :  Trois casques bleus marocains tués à Bangassou en 72 heurs

 

Transport du cercueil du soldat marocain de la Minusca tué à Bangassou

 

Bangui, le 27 juillet 2017.

Par : Fred Krock, CNC.

 

En l’espace de 72 heures, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) a perdu
trois soldats tous du contingent marocain dans l’unique localité de Bangassou – ville située à 700 km à l’Est de Bangui.

Cette information tombée depuis mardi soir a été finalement confirmée, ce mercredi matin par Vladimir Monteiro, Porte-parole de la Minusca. « Ces soldats
de la paix du contingent marocain ont été tués dans une embuscade tendue par des présumés anti-Balaka tandis qu’un autre soldat de la paix a été légèrement
blessé », a-t-il indiqué avant d’ajouter que « l’attaque a eu lieu alors que les casques bleus se ravitaillaient en eau pour les besoins humanitaires de
la ville. L’incident porte à trois le nombre de casques bleus ayant perdu la vie et à quatre, celui des blessés à Bangassou au cours de cette semaine

Dans une déclaration faite ce mercredi, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine et Chef de la Minusca,
Parfait Onanga Anyanga a réagi à cet incident en déclarant : « Je suis choqué par ces nouvelles pertes en vies humaines et je condamne fermement cette
violation flagrante du droit à la vie et du droit international ». Le Représentant spécial en a profité pour présenter ses condoléances aux familles éprouvées
et aux autorités du Royaume du Maroc.

A en croire Vladimir Monteiro, la Minusca a exprimé toute sa solidarité et tout son soutien au contingent marocain déployé à Bangassou et félicite ses
soldats de la paix pour leur courage et leurs immenses sacrifices qu’ils continuent de consentir dans l’adversité, pour la protection de toutes les populations
civiles à Bangassou et dans d’autres parties du pays, quelle que soit leur identité.

Sur place à Bangassou, la situation reste confuse après l’attaque d’un site de déplacés par des assaillants dimanche dernier. Le réseau téléphonique est
coupé.

Notons que ces deux cas de mardi dernier porte à trois le nombre des casques bleus tués en l’espace de 72 heures à Bangassou.

Et l’on se demande pourquoi, au lieu de continuer à pleurer, Parfait Onanga Anyanga ne change pas le continent marocain devenu persona non grata à Bangassou ?
Car, il y a véritablement crise de confiance entre population et ce contingent accusée à tort ou à raison de partialité. Puis, le même comportement décrié
des soldats tchadiens qui ont fini par être chassés au sein de la MISCA s’observe à Bangassou lorsque les Marocains considèrent finalement tout sujet non-musulman
d’Anti-balaka…

 

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