Centrafrique : Touadera sera mis en accusation bientôt par le parti KNK

Publié le 1 décembre 2019 , 3:45
Mis à jour le: 1 décembre 2019 3:45 pm
Bertin Béa s'adressant à la foule au meeting de Koudoukou le samedi 30 novembre 2019 à Bangui
Le Premier Sécrétaire général du KNK Bertin BÉA s’adressant à la foule au meeting de Koudoukou, dans le troisième arrondissement de Bangui, le 30 novembre 2019. Crédit photo : Cédric Wa-Gomba / CNC.

 

Touadera, bientôt  mis en accusation par le KNK

Bangui (République centrafricaine) – Le parti Kwa Na Kwa compte entrer dans une phase dure contre le pouvoir en place aux sujets de sa gouvernance démocratique et économique, de la violation de la Constitution pour mettre en accusation le chef de l’Etat au cours de cette session parlementaire. C’est ce qu’a fait savoir Bertin Bea, Secrétaire Général du KNK, lors du meeting du parti tenu ce samedi 30 novembre à Koudoukou dans le 3e arrondissement de Bangui.

Le KNK, depuis son basculement dans l’opposition démocratique, a adopté une ligne dure face au pouvoir de Touadera. En se basant sur les soupçons des scandales financiers qui éclaboussent le régime actuel, le KNK attaque aujourd’hui sans cheveux le régime actuel. Pour le parti de l’ancien président de la République François Bozize, le silence du numéro 1 Centrafricain témoigne à suffisance sa complicité car, « qui ne dit mot consent », dit Bertin Bea.

« Nous pensons aujourd’hui que le Chef de l’Etat s’est rendu pratiquement comme celui qui couvre ses scandales financiers voire qui protège ces ministres qui se rendent coupables ou responsables de vol, de corruption, de perception de pot-de-vin, de commission et de rétro-commissions occultes. Non, une République digne de son nom ne peut pas fonctionner dans ces conditions », a martelé Bertin Béa, Secrétaire général du parti KNK.

Selon lui, la liste des scandales est non exhaustive, « il n’y a pas que la question des tueries aujourd’hui à laquelle il laisse faire et sans prendre de position contre ses nouveaux alliés, les chefs des groupes armés. Il y a la question de la gouvernance économique et financière. Les scandales financiers, dans lesquels sont trompés ces proches sont autant de scandales qui indiquent qu’il laisse faire ! Que dit le chef de l’Etat par rapport à ces scandales ? » S’est-il interrogé.

Sans détours, le Secrétaire général du KNK pense que tous les ingrédients sont réunis pour mettre en accusation Faustin Archange Touadera, en appelant les autres députés de la Nation à emboiter le pas, « Nous estimons aujourd’hui au KNK, étant donné que, au regard des scandales financiers, des détournements, des violations des droits de l’homme, de l’insécurité qui ne recule pas alors que le Président avait juré sur la Constitution de ramener la paix, c’est la mise ne accusation du Chef de l’Etat qui est notre préoccupation de l’heure », a précisé Bertin Béa.

Pour le faire, le KNK porte derrière quelques partis politiques siégeant à l’Assemblée Nationale, « nous avons regardé les textes sur la question et nous allons donc bientôt reprendre l’initiative avec les autres partis politiques et autres leaders pour que la question de cette mise en accusation une réalité aujourd’hui lors de cette session parlementaire », a fait savoir Bertin Bea, Secrétaire Général du KNK.

Pour conclure, le KNK ne négocie pas le retour de son Président Fondateur qui a pris la résolution de rentrer à Bangui dans les tous prochains jours à une date qui sera officiellement communiquée sous peu.

 

Cédric Wa-Gomba

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