Centrafrique : Touadéra, Le Président (tiroir-caisse) des Libanais

Publié le 16 septembre 2017 , 6:24
Mis à jour le: 16 septembre 2017 6:24 pm

Centrafrique : Touadéra, Le Président (tiroir-caisse) des Libanais

 

 

Le Président Touadéra au Liban

 

Bangui, le 17 septembre 2017.

Par : Isidore Dekofio, contributeur indépendant du CNC.

 

Nous avons dénoncé, il y’a peu le phénomène de ces étrangers qui nous gouvernent et l’adhésion des Autorités centrafricaines au parti de l’étranger avec pour conséquences, la constitution de scandaleux monopoles dans les secteurs vitaux de l’économie nationale, l’institution de véritables camorras au cœur de l’état. Cette adhésion pour plus abjecte qu’elle soit, s’est opérer sur le dos des centrafricains, au profit exclusif de sujets étrangers avec leurs complices et obligés que sont les Responsables politiques et administratifs, les Magistrats, les Policiers et Gendarmes, les Chefs militaires… Bref, toutes personnes détenant une parcelle de pouvoir au sein de l’Etat centrafricain.

L’évanescence prononcée de l’Etat centrafricain est proportionnelle à l’hégémonie de cette caste étrangère dans tous les rouages des institutions et de l’économie nationale. Il n’est plus à démontrer, la présence de ces derniers au cœur du pouvoir politique, leur mainmise sur le commerce et la distribution, les transports, l’immobilier etc.… Nombres faits peuvent expliquer et étayer la méthode avec laquelle, a été pensé et exécuté, le dé tricotage et l’affaiblissement de l’Etat et son administration au profit d’intérêts obscurs et patrimoniaux. On a assisté au fil des années, à la disparition de ce que l’on appela jadis, le « Domaine Administratif ». Une disparition programmée et matérialisée par les dignitaires des différents régimes qui se sont succédé à la tête de l’Etat. Des fleurons ont été bradés (SICPAD, SOGESCA), des biens liquidés (PNUD, Bangui 2000), dans une totale opacité, pour partie au profit de dignitaires eux-mêmes et pour l’autre au profit d’étrangers.

Ces relations incestueuses, nouées au fil des années et des forfaits, entre les Autorités centrafricaines et ces étrangers sont le fondement de tous les abus contre la République et l’Etat, contre le peuple et la patrie.

Aujourd’hui, alors que le Pays se meurt, englué qu’il est dans la spirale de la destruction, les images d’un Président-touriste accueilli pompeusement au Liban par la crème de la mafia libanaise en Centrafrique, en dit long sur la race de dirigeants dont la RCA s’est doté depuis les dernières élections.

La rupture clamée haut et fort pendant les élections est devenue, avec cette escapade libanaise, un mirage puisque rien ne justifie une telle allégeance du Président de la République à une communauté qui ne s’est jamais intégrée au sein de la communauté nationale contrairement aux discours lénifiants des politiques et qui s’est toujours présentée sous les jours de la corruption, de la concussion et de cette idée selon elle d’une supposée supériorité par rapport aux autochtones.

Que peut bien faire l’Etat du Liban, pays le plus pauvre du Moyen-Orient, avec tous les problèmes qui le minent, pour la RCA ? Tout laisse à penser que l’offensive diplomatique des princes qui nous gouvernent, semble plus relever d’un hommage du vice au vice avec à la clé, une fusion du « Damara power » avec la Liban company, à coup de blanchiment de pierres et métaux précieux, de trafics en tous genres, d’exonérations sans causes et de renforcement de l’emprise de la camorra sur ce qui reste de l’Etat centrafricain.

Le prince du « Damara Power », le «  Damara Power » étant le seul fait « politique majeur » du début du quinquennat, est-il conscient de l’image dévastatrice de ses ripailles et beuveries libanaises pendant que le sang coule à Batangafo, Bria et Navarre? Peut-il nous dire ce que ses amis mafieux ont apporté à la RCA depuis le début des années 70, qui puisse mériter une telle exaltation solennelle? Comme si les tristes épisodes Abdou Raba, Amigos, El Akhras, Sahely, Hazar etc…ne valaient point le détour.

Au lieu d’un tourisme mafieux sur les bords de la méditerranée, le Président aurait été mieux inspiré de demander justice pour tous ceux qui ont été victimes de la main corrompue libanaise. Tous ces braves gens déboutés par une justice dans la poche des libanais après des maltraitances et licenciements abusifs. Tous ceux des centrafricains qui travaillent chez ces libanais comme des esclaves, enfermés dans des fournils de fortunes pour fabriquer du pain à la qualité inqualifiable, pour des salaires de misère.

Le Président aurait été mieux inspiré de sévir contre les collabos tapis dans les différentes administrations qui ont « vendus » le pays tout entier aux libanais. Ces derniers, fort de leur invulnérabilité politique, peuvent désormais, après avoir reçu l’allégeance du premier des centrafricains, finaliser leur sombre dessein.

Gardons les yeux ouverts…

 

 

 

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