Centrafrique : Touadéra et la SOPANCA, une alliance dans la quête mafieuse de l’or

Centrafrique : Touadéra et la SOPANCA, une alliance dans la quête mafieuse de l’or

 

Des camions sur le site minier chinois de Gaga, dans l'Ombella-Mpoko
Des camions sur le site minier chinois de Gaga, dans l’Ombella-Mpoko

 

 

Bangui, 17 janvier 2024 (CNC) – L’exploitation de l’or en République centrafricaine est depuis longtemps un sujet de controverse et de préoccupation. Riche en ressources naturelles, le pays offre un potentiel immense pour améliorer la vie de sa population et renflouer les caisses de l’État. Cependant, la récente autorisation accordée à la société panafricaine d’exploitation minière en Centrafrique, SOPANCA, pour ouvrir une usine semi-industrielle d’exploitation de l’or dans la préfecture de la Nana-Mambéré soulève des questions légitimes sur la gestion de cette précieuse ressource et son impact sur le peuple centrafricain. Cette décision est la dernière d’une série d’actions qui suscitent des inquiétudes quant à la manière dont Faustin Archange Touadera et son clan gèrent l’exploitation de l’or dans le pays.

 

Exploitation de l’or et ses conséquences

 

L’exploitation de l’or est une activité qui peut apporter des avantages significatifs à un pays. Elle peut stimuler l’économie, créer des emplois et contribuer au développement. Cependant, il est essentiel que cette exploitation soit gérée de manière responsable, transparente et équitable. Malheureusement, la gestion de l’or en République centrafricaine laisse beaucoup à désirer.

 

La SOPANCA, qui mène cette opération, promet des emplois et des rémunérations conséquentes pour la population locale. Cependant, des doutes subsistent quant à la manière dont ces promesses seront tenues, compte tenu des précédents en matière d’exploitation minière dans le pays. De plus, la présence de travailleurs étrangers soulève des questions sur les avantages réels pour les Centrafricains eux-mêmes.

 

Des autorités locales mécontentes

 

Les autorités locales de la région, notamment le maire intérimaire de Baboua, Boniface Ousseni, dénoncent le non-respect des cahiers de charge par les sociétés minières. Cette situation nuit au développement de la commune et ne contribue pas à résoudre les problèmes financiers auxquels elle est confrontée. Il est donc crucial de s’interroger sur la manière dont ces entreprises opèrent et sur leur réelle contribution au bien-être des communautés locales.

 

Les promesses du gouvernement

 

Le ministre des Mines et de la Géologie, Ruffin Beltoungou, tente de rassurer en affirmant que la SOPANCA s’engage à améliorer les conditions de vie de la population de la sous-préfecture de Baboua. Cependant, les détails précis de ces améliorations ne sont pas clairement définis. De plus, l’idée que les travailleurs étrangers devraient céder la place aux Centrafricains une fois qu’ils auront transmis leurs compétences est louable en théorie, mais la mise en pratique de cette idée reste incertaine.

 

Précisons que l’autorisation accordée à la SOPANCA pour exploiter l’or à Yidéré, dans la Nana-Mambéré, en République centrafricaine soulève des questions légitimes sur la manière dont cette ressource précieuse est gérée et sur les avantages réels pour la population. Les précédents en matière d’exploitation minière dans le pays laissent craindre que les promesses ne se traduisent pas nécessairement par des résultats concrets pour les Centrafricains. Il est essentiel que le gouvernement de Touadéra veille à une gestion transparente et responsable de l’or, et qu’il s’efforce de garantir que les avantages de cette exploitation profitent véritablement au peuple centrafricain. Les Centrafricains méritent une gestion plus rigoureuse de leurs ressources naturelles, et il est temps que leur voix soit entendue dans cette importante question.

 

Par Gervais Lenga

 

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