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Centrafrique : Touadera au chevets de Koyambonou et sa bande, coincés

 

 

Bangui, 03 avril   2023 (CNC) —  Touadera au chevets de Koyambonou et sa bande, coincés depuis un an dans les différentes démarches de reconnaissance de leur mouvement de dissidence, le MLPC-CO auprès de la communauté internationale. Un an, jour pour jour, que Chantal Jean-Édouard Koyambonou, Etienne Malekoudou, rejoints par Jackson Mazette et Samuel Zoumbeti courent dans tous les sens comme une foule poursuivie par des taureaux blessés devant les entrées les chancelleries africaines et occidentales à Bangui. Désormais à quatre, ils multiplient des réunions, des déclarations et des communiqués de presse à l’attention de cette communauté internationale. Mais le treizième communiqué de presse de Koyambonou et la quatrième déclaration signée par Malekoudou, le 22 mars dernier, ont chamboulé les données, suscitant indignation et colère de certains diplomates en poste à Bangui.

 

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le mardi 4 avril 2023

 

Touadera au chevets de Koyambonou et sa bande, coincés

 

Ce qui les coincent encore plus aujourd’hui, leurs deux derniers écrits. Le 13e Communiqué de presse signé par Chantal Jean-Édouard Koyambonou et la 4e déclaration signée, elle, par son coéquipier, Etienne Malékoudou, qui ont ravivé la rage des membres du parti MLPC et l’agacement de certains diplomates en poste à Bangui, rendant ainsi les nerfs des uns et des autres irrités face à toutes les démarches fallacieuses de la reconnaissance de leur mouvement. Le gouvernement, sur instruction du président Touadera, est obligé de voler à leur secours auprès de la communauté internationale.

De droite à gauche Samuel Zoumbeti et Chantal Jean Edouard Koyambonou
De droite à gauche Samuel Zoumbeti et Chantal Jean Edouard Koyambonou

 

Le 13e communiqué de presse de Koyambonou, un ridicule qui ne dit pas son nom

 

Dans son treizième communiqué de presse en date du 22 mars, l’homme placé en tête de la coordination de ces dissidents, Chantal Jean-Édouard Koyambonou, s’est permis de présenter, dans une lettre sur papier avec logo du MLPC, les condoléances des membres de son groupe à l’ambassadeur de la Chine en Centrafrique à la suite de l’attaque, selon eux, de la société minière chinoise implantée au village Chingbolo dans laquelle 9 ressortissants chinois ont été froidement abattus.

Pour Etienne Malekoudou, le greffier du groupe et Chantal Jean-Édouard Koyambonou, le signataire de la lettre, c’est un acte crapuleux et ils n’osent même pas demander à ce titre l’ouverture d’une enquête afin d’identifier leurs crapuleux.

Jackson Mazette au dernier anniversaire du MLPC qu'il a organisé
Jackson Mazette au dernier anniversaire du MLPC qu’il a organisé

 

Plus étonnant encore, Chantal Jean-Édouard Koyambonou et son greffier Etienne Malekoudou, qui se sont permis de vanter les bonnes relations qui existent entre le MLPC avec la République de Chine en se cachant derrière un mouvement inexistant dénommé MLPC-CO pour le faire.

Pour plusieurs diplomates, experts, c’est une injure pure et simple de trop pour Chantal Jean-Édouard Koyambonou.

« Comment il peut se cacher derrière un mouvement fantôme, avec sa bande des apprentis politique,s pour se permettre de qualifier un crime aussi plus grave que çà, à un acte crapuleux ? NON. C’est de l’injure politique impardonnable. Et de surcroit, qu’il n’ose même pas demander justice et réparation pour les familles. C’est intolérable ». Disent les diplomates.

Assis de gauche à droite, Etienne Malekoudou, Chantal Jean Edouard Koyambonou et Gonidéré
Assis de gauche à droite, Etienne Malekoudou, Chantal Jean Edouard Koyambonou et Gonidéré

 

La 4e Déclaration de Malékoudou Etienne, une note qui met à nue ses qualités de juriste

 

Rien que dans la journée du 22 mars, le secrétaire du mouvement, avocat de son état, Etienne Malékoudou signe sa quatrième Déclaration pour demander, pour la énième fois encore, à la Communauté internationale dont la Chine éprouvée en ce temps, de ne plus reconnaitre le leader incontesté du MLPC, Martin Ziguélé.

Pour Etienne Malékoudou, avocat stagiaire de son état au barreau de Centrafrique, « depuis le 5 mars 2023, les mandats électifs de tous les organes dirigeants du MLPC issus du dernier Congrès ordinaire du 5 octobre 2020 sont expirés conformément aux textes organiques du parti ».

Maître Etienne Malékoudou d’ajouter : « il est claire et de droit que le fameux Bureau politique réduit que dirige la Camarade Martin Ziguélé pourtant destitué n’est plus habilité et fondé à engager le MLPC sur le plan national et international » avant de conclure comme un éminent avocat congolais qui qualifie l’acte perpétré sur son client et requiert une condamnation ferme pour le faire plaisir :

« Tous les actes administratifs et politiques que le Camarade Martin Ziguélé et sa clique tenteront de poser au nom du MLPC sont nuls et de nul effet et passibles de poursuites judiciaires pour usurpation de titre et escroquerie politique, car, leurs mandats étant expirés. »

Pour plusieurs cadres du MLPC, diplomates et experts juridiques, les techniques d’interprétation de droit qu’utilise Maître Etienne Malékoudou en vue d’interpréter les textes du MLPC sortent d’une école de la rue.

« Quelle instance du parti a destitué le camarade président Martin Ziguélé ? et quand ». Répondent les militants de ce parti contactés par la Rédaction.

Pour ces militants et cadres du MLPC, si, dans les statuts : « le Congrès est l’instance suprême du Parti. Il se réunit en session ordinaire tous les trois (3) ans sur convocation du Président du Parti », ces mêmes textes restent sourds par contre sur la durée des mandats électifs des organes dirigeants dudit parti issus du congrès. Et par déduction, c’est 3 ans aussi, et ce, jusqu’à la date et l’heure de l’ouverture du prochain congrès. Ce n’est pas encore le cas.

« On sait que tous les 3 ans, s’il y a les ressources, le parti peut organiser des congrès ordinaires ou des congrès extraordinaires entre les deux et pour ce dernier cas, il doit l’être à la demande es 2/3 du Conseil Politique National (CPN) ou des Unions Fédérales ou des Fédérations et non à la demande de 3 ou 4 militants exclus, suspendus du parti », avancent-ils.

Les dispositions transitoires des Statuts du parti sont aussi claires et auraient dû pourtant aider le sieur Etienne Malekoudou et tous les autres juristes comme Samuel Zoumbeti à bien interpréter les textes, mais hélas ! Qui veut noyer son chien, on ne peut l’empêcher donc. Poursuivent ces militants avant de conclure en ces termes :

« Que seulement les dispositions apportées aux différents Statuts du parti qui entrent en vigueur après le Congrès du 5 mars 2020. Et c’est grâce à ces anciennes dispositions que Chantal Jean-Édouard Koyambonou, Jackson Mazette, Etienne Malekoudou, Samuel Zoumbeti, ont pu se maintenir à la tête du parti durant plusieurs années après la chute du MLPC au pouvoir. Ils veulent maintenant nous enseigner quoi ? »

Que dit un des articles des dispositions transitoires ?

« Article 70 : Les modifications apportées aux Statuts par le 4e Congrès Ordinaire du MLPC, réuni à Bangui du 2 au 5 mars 2020 entrent en vigueur dès leur adoption ».

 

Touadera vole à leur secours

 

Face aux résistances de la Communauté internationale de recevoir les membres du Club « MLPC-CO », c’est au tour de gouvernement d’intervenir et d’introduire, à sa manière, le nom de ce club auprès des diplomates en poste à Bangui.

La première occasion qui s’était présentée et qu’il fallait saisir, la cérémonie du deuxième anniversaire de l’investiture du président Touadera.

C’est dans le programme de ladite cérémonie que le nom du Club de Chantal Jean-Édouard Koyambonou a été inséré en bonne position après MCU, MOUNI, BE-OKO afin de prendre la parole le jour J pour se faire remarquer.  Et le parti du défunt Gonda ? Celui de Zigas Aurélien ?

Pour un cadre du ministère de l’Administration de Territoire, c’est vouloir tourner la tête de la République que ses collègues du Secrétariat général du Gouvernement veulent le faire en insérant le MLPC-CO dans un programme aussi officiel alors qu’il n’est nullement enregistré ou reçu un agrément.

 

Affaires à suivre.

 

 

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