Centrafrique : Tentative de meurtre du capitaine Ngaïkosset à Boali, qui est à la manœuvre ?

Publié le 20 mars 2017 , 7:22
Mis à jour le: 20 mars 2017 7:52 pm

Centrafrique : Tentative de meurtre du capitaine Ngaïkosset à Boali, qui est à la manœuvre ?

 

Capitaine Eugène Ngaïkosset. CNC.
Capitaine Eugène Ngaïkosset. CNC.

Bangui, le 21 mars 2017.

Par : Gisèle Moloma, CNC.

La scène paraît bizarre et très compliquée, mais pour beaucoup d’observateurs politiques avisés, la main du Chef de l’État serait probablement derrière le désordre sécuritaire observée le lundi 13 mars dernier à Boali.

Lors de la cérémonie de la remise de la turbine hydro-électrique de Boali 1 dans laquelle le Chef de l’État Faustin Archange Touadéra avait participé, nos Journalistes qui étaient présents plusieurs jours avant le jour de cette cérémonie avaient constaté un gros désordre sécuritaire de la garde présidentielle. Ce désordre, apparemment bien pensé, a failli tourner à l’assassinat du capitaine Eugène Ngaïkosset par un sergent de la Sécurité présidentielle.

Selon nos journalistes qui ont vécu la scène, un jour avant leur arrivée dans la ville de Boali pour couvrir cette cérémonie, ils ont vu arriver dans son véhicule encore sous douane et immatriculé CE 220 FP, de couleur jaune foncé, le capitaine Eugène Ngaïkosset le vendredi 10 mars. Dès son arrivée, il commençait à donner des ordres aux soldats Faca affectés dans cette localité et tentait sur le coup de changer leur emplacement comme il l’a souhaité. Par respect du chef, tous ces Faca ont obéi à ses ordres ce vendredi du 10 mars.

Le dimanche 12 mars, plusieurs dizaines des soldats de la garde présidentielle ont été déployés sur place, le sulfureux capitaine Ngaïkosset tentait toujours de modifier le dispositif sécuritaire mis en place par le DG de la garde présidentielle.  De là, ce dernier n’avait pas accepté l’intervention du capitaine Ngaïkosset, ce jour, dans la mise en œuvre de sa stratégie sécuritaire. Il l’a fait savoir à tous ses éléments qui, dans ce même élan, ont décidé d’interdire au capitaine Ngaïkosset de mettre ses pieds dans le périmètre de sécurité lors de cette cérémonie.

Au moment de la cérémonie, le capitaine Ngaïkosset, alias le bouché de Paoua, tentait de pénétrer seul pour y assister. Malheureusement pour lui, il a été empêché par un sergent de la garde présidentielle qui, par la même occasion, l’a pointé avec son arme.

D’après certains éléments de la garde présidentielle présents sur le lieu, l’intention de ce sergent, était de finir, pour éternité ce jour, avec le fameux capitaine Ngaïkosset. Mais, il a eu la vie sauve, grâce à la diligence du DGA de la garde présidentielle qui ne voulait pas entendre un bruit de fusil, synonyme de panique de débandade ce jour.

Ce cafouillage sécuritaire, qui était-il vraiment derrière ?

Pour bon nombre des personnes contactées par CNC, il est vraiment impossible de voir Eugène Ngaïkosset alias le bouché de Paoua courir aux trousses du président Touadéra sans raison. Spécialiste de sales missions, le sulfureux et criminel, Eugène Ngaïkosset aurait reçu directement du Chef de l’Etat ou de son Chef d’Etat-Major, une autorisation en bonne et due forme.

Mais pourquoi une telle panique ?

Difficile de répondre à cette interrogation. Mais selon certains Experts militaires contactés par CNC, c’est le président Touadéra qui garde encore sous scellé l’accord de service qu’il aurait cosigné avec son ami le capitaine Eugène Ngaïkosset, Expert en mission commandée. Un service qui englobe, conclu cet Expert, “renseignements et exécutions des sales besognes si cela les circonstances l’exigent”.

Rappelons que la même scène s’était passée il y’a quelques semaines à Bossangoa poussant même le président Touadéra et son gouvernement à se confiner durant plusieurs heures.

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