Centrafrique : retrait des soldats FACA de Bocaranga suite à la menace réelle du mouvement 3R
En sous-effectif lors de leur arrivée dans la sous-préfecture de Bocaranga ce mardi 4 décembre, les soldats FACA, venus de Paoua, viennent de rebrousser chemin quelques heures plus tard suite à la menace pressante des rebelles du 3R.
«… Ici, on ne veut pas des FACA dans le secteur. Autrement dit, c’est une déclaration de guerre qu’on nous faite… » aurait fait savoir le patron du 3R Abbas Siddiki aux négociateurs ce matin du 4 décembre 2018 alors que ces éléments se sont déjà Positionnés avec 5 Pickups lourdement armés à 5 kilomètres à l’entrée de Bocaranga sur l’axe Mbaïboum” Tandis que sur l’axe menant à Bouar dans la Nana-Mambéré, 4 autres Pickups aussi lourdement armés des 3R sont en couverture tactique.
Les soldats FACA, qui se trouvent déjà à l’intérieur de la ville de Bocaranga, étaient tous au nombre de 50 et transportés dans deux véhicules faiblement armés face à leur ennemi du 3R.
Le rapport de force est déjà visible et l’approbation de Bangui était plus que nécessaire pour que les choses se calment pour les soldats FACA en péril.
D’autre part,ce fameux Abbas Siddiki, qui tentait de justifier ses offensives du 23 septembre 2017 contre les positions des miliciens Anti-balaka dans la sous-préfecture de Bocaranga, avait sollicité officiellement la présence des forces armées centrafricaines dans la ville avant de la libérer.
Un an plus tard, les soldats FACA sont arrivés à Bocaranga en patrouille le 4 décembre 2018 et Abbas Siddiki, très en colère, lance un ultimatum à ces derniers de quitter immédiatement sans délai la ville de Bocaranga. Faute de quoi, ses éléments allaient les attaquer frontalement. C’est d’ailleurs ce qui a été fait cet après-midi quelques heures après leur arrivée dans la ville ce mardi 4 décembre.
Contacté par CNC, l’un des négociateurs affirme avoir trouvé un compromis avec les deux camps pour qu’ils s’éloignent de la ville de Bocaranga afin de préserver la paix et la tranquilité dans le secteur.
Décidément, le patron du 3R Abbas Siddiki, qui, récemment, s’est procuré au Tchad 3 Pickups du type Land-Cruiser BG75 et des armes, ne compte pas se plier aux paroles qu’il a données après la signature de l’accord de paix avec les miliciens Anti-balaka à Bouar dans la Nana-Mambéré, et au pacte de non-agression signé à Koui, dans l’Ouham pendé, avec 4 autres groupes armés rivaux.
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