Centrafrique: Quand les miliciens Anti-Balaka appellent à la résistance populaire, et menacent de quitter le DDRR.

Quand les miliciens Anti-Balaka appellent  à la résistance populaire, et menacent de quitter le DDRR.

 

Les Milliciens antibalaka
Les Milliciens antibalaka

 

Bangui, le 3 octobre 2016. 10:11′.

Par: Gisèle MOLOMA.

Décidément, rien ne va plus sur le plan sécuritaire dans ce pays de paradoxe et d’anomalie situé aux antipodes de la planète terre qui est la République Centrafricaine. Le président Faustin Archange TOUADERA, l’élu du peuple, des séléka et Anti-balaka , le président des pauvres et de tous les espoirs, goute depuis son élection à la magistrature suprême de l’Etat à la réalité des pouvoirs. La résistance des groupes armés qui, visiblement, ne veulent plus adhérer à son seul et unique plan de paix. La Coordination nationale des Anti-balaka , la branche qui ouvrait à son élection, menace à son tour de se retirer du processus de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR) très cher à la Communauté internationale mais très mal piloté par le président Faustin Archange TOUADERA. Un coup dur pour cette Communauté Internationale, principale et unique bailleur de ce projet.

Va-t-on vers une vaste confrontation des groupes armés sur toute l’étendue du territoire national? 

C’est le schéma qui se dessine ces dernières semaines et selon l’avis des experts. Pour assoir une “Paix”  il faut nécessairement instaurer la Confiance, et la Confiance découle de la non remise en cause la capacité et l’intelligence de quelqu’un à poser des actes. Si aujourd’hui le Gouvernement se retrouve dos au mur face à une résistance plus en plus perceptible de la plus part des groupes armés à adhérer au programme du DDRR lancé par le Président TOUADERA, c’est inévitablement à cause de l’inaction et de lenteur de ce dernier. Un climat de méfiance en découle et règne de plus en plus entre eux d’une part et  d’autre part envers le pouvoir en place. Hormis  la méthode de pressions, d’harcèlement, de division et  de roublardise pratiquée et qui seraient à l’origine de ce climat de méfiance, aucun acte concret qui mérite l’adhésion de tous les belligérants  au processus du DDRR n’a été jusqu’alors posé ni par le Gouvernement que dirige le géographe Simplice Mathieu SARANDJI, ni par le matheux de Boye-rabe le président TOUADERA alias la Tortue. Le retour intégral aux affaires des caciques de l’ancien parti au pouvoir le KnK et la nomination en masse des personnalités jugées proches de la milice Anti-balaka au détriment des Séléka seraient à l’origine du grincement des dents, ce dernier temps, de ces derniers.

Selon nos informations, les regains de violence à Koui, Kabo, Kaga-Bandoro, Ndomété, Dékoua , NDjoukou et Yalinga initiées par les anti-balaka seraient un prétexte plausible pour le pouvoir actuel de mettre en exécution son plan de guerre caché depuis plusieurs mois et dénoncé régulièrement par la rédaction de CNC. Les enquêtes sur les lieux de violence confirment les provocations et harcèlement répétés des Anti-balaka sur les combattants de la Séléka, source et cause de ces nombreuses dernières confrontations armées.

Le Président Faustin Archange TOUADERA qui, depuis six mois, gère à lui seul le dossier du DDRR serait dans l’obligation de revoir ses copies et les adapter en tenant compte de certains paramètres indispensables à la réussite de son plan de paix.

Dans un communiqué publié le jeudi 29 septembre dernier, la Coordination Nationale de la milice Anti-balaka proche du régime en place, appelle tous les citoyens centrafricains à un soulèvement populaire. Ce communiqué, accompagné d’une menace du retrait de programme DDRR, klaxonne l’échec personnel du président Faustin Archange TOUADERA. Ce dernier, qui vient de rentrer vendredi après un séjour touristique aux USA et  en Europe avec la quasi-totalité des membres de son cabinet, n’a pas encore réagi à ce communiqué.

 

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