quand la cérémonie de rupture de Ramadan au Palais vire au chaos

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Attendue comme un symbole de piété au Palais de la Renaissance, la cérémonie de rupture du Ramadan, qui a eu lieu le 14 mars 2025 en présence de Faustin-Archange Touadera, a viré au fiasco. Entre détournements de fonds, discours délirants de Rator Ahamat Deleris et complicité de Touadéra, la communauté musulmane centrafricaine a été littéralement humiliée en public.
Le vendredi 14 mars 2025, le Palais de la Renaissance à Bangui devait être le lieu d’une célébration empreinte de spiritualité : la rupture du Ramadan, un moment sacré pour les musulmans centrafricains. En présence du président Faustin Archange Touadéra et de quelques figures de la communauté, l’événement promettait une unité symbolique entre l’État et la foi. Mais ce qui s’est déroulé ce jour-là n’a rien d’un acte de piété. Entre un détournement de fonds organisé sous le nez du président, un discours hallucinant de M. Rator Ahamat Deleris, président du comité islamique de Centrafrique, et une gestion chaotique révélant une clique de voyous déguisés en religieux, la cérémonie a sombré dans un fiasco spectaculaire. Pire encore, Touadéra, loin d’être une victime de cette scène, apparaît comme un complice de ce désastre, un président qui ne se respecte pas lui-même et qui traîne dans son sillage des acolytes comme Rator, son “ami” dans cette farce indigne.
Un scandale financier en toile de fond
L’affaire commence bien avant le 14 mars. Pour organiser cette cérémonie, Touadéra avait alloué 19,5 millions de francs CFA au Comité islamique centrafricain (CIRCA), une somme destinée à couvrir des frais logistiques, comme la location de bus pour transporter les fidèles. Mais cet argent n’a jamais atteint sa destination. Deux individus, tous membres imminents du comité islamique, , ont purement et simplement détourné la somme. Ce n’est que la veille de l’événement, le jeudi 13 mars, que le pot aux roses a été découvert après un appel simple de Baba Kongoboro à son ami Rator, Président du comité islamique. Aussitôt, les membres du comité et les imams, roulés dans la farine, ont compris qu’ils avaient été trahis par leurs propres responsables, notamment Amine Baraka, chargé de mission du Comité islamique, et à Malam Abakar Ousmane, conseiller économique et social.
La colère a explosé. Les imams, indignés par ce vol éhonté, ont décidé de boycotter la cérémonie. “Que l’argent sorte !” ont-ils exigé, refusant de cautionner une telle indignité. Même certains membres du CIRCA, pourtant impliqués dans l’organisation, ont rejoint le mouvement de protestation. Résultat : sur les six bus prévus pour transporter les participants à la cérémonie, trois sont repartis vides, faute de fidèles qui sont absents et boycottent l’événement. Seuls deux ont finalement servi, embarquant une poignée de fidèles – ou plutôt de curieux, vers le Palais. Parmi eux, un seul imam a daigné se présenter : Imam Karim de la mosquée Ali Babolo du PK5, un ancien musicien au passé douteux, dont le profil rappelle étrangement celui de Rator. Un gangster reconverti, selon certains, qui n’a rien à envier à la clique qu’il côtoie.
Le spectacle délirant du sulfureux Rator Ahamat Deleris
Mais le spectacle n’a pas encore commencé. Et si on parle un peu du clou du spectacle : l’intervention de M. Rator. Devant Touadéra et une assistance clairsemée, ce prétendu Président du comité islamique a livré une prestation qui défie l’entendement. Avec une voix “robotique” et “malveillante”, Rator s’est lancé dans une tirade digne d’un drogué en plein délire.
“Touadéra est l’aiguille, et nous, les musulmans, sommes le fil”, a-t-il proclamé, détournant une chanson de l’orchestre Musiki intitulé Larba dans une métaphore aussi folle qu’embarrassante. Selon lui, peu importe où Touadéra va, les musulmans le suivront comme des ombres serviles, des moutons, des bêtes domestiques. Une allégeance totalement aveugle, exprimée avec une désinvolture sidérante.
Mais Rator ne s’est pas contenté de ce numéro grotesque. En pleine allocution, il s’est mis à interpeller des individus dans la foule : ” Aroufaï, c’est pas ça ? Ousmane, c’est pas ça ? Abdoul Karim , c’est pas ça ?” –, comme un animateur de foire cherchant à amuser la galerie. Ce n’était plus une cérémonie officielle, mais une cour de récréation dirigée par un homme incapable de saisir la gravité du moment. Et Touadéra, assis là, souriant, n’a rien fait pour stopper cette comédie pathétique. Lui, le président, s’est laissé rabaisser par son “ami” Rator, un complice dans cette descente aux enfers du voyoucratisme pur.
Touadéra et Rator : une amitié dans la médiocrité
Car il faut le dire clairement : Touadéra n’est pas étranger dans cette histoire. Il est de la même trempe que Rator, un homme qui ne se respecte pas et qui s’entoure de personnages aussi peu recommandables que lui. Donner 19,5 millions de francs CFA à des individus incapables de gérer cet argent, puis se contenter d’un coup de fil à Rator pour “vérifier”, témoigne de sa légèreté criminelle. Et que dire de sa passivité face aux outrances de Rator ? Le président, censé incarner l’autorité de l’État, a laissé son “ami” transformer une cérémonie officielle en un cirque honteux. “De même taille”, comme l’ont murmuré certains membres du comité pour justifier les propos de Rator ? Non, de même bassesse. Touadéra et Rator, c’est une alliance de médiocrité, une camaraderie dans l’indignité qui éclabousse tout sur son passage.
Les murmures dans l’assistance ne trompent pas. “Touadéra ne se respecte pas lui-même”, ont glissé certains, tandis que d’autres approuvaient Rator, estimant qu’il avait raison de parler ainsi à un président aussi “minable”. Cette connivence entre les deux hommes – l’un au sommet de l’État, l’autre à la tête d’un comité religieux, révèle une vérité: ils se complètent dans le mépris des institutions qu’ils représentent. Le voyoucratisme, ce mélange toxique d’incompétence et d’arrogance, était à son apogée ce 14 mars.
Imam Abakar de la mosquée Ali Babolo : un gangster qui complète le tableau
Et puis il y a Abakar, l’unique imam à avoir participé à cette farce. Ancien musicien, comme Rator, il officie à la mosquée du PK5, dans le quartier populaire de Bangui. Sur internet, son nom circule, souvent accompagné de rumeurs sur son passé trouble. “Un gangster reconverti”, disent certains fidèles, qui le placent dans la même catégorie que Rator : des voyous qui se drapent dans la religion pour cacher leur véritable nature. Sa présence au Palais, seul parmi les imams, n’est pas un gage de légitimité, mais une preuve supplémentaire du naufrage moral de cette cérémonie. Avec Rator et Touadéra, il forme un trio improbable, uni par une absence totale de dignité.
Le délire de Rator sur le Tchad : une fable grotesque
Pour enfoncer le clou, Rator a cru bon d’évoquer une anecdote sur le Tchad. Selon lui, lors d’un déplacement à Ndjamena, les musulmans tchadiens leur auraient expliqué qu’ils soutiennent unanimement leur président et leurs autorités. “Tous derrière leur Président”, aurait dit le comité islamique tchadien, dans un exemple de cohésion et de respect. Mais chez nous, a-t-il ajouté, “si les musulmans soutiennent leur président, ils sont insultés partout sur internet”. Ce parallèle, sorti tout droit de son imagination délirante, n’a aucun sens. Dans quel pays une religion entière “se traîne” derrière un président, comme un chien derrière son maître ? C’est une fable grotesque, un délire personnel de Rator pour justifier son propre chaos. Le Tchad n’a rien à voir là-dedans ; c’est une excuse bidon pour cacher son incompétence.
Une communauté trahie par ses “représentants”
Revenons au cœur du problème : la communauté musulmane. Elle méritait une cérémonie digne, un moment de fierté et de recueillement. Au lieu de cela, elle a été trahie par une bande d’imposteurs. Les imams, en boycottant l’événement, ont envoyé un message clair : ils refusent de cautionner cette clique de voyous. Mais leur absence a laissé le champ libre à Rator, Touadéra et l’imam Abakar pour souiller ce jour sacré. Les six bus à moitié vides, les fonds détournés, les chants profanes entonnés en pleine rupture du Ramadan : chaque détail est une insulte à la foi et à ceux qui la pratiquent avec sérieux.
Et que dire de la réaction publique ? Sur les réseaux sociaux, les rares voix qui osent soutenir Touadéra ou le CIRCA sont vite noyées sous les insultes. “Vendu”, “traître”, les qualificatifs fusent. Mais ce n’est pas une surprise : quand les dirigeants – qu’ils soient politiques ou religieux – se comportent comme des clowns, ils ne peuvent espérer le respect. Touadéra, Rator et leur entourage ont creusé leur propre tombe, et ils entraînent avec eux la crédibilité d’une communauté qui n’a rien demandé.
Un leadership en ruines : qui pour sauver l’honneur ?
Ce fiasco pose une question essentielle : qui représente vraiment les musulmans ? Certainement pas Rator, avec ses chansons ringardes et ses métaphores absurdes. Ni Touadéra, qui cautionne cette dérive par son inaction. Ni l’imam Abakar, dont le passé douteux entache sa légitimité. Ces hommes ne sont pas des leaders ; ce sont des opportunistes qui prospèrent dans le désordre. “Rator devrait rejoindre un comité d’artistes, pas un comité islamique”, ironise un fidèle musulman. Et Touadéra ? Il devrait peut-être se regarder dans un miroir avant de prétendre diriger un pays.
Dans un contexte où le pays cherche à panser ses plaies communautaires, ce genre de spectacle est une catastrophe. Les musulmans, déjà marginalisés dans bien des sphères, voient leur image salie par des individus qui n’ont ni la stature ni la moralité pour parler en leur nom. Le 14 mars 2025 restera comme un jour noir, non pas pour la foi elle-même, mais pour ceux qui ont osé la piétiner sous les yeux d’un président complice.
Un sursaut nécessaire
Il est temps que la communauté musulmane reprenne les rênes. Touadéra, Rator et leur clique de voyous ont montré leur vrai visage : celui de l’incompétence, de la cupidité et du mépris. Les 19,5 millions détournés, les bus vides, les discours délirants : tout cela doit servir de leçon. La foi mérite mieux que ces pantins. Elle mérite des voix sincères, des actes honorables. En attendant, ce fiasco est un cri d’alarme : si rien ne change, les institutions – politiques comme religieuses – risquent de sombrer encore plus bas dans le ridicule et la honte….
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