Centrafrique : musclé échange entre le chef d’État major et l’Inspecteur des armées.

Publié le 24 septembre 2017 , 6:22
Mis à jour le: 25 septembre 2017 7:02 am

Centrafrique : musclé échange entre le chef d’État major et l’Inspecteur des armées.

 

Les soldats des Forces Armées Centrafricaines
Les soldats des Forces Armées Centrafricaines

 

 

Bangui, le 25 septembre 2017.

Par : Gisèle MOLOMA, CNC.

 

Depuis le fiasco du tableau d’avancement établi par le Chef d’État-Major de l’armée (CEMA) le général Ludovic Ngaifei avec la complicité de son Chef de cabinet le commandant Ngrémangou le mois dernier, la tension ne cesse de grimper entre le patron de l’armée nationale et ses frères d’armes. En cause, la perte de certaines prérogatives réservées au Chef d’État-major au profit de l’Inspecteur général de l’armée qui a failli pousser les deux hommes  à se battre physiquement. Le détail.

Au moment où le pays traverse une crise militaropolitique sans-précédente de son histoire dans laquelle les autorités militaires devraient coordonner leurs efforts en vue de rétablir l’ordre et la paix sur le territoire national, le Chef d’État-Major de l’armée (CEMA) le général Ludovic Ngaïfei, connu pour son comportement extravagant, préfère s’embourber dans un conflit ridicule avec ses collaborateurs et frères d’armes, le tout sur un fond d’intérêt personnel.

Selon les informations recueillies par CNC auprès de l’État-Major de l’armée, le Chef d’État-Major le général Ludovic Ngaïfei, suite au népotisme entourant le tableau d’avancement (TA) dit normal qu’il avait tripatouillé le mois passé, se voit retirer cette tâche par le Président de la République pour la confier désormais à l’Inspecteur général de l’armée le général Jean-Pierre Dolle-Waya.

Afin de réparer l’erreur commise par le CEMA Ludovic Gaïfei et son Chef de cabinet le commandant Ngrémangou concernant le précédent tableau d’avancement et qui a failli sombrer le pays dans  une autre mutinerie dans les camps militaires, le chef d’État Faustin archange TOUADÉRA demande à l’Inspecteur général de l’armée le général Jean-Pierre Dolle-Waya  de lui proposer des noms des soldats en vue d’établir un nouveau tableau d’avancement normal pour le mois de décembre prochain.

Le général Dolwaye de son vrai nom Jean-Pierre Dolle-Waya de son côté, envoie une note à tous les chefs des corps de lui proposer des noms de leurs éléments afin d’établir sa liste demandée par le Chef de l’État.

Entre temps le Chef d’État-Major le général Ludovic Ngaifei, informé de cette note envoyée par l’Inspecteur général Dolle-waya, tape de poing sur la table et débarque le mercredi 20 septembre dernier vers 11h du matin au ministère de la Défense nationale pour demander des explications à l’Inspecteur Dolle-waya dans un ton de colère indescriptible.

Selon les témoins de la scène contactés par CNC, l’entretien entre les deux hommes, de surcroît généraux et chefs de l’armée nationale, a failli tourner à un combat physique, vu les violents échanges verbaux flashés par les deux.

Pourquoi un tel comportement de la part d’un Chef d’État-Major ?

Selon une source militaire contactée par CNC, le général Ludovic Ngaïfei, Chef d’État-Major, est totalement désavoué par la plupart des soldats FACA qui souhaitent d’ailleurs son départ de la tête de l’armée nationale. D’après un officier que nous avons recueilli son avis, le comportement du général Ngaïfei irrite de plus en plus ses collègues généraux qu’il n’a aucun respect envers  eux. Selon ce même officier, lors de la passation de service de la ministre de la Défense, malgré qu’il soit invité personnellement à y assister, le général Chef d’État-Major refuse de se présenter et ce, dans l’armée, c’est une marque d’impolitesse caractérisée.

Étant Chef d’État-Major, il doit veiller à l’application stricte de la discipline militaire dans notre armée. Or ce qu’on a vu ce dernier temps, témoigne à découvert qu’il n’a pas la capacité nécessaire pour diriger une armée digne de ce nom. L’armée nationale n’est pas une rébellion, le respect doit être de mise, quels que soient votre grade et votre fonction.

Les Séléka et les 3R viennent d’occuper la sous-préfecture de Bocaranga sans aucune résistance militaire. Allez-vous battre là-bas les généraux de bureau ? Les généraux séléka et Anti-Balaka vous attendent sur le terrain.

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