Centrafrique : Lynchage à mort d’un enfant de 7 ans présumé sorcier, ses deux complices maintenus à la brigade criminelle

Publié le 27 février 2022 , 7:02
Mis à jour le: 27 février 2022 4:19 pm

 

Bangui, 28 février 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Alors que Prince avec ses deux co-accusés avaient été admis dans une chapelle  pour une délivrance « divine » par un présumé pasteur, il a été torturé à mort par ses parents qui l’ont accusé de sorcellerie. L’un des présumés criminels est interpellé, ses complices en fuite, et deux autres enfants présumés sorciers sont maintenus à la brigade criminelle pour des raisons de sécurité.

direction de police judiciaire dspj bangui centrafrique le 18 juillet 2019 par micka pour corbeaunews

 

Torture suivie de l’assassinat

 

Parce qu’ils sont déclarés sorciers, les trois enfants, à savoir Prince, presque 7 ans, Gracia, 7 ans et Magalie, 11 ans ont été sauvagement torturés par les membres de leur famille   ainsi qu’une partie des habitants du quartier poto-poto, dans le Bégoua à Bangui.

Selon la version répandue et les témoignages recueillis par la police et le chef dudit quartier, ce sont eux qui auraient « mangé mystiquement  » à mort certains membres de leur famille. C’est ainsi qu’ils ont été maintenus depuis jeudi 24 février dans une cellule de prière en vue de leur « délivrance » divine, selon leur parent.

Privés de nourriture, les trois enfants « sorciers »ont failli être enterrés vivants dans une fosse non loin de la cellule de prière. Et ce n’est pas tout! Ils ont été torturés sauvagement jusqu’à la mort de plus jeune des trois dénommés Princes.

Pour l’heure, les présumés criminels sont en fuite, l’un des témoins oculaires est actuellement maintenu en garde à vue à la brigade criminelle de Bangui.

Les deux autres enfants sont aussi maintenus à la brigade pour des raisons de leur sécurité, selon la police.

Selon un habitant du quartier poto-poto, on a l’impression que le pays est plongé  dans des actes d’autodéfense. « Pour cultiver la paix et la justice sociale, il n’y a que le chemin de la raison et de la loi de la République en lequel   les citoyens centrafricains se doivent d’être soumis en tout temps et en toutes circonstances « .

 

  1. Y. Ibrahim

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

Tel/ WhatsApp : +1 438 923 5892

Email : alainnzilo@gmail.com

 

 

Aucun article à afficher