L’état de santé d’Abakar Mahamat, ex-Directeur Général du Trésor, gravement menacé dans une détention inhumaine à la prison de Ngaragba

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Depuis une semaine, l’état de santé d’Abakar Mahamat, ancien Directeur Général du Trésor public et actuel coordinateur du projet AGIR financé par la Banque mondiale, ne cesse de se dégrader de manière inquiétante.
Arrêté le 11 mars 2025 dans son bureau par la police de l’Office Central pour la Répression du Banditisme (OCRB) et transféré au camp de Roux à Bangui, cet homme d’État respecté, connu pour son intégrité et sa loyauté envers son pays, la République centrafricaine, est aujourd’hui dans un état critique. Depuis mercredi dernier, il est sous perfusion à la clinique du camp de Roux, mais les autorités refusent catégoriquement de lui permettre un accès à des soins adéquats dans un établissement médical approprié. Pire encore, son avocat et sa famille se voient interdire tout contact avec lui, plongeant ses proches dans une angoisse insupportable.
En effet, l’arrestation d’Abakar Mahamat laisse plusieurs points sans réponse. Coordinateur du projet AGIR, un programme stratégique rattaché au ministère des Finances et du Budget et financé par la Banque mondiale, cet homme n’a jamais été publiquement associé à des actes répréhensibles. Pourtant, le 11 mars 2025, il a été interpellé à son bureau sans explications claires et conduit à l’OCRB, où il est maintenu en isolement total depuis plus d’un mois. Selon des sources proches du dossier, son arrestation pourrait être liée à des soupçons de liens avec l’ancien ministre Sayo, dans le cadre d’une vague de répression visant l’entourage de ce dernier, incluant des membres de sa famille et d’anciens collaborateurs.
Le flou entourant les motifs de sa détention alimente les spéculations. S’agit-il d’une vendetta politique ? D’une tentative de museler un haut fonctionnaire intègre qui, par sa position, pourrait gêner certains intérêts ? Ou d’une nouvelle illustration de la dérive autoritaire d’un régime qui semble prêt à tout pour consolider son pouvoir, même au détriment de la vie humaine ? Les zones d’ombre autour de cette affaire rappellent les heures sombres de complots et de règlements de comptes, où la justice devient un outil de répression plutôt qu’un garant des droits.
Mais depuis son incarcération à la prison du camp de Roux, l’état de santé d’Abakar Mahamat s’est dramatiquement détérioré. Selon des informations fiables recueillies par la rédaction du CNC, il est sous sérum depuis plusieurs jours à la clinique du camp de Roux, un lieu notoirement inadapté pour fournir des soins médicaux complexes. Les autorités refusent obstinément de le transférer vers un hôpital équipé pour traiter son état, aggravant ainsi les risques pour sa vie. Ce refus, couplé à l’interdiction d’accès à son avocat et à sa famille, constitue une violation des droits humains fondamentaux, notamment le droit à la santé et à une défense équitable.
Joint par téléphone, l’un des enfants d’Abakar Mahamat a lancé un cri du cœur : « Nous demandons la libération d’Abakar Mahamat afin qu’il puisse recevoir un traitement normal pour sa santé ». Cette supplique reflète l’impuissance et le désespoir d’une famille confrontée à l’arbitraire d’un système qui semble indifférent à la vie d’un homme ayant consacré sa carrière au service de son pays.
Le traitement infligé à Abakar Mahamat est révélateur d’un régime qui, sous couvert de lutte contre des ennemis présumés, bafoue les principes les plus élémentaires de justice et d’humanité. Comment justifier qu’un homme de son rang, sans accusations claires ni procès équitable, soit maintenu en prison et privé de soins vitaux ? Pourquoi un coordinateur d’un projet financé par la Banque mondiale, censé œuvrer pour le développement du pays, est-il traité comme un criminel de droit commun ? Ces questions, sans réponses officielles, pointent vers une dérive autoritaire inquiétante, où la vie humaine semble reléguée au second plan face à des considérations politiques opaques….
CONTACTER CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Rejoignez notre communauté
Chaine officielle du CNC
Invitation à suivre la chaine du CNC
Note : les deux premiers groupes sont réservés uniquement aux publications officielles du CNC