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Centrafrique : le PARC s’insurge contre la rélocalisation du Chef rebelle Ali Darassa par la MINUSCA.

Centrafrique : le PARC s’insurge contre la rélocalisation du Chef rebelle Ali Darassa par la MINUSCA.

 

 Le logo du parti politique  PARC

PARTI POUR LA RENAISSANCE CENTRAFRICAINE
(P.A.R.C.)

Communiqué de presse

 

Le 21 novembre 2016, l’alliance contre nature entre les groupes rebelles MPC, FPRC, UPC et autres qui, le 24 mars 2013, a renversé le régime du Président BOZIZE s’émiette. Une guerre fratricide d’intérêt et de positionnement oppose farouchement à Bria, Chef-lieu de la Préfecture de la Haute-Kotto, les deux premiers à l’UPC d’Ali DARASSA dont l’état-major est installé à Bambari, chef-lieu de la Préfecture de la OUAKA.

Malgré la présence musclée de la MINUSCA à Bria, le MPC et le FRPC ont bouté hors de cette localité l’UPC et décident de déloger DARASSA de Bambari. Les villes d’IPPY, de BAKALA et le village aurifère de NDACHEMA sont successivement conquis par la coalition MPC/FRPC qui menace de marcher sur BAMBARI. Les pertes en vies humaines parmi les populations civiles sont difficiles à évaluer.

Le 11 décembre 2016, face à la menace de plus en plus inquiétante du MPC et du FRPC de rentrer dans la ville de BAMBARI, l’UPC, appuyée fortement par la MINUSCA, reprend à nouveau le contrôle de BAKALA et NDACHEMA. Les combats ont été d’une rare violence.

Le 12 décembre, les peuls de l’UPC d’Ali DARASSA, réinstallés à BAKALA par la MINUSCA ont invité et abattu froidement vingt-cinq (25) puis trente-six (36) jeunes non armés, soit soixante et une (61) victimes, selon une dépêche signée de Mr. KADANGOU Martin Directeur des Etudes du CEG de BAKALA et publiée dans les colonnes du journal «la fraternité» n°770 du 13 février 2017, information qui, du reste, n’est démentie par personne à ce jour.

Devant le risque sans cesse grandissant de voir la ville de BAMBARI s’embraser, la MINUSCA décide d’instaurer une ligne rouge à la frontière des deux Préfectures : HAUTE-KOTTO et OUAKA, obligeant ainsi les belligérants à rester cantonnés dans leur secteur respectif.

Le samedi 11 février 2017, le FRPC et le MPC bravent la menace de la MINUSCA en engageant une colonne de plus de trois cent personnes dans des véhicules et sur des motos en direction de BAMBARI. Cette colonne est neutralisée suite à un pilonnage par hélicoptère de combat à moins de 10 kilomètres d’IPPY. Le leader du FRPC est abattu.

Le 15 Février 2017 la MINUSCA lance un ultimatum au seigneur de guerre, le mercenaire peulh de nationalité nigérienne Ali DARASSA, le sommant de quitter la ville de BAMBARI. Vaudrait mieux tard que jamais.

A l’annonce de cette menace inattendue, la population de la ville de BAMBARI est prise en otage par le sanguinaire Ali DARASSA qui l’oblige à s’opposer à son départ, cette population dont il a été le bourreau pendant quatre longues années. Il défit ainsi la MINUSCA qui lui fait allégeance en engageant avec lui une négociation, probablement pour éviter un affrontement sanglant dans la ville de BAMBARI, qui aurait des conséquences très regrettables pour les populations civiles.

Le 22 Février 2017, après ce bras de fer de plus de 72 heures, la MINUSCA prend le dessus. Ali DARASSA accepte de quitter le domaine qu’il a occupé depuis 2014, et où il a cohabité très curieusement avec la MISCA et la force SANGARIS d’abord, puis avec les forces ONUSIENNES pendant quatre (4) ans ensuite, mettant en péril les populations civiles qui ont été forcées de quitter leurs domiciles pillés et incendiés pour s’agglutiner dans des conditions précaires sur des sites aménagés pour la circonstance. Il est parti de BAMBARI, errant sur le territoire Centrafricain, à la recherche d’un autre site où il s’installera pour poursuivre allègrement sa sale besogne sur d’autres Centrafricains.

Le Parti pour la Renaissance Centrafricaine (P.A.R.C.) joint sa voix à celle des autres Partis Politiques qui ont déjà eu à dénoncer et à condamner les atrocités de ce sanguinaire. Aussi, s’étonne-t-il de la manière avec laquelle la MINUSCA a géré cette crise dans la OUAKA.

En effet si le PARC approuve et soutient les actions des troupes ONUSIENNES contre le MPC et le FRPC, il ne comprend pas, cependant, que les casques bleus aient laissé s’envoler dans la nature le criminel de guerre Ali DARASS qui doit faire l’objet d’un mandat d’arrêt international suite aux multiples crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes économiques, dont il a été co-auteur et/ou commanditaire depuis 2014 dans les Préfectures de la OUAKA de la HAUTE-KOTTO et de la BASSE-KOTTO ses fiefs, crimes flagrants dont une infime partie, perpétrée dans la Sous-Préfecture de BAKALA le 12 Décembre 2016, a été révélée par l’ONG internationale HUMAN RIGTH WATCH.

C’est pourquoi le P.A.R.C. demande avec insistance à la MINUSCA d’exécuter les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui justifient sa raison d’être en RCA sans parti pris. DARASSA doit être arrêté et traduit devant la Cour Pénale Internationale pour la Centrafrique dont le Procureur vient d’être nommé. Il doit en être de même pour tous les autres criminels de guerre connus, qui tuent, pillent et violent au quotidien sans être inquiétés.

Le P.A.R.C. apprécie à sa juste valeur les efforts déployés ces dernières semaines par le Gouvernement, dans la recherche des stratégies idoines pour rétablir durablement la paix dans la OUAKA. Cependant il exhorte Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, à prendre ses responsabilités en vertu de l’article 38 de la constitution de la République Centrafricaine qui consacre le sermon qu’Il a prêté au moment de son entrée en fonction, pour mettre définitivement un terme à cette avalanche de violence dans la OUAKA en particulier et sur toute l’étendue du territoire national en général.

Le P.A.R.C. saisit cette occasion pour renouveler ses condoléances aux parents des victimes et sa profonde compassion à l’endroit des populations meurtries de la OUAKA et de l’ensemble du pays.

Fait le 23 Février 2017

Le Président du P.A.R.C.

Pr. Gaston Mandata N’GUEREKATA

 

 

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