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Centrafrique : le MLPC, le PATRI et  le KNK sanctionnent leurs représentants au dialogue républicain

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 28 mars 2022

 

Bangui (CNC) – Soupçonnés d’avoir touché une importante somme d’argent de la part du parti au pouvoir, certains représentants des partis politiques de l’opposition au sein du comité préparatoire du dialogue républicain ont décidé de ne pas obéir aux instructions données par leurs partis politiques respectifs. En faisant ainsi, ils transgressent les textes statutaires et trahissent en même temps leur organisation politique. Alors que les travaux dudit dialogue démarrent sans la participation officielle de l’opposition démocratique, leurs représentants, quant à eux, refusent de quitter. Leur bureau politique, à la demande des militants, tente d’entériner la rupture avec eux.
De gauche à droite, l'ancien premier ministre Jean Édouard Koyambonou, représentant du MLPC, Monsieur Benjamin KAÏGAMA, représentant du PATRI de Crépin Mboli Goumba et l'ancien ministre Cyriaque Gonda, Président du parti PNCN
De gauche à droite, l’ancien premier ministre Jean Édouard Koyambonou, représentant du MLPC, Monsieur Benjamin KAÏGAMA, représentant du PATRI de Crépin Mboli Goumba et l’ancien ministre Cyriaque Gonda, Président du parti PNCN

 

Les sanctions et le règlement intérieur des partis

 

En République centrafricaine, il n’existe pas de statuts généraux des partis politiques qui fixeraient une solution commune pour tous les partis.  Au contraire, la constitution du 30 mars 2016 protège la liberté des partis politiques en prévoyant que « les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement ». Par voie de conséquence,  les partis politiques sont des personnes morales  de droit privé,  des associations qui fixent elles-mêmes dans leur statut les modalités de sanctions de leurs adhérents,  les règles de suspension ou d’exclusion.

 

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Quand n’est-il pour le MLPC, le PATRI ou le KNK?

 

Dans le cas présent, les statuts et règlements intérieurs de ces trois partis politiques prévoient que la « qualité d’adhérent se perd également par la démission ou l’exclusion  , dans les conditions fixées par le règlement intérieur qui prévoit que  dans l’attente de la décision de sanction, le Président du mouvement peut, après avis du bureau politique, décider de suspendre l’intéressé  à titre provisoire.

C’est ce qui s’est produit avec l’exclusion des membres de ces trois partis politiques , à savoir le MLPC, le PATRI, mais aussi le KNK.

 

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Koyambonou, KAÏGAMA et KPEFIO sanctionnés

 

Pour le MLPC, c’est son premier vice-président Gabriel Jean Édouard KOYAMBOUNOU, ancien premier ministre qui est suspendu de toute activité du Parti jusqu’à nouvel ordre  conformément aux dispositions des articles 78 et 79 du règlement Intérieur du parti. Les motifs évoqués : refus d’exécuter les décisions et directives émanant de la direction du Parti ; o engagement du Parti sans en avoir reçu mandat.

Même son de cloche du côté du PATRI de maître Crépin Mboli Goumba. Son représentant au comité d’organisation du dialogue républicain, Monsieur Benjamin KAÏGAMA est aussi sanctionné.

Pour le parti KNK, c’est une autre affaire. Son Président de la jeunesse, Monsieur Kévin Sosthène KPEFIO, sans mandats officiels de son parti, est allé, soi-disant le représenter  aux assises du dialogue  républicain. Une malhonnêteté  que le parti a décidé de sanctionner. Il a été suspendu des activités du parti pour des motifs : Indiscipline ; haute trahison ; engagement du parti sans délégation expresse par voie de déclaration publique ; inobservation de la voie hiérarchique ; constitution d’un groupe parallèle en rébellion manifestement ouverte avec les instances dirigeantes du parti.

 

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Il y’a lieu de rappeler  que les travaux du dialogue républicain qui avaient débuté lundi 21 mars, ont pris fin ce dimanche 27 mars 2022 en présence du chef de l’État Faustin Archange Touadera.

 

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