Centrafrique : Le Ministre des transports annonce des nouveaux titres sécurisés

Publié le 28 août 2018 , 3:28
Mis à jour le: 28 août 2018 3:28 pm

 

 

Centrafrique : Le Ministre des transports annonce des nouveaux titres sécurisés

 

 

Le Président de la République, Faustin Archange Touadera se fera délivrer, en premier, d’ici quelques jours, ses titres sécurisés personnels pour marquer le lancement de la délivrance de ces documents. Plaques d’immatriculation pour les moyens roulants (véhicules et motos), Permis de conduire dont la délivrance a été suspendue par le Gouvernement pour des raisons de sécurité, sont à nouveau disponibles et n’attendent que le lancement officiel par le Chef de l’Etat. L’annonce a été faite, ce mardi 28 août 2018, par le Ministre des Transports et de l’aviation civile, Théodore Jousso, au cours d’un point de presse marquant le lancement de la campagne de sensibilisation autour de ces nouveaux titres sécurisés.

Depuis la dernière crise qui a secoué la République centrafricaine et la fragilité de l’appareil des structures étatiques subséquente, l’émission des titres de transports était hors contrôle. Cette situation, à en croire le Ministre Théodore Jousso des Transports et de l’aviation civile, a eu pour conséquence entre autres, l’émission de ces titres par des individus ou services autres que l’Etat ; la difficulté pour les Forces de défense et de sécurité de contrôler les véhicules qui circulent dans le pays ; un manque à gagner fiscalo-douanier énorme pour le Trésor public et ; un ralentissement des activités des opérateurs économiques du secteur des transports, un problème de sécurité nationale. Voilà ce qui a conduit les autorités centrafricaines à suspendre toute délivrance de ces documents hautement sensibles, et elles ont, en même temps, initié des réformes.

Cependant, l’échange que le Ministre des Transports a eu avec les Professionnels des média hier, a marqué le démarrage d’une campagne de sensibilisation en prélude au lancement officiel de la reprise de la fourniture des plaques d’immatriculation des véhicules, d’emboutissage des caractères sur plaques et des titres de transport sécurisés. « Ce besoin de réforme se fait sentir suite à un certain nombre de constats, lesquels constats ont amené le Gouvernement de la République à ordonner en toute responsabilité, la suspension des services d’émission des titres de transports dans la formule qui prévalait en cette période », a justifié le Membre du gouvernement qui ajoute que « les nouveaux Titres sécurisés qui seront bientôt mis en service grâce aux prestations d’ALMADINA, le Concessionnaire Omanais, retenu à l’issue de l’appel d’offres, sont caractérisés par un hologramme de dernière génération, une puce à l’intérieur du Permis de conduire et des prises d’empreintes qui rendent absolument infalsifiables les produits de ce label ».

Au finish, cette réforme vise, dans un contexte d’urgence et d’extrême nécessité, à restaurer l’impérium de l’Etat et contribuer à la reprise en main des missions régaliennes dans tous les secteurs.

A propos de la procédure de passation de marché

Si l’offre de fourniture par le Concessionnaire Omanais, ALMADINA ait fait couler tant d’encre et de salive, l’explication donnée par le Ministre coupe court à toutes les inquiétudes et supputations.

La genèse remonte au 26 mai 2016, où sur la communication du Ministère des Transports et l’aviation civile, le Conseil des Ministres a notifié au Département des Transports la suspension de l’opération de changement des titres sécurisées et les plaques d’Immatriculation pour permettre au Gouvernement de voir les tenants et l’aboutissement de cette opération. Immédiatement, un avis à manifestation d’intérêt   n° 001/17 du 21 avril relatif au point visé en objet publié dans la presse nationale et internationale (Le Citoyen, le Confident, l’Hirondelle et Jeune Afrique n°2937), fixant les conditions de participation, vingt –deux (22) plis ont été réceptionnés dont dix (10) du lot A et douze (12) du lot B.

La première phase a consisté en l’ouverture des plis en présence des représentants des entreprises qui ont soumissionné, à l’issue de laquelle vingt Entreprises ont été retenues pour l’évaluation technique et financière des offres Lors de cette séance, la Commission a disqualifié treize (13) Candidats dont six (6) du lot A et sept (7) du lot B. Il convient de préciser que les raisons de disqualification de ces candidats sont basées, sur entre autres, la faiblesse financière et l’absence d’expérience dans le domaine. Le rapport desdits travaux a été transmis et reçu la non-objection de la Direction générale des marchés Publics, ce que ouvre la voie au lancement du Dossier d’appel d’offre n° 01/17/ METACD/DIRCAB/DGTS/SPMP.

Ensuite, par Note de service n°014/MTAC/DIRCAB/SPMP/17 du 08 octobre 2017, un Sous-comité technique a été mis en place, afin d’analyser les offres pour l’attribution de la passation de la Convention de délégation de service public sur la base des tableaux d’évaluation élaborés par les membres de la communication. Les candidats soumis à cette procédure sont ceux qui figurent sur la liste restreinte des lots ou ayant satisfait tous les critères contenus dans le DAO (Dossier d’appel d’offres).

Ainsi, les candidats retenus pour le lot A sont : AL MADINA de nationalité omanaise, SUPERCOM de nationalité israélienne, SUPERCOM a postulé pour la Carte grise, par contre AL MADINA pour les deux lots. Finalement, l’examen des plis a permis la qualification du candidat AL MADINA qui rempli tous les critères.

 

Par : Fred Krock, CNC.

 

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