Centrafrique : le gouvernement et la minusca appellent les groupes armés au dialogue.

Publié le 16 février 2017 , 8:21
Mis à jour le: 16 février 2017 8:21 am

Centrafrique : le gouvernement et la minusca appellent les groupes armés au dialogue.

 

Le Ministre Théodore Jousso et le Porte Parole de la Minusca Monsieur Vladimir Monteiro. Photo: Eric Ngaba. CopyrightCNC.
Le Ministre Théodore Jousso et le Porte Parole de la Minusca Monsieur Vladimir Monteiro. Photo: Eric Ngaba. CopyrightCNC.

Bangui 16 février 2017, CNC.

Par Eric NGABA

 

Le gouvernement centrafricain et la Minusca ont exprimé leur volonté de dialoguer avec les groupes armés alors que ces derniers continuent de défier l’autorité de l’Etat. Ils l’ont exprimé mercredi 15 février lors de la conférence de presse conjointe tenue par le ministre Théodore Jousso et Vladimir Monteiro, respectivement porte-parole du gouvernement et porte-parole de la Minusca.  

 

Depuis plus de trois mois, les affrontements font rage dans la région de la Ouaka et de la Haute-Kotto au centre-est de la République Centrafricaine. La coalition dirigée par le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) et le Mouvement pour l’Unité et la Paix en Centrafrique (UPC) sont en guerre fratricide causant des pertes en vies humaines et en matériels.

 

Selon Théodore Jousso, le gouvernement poursuit le dialogue avec les groupes armés afin de les persuader à abandonner les violences, à prendre le chemin de la paix et à adhérer au processus du DDRR.

 

« Tant que nous avons un petit espoir pour mettre nos frères autour de la table, nous allons le saisir et nous allons utiliser toutes les cartes possibles de la paix. La force n’est que le dernier recours et nous continuons de sensibiliser nos frères à choisir le chemin de la paix, du dialogue et de s’engager dans le processus du DDRR », a-t-il souligné. Le porte-parole du gouvernement appelle tous les groupes armés à saisir la main tendue du Président de la République.

 

De son côté, le porte-parole de la Mission onusienne en Centrafrique, Vladimir Monteiro a indiqué que « la Mission poursuit ses contacts avec les représentants du FPRC et de l’UPC pour qu’ils donnent une chance à la paix ».

 

Il a par ailleurs salué les appels lancés aux groupes armés par le gouvernement centrafricain, la CEEAC, l’Union Africaine et la France pour que cessent les affrontements.

 

«La Minusca utilisera tous les moyens, y compris la force, pour empêcher le pire à Bambari», a souligné le porte-parole de la Minusca, en rappelant que « La Minusca est en RCA pour appuyer les efforts du gouvernement et aider à protéger les populations et ne peut être aux côtés de quelque groupe armé que ce soit, car ils constituent tous une menace pour la RCA”.

 

Mais pourquoi autant de campagne au tour de la ville de Bambari que les autres villes du pays? Tout laisse croire que la ville de Bambrari cache un intérêt particulier que la population, victime de tous les complots qui trament dans l’ombre, ignore encore.

 

Le porte-parole de la Mission a dit que les mesures prises à Bambari se justifient par le fait qu’une guerre augmenterait la souffrance des populations civiles innocentes, entraverait le travail des humanitaires et constituerait un obstacle à la restauration de l’autorité de l’Etat. Or, les populations des autres villes subissent les mêmes affres des affrontements des groupes armés.

 

«La Minusca ne protège pas que cette ville. Nous avons une trentaine de bases opérationnelles temporaires et permanentes sur tout le territoire national pour protéger les populations et contribuer à la restauration de l’autorité de l’Etat », a martelé Vladimir Monteiro.

 

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