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Centrafrique : « LE GOUVERNEMENT DOIT PRENDRE SES RESPONSABILITES AVANT QUE LES POPULATIONS FRUSTREES NE PLONGENT LE PAYS DANS LE CHAOS GENERALISE », A SOULIGNE MICHEL KPINGO

Centrafrique : « LE GOUVERNEMENT DOIT PRENDRE SES RESPONSABILITÉS AVANT QUE LES POPULATIONS FRUSTRÉES NE PLONGENT LE PAYS DANS LE CHAOS GENERALISÉ », A SOULIGNE MICHEL KPINGO

 

Pour article de Batangafo.

 

 

Bangui le 21 août 2017.

Par : Roméo Silvère Doubalet, contributeur du CNC.

  

La date du 30 mars 2016, devait s’écrire une nouvelle page de l’histoire de la République centrafricaine.

En ce jour, le président de la République Faustin Archange Touadéra a déclaré : « Je jure devant Dieu et devant la nation d’observer scrupuleusement la Constitution, de garantir l’indépendance et la pérennité de la République, de sauvegarder l’intégrité du territoire, de préserver la paix, de consolider l’unité nationale, d’assurer le bien-être du peuple centrafricain, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge sans aucune considération d’ordre ethnique, régional ou confessionnel, de ne jamais exercer les pouvoirs qui me sont dévolus par la Constitution a des fins personnelles et de n’être guidé en tout que par l’intérêt national et la dignité du peuple centrafricain ».

Depuis cette date, la RCA ne cesse de vivre l’enfer. Elle ne compte que les morts de ces braves fils et filles malgré que la Constitution souligne que le président de la République est le Chef de l’Etat. Il incarne et symbolise l’Unité de la Nation. La Maison Centrafrique brûle, a souligné un écrivain contemporain. Le 8 mai dernier, des miliciens ont tendu une embuscade à un convoi de la Minusca, faisant six morts parmi les casques bleus. Puis, dans la nuit du 12 au 13 mai, des miliciens ont attaqué la ville de Bangassou et s’en sont pris aux communautés peules et musulmanes de la ville. L’attaque de Bangassou a fait des centaines de morts. Le pays est en feu présentement et le président de la République affiche un comportement de désintéressement et d’indifférence outrageante. Alors que le Centrafricain lambda s’interroge si vraiment Touadéra est en mesure de la gestion des pouvoirs de l’Etat. Quand une partie du pays s’enflamme, l’incendie est communicatif et l’opposition se déchaîne contre l’inefficacité du gouvernement et des casques bleus. Le pays est envahi par des groupes armés qui luttent les uns contre les autres pour contrôler les ressources naturelles et axes commerciaux.

La Sous-préfecture de Gambo est en feu et en sang depuis le jeudi 3 août dernier après la mission gouvernementale à Bangassou. L’attaque de la sous-préfecture de Gambo laisse croire que le pays est loin de retrouver la paix face au récidivisme du chef de guerre de l’UPC, Ali Ndarass. L’implication des contingents marocain, bangladais et égyptien de la Minusca pointés d’un doigt accusateur par la population du Mbomou, laisse croire que les chiens d’Onyanga Onanga sont enragés et devenus de ce fait incontrôlés par leur maître qui se substitue en tout lieu et place du chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra.

Dans un point de presse organisé par le député de Gambo, Michel Kpingo souligne : « Le temps est grave. Personne n’aurait cru que 17 mois après le retour à la légalité constitutionnelle, la République Centrafricaine, notre pays puisse continuer à distiller à travers le monde, les images apocalyptiques d’un pays où la banalisation des massacres humains s’érige en seconde nature par une racaille transfrontalière qui, dans son mariage de cruelle renommée avec des compatriotes égarés de notre pays semble résolue à liquider l’Etat ». F.A.T doit savoir que gouverner c’est faire la volonté du peuple et non d’une personnalité, fût-elle des Nations-Unies, car un adage dit : « La voix du peuple est la voix de Dieu ». Durant la mission conjointe effectuée à Bangassou par la ministre des Affaires Sociales, le ministre résident du Mbomou et les députés de cette région, la population a demandé le départ des éléments du contingent marocain de la Minusca de leur environnement. Car la protection des civils recommandée dans le mandat n’est pas mise en œuvre, alors que cette population se demande, quelle est la raison de la présence de la Minusca en RCA.

« Le leader de l’UPC, Ali Darass est comme une fourmilière aujourd’hui dans le pays. Car une fois chassé de la Ouaka, ses fourmis se sont propagées aujourd’hui dans la région 6. Le gouvernement ne pense pas assister les victimes. L’espoir retrouvé pendant les élections est en train de s’éteindre. Certains députés, a souligné leur collègue de Gambo, sont accusés d’être complices dans l’évènement du Mbomou ». Et voila qu’après quelques jours, ces éléments de la Minusca ont mis la Sous-préfecture de Gambo en feu et à sang. Six casques bleus marocains sont morts dans ce nouveau regain de tension et plus d’une cinquantaine de civils ont également perdu la vie.

Malgré tout ce qui se passe, le gouvernement garde un mutisme inouï et inexplicable. Alors que l’article 30 de la Constitution stipule : « Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire, l’exécution des engagements internationaux ou le fonctionnement normal des pouvoirs publics sont menacés de manière grave et immédiate, le Président de la République, après avis du Conseil des Ministres, du Président de l’Assemblée Nationale et du Président de la Cour Constitutionnelle, prend les mesures exigées par les circonstances en vue de rétablir l’ordre public, l’unité du territoire et le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ».

Pour le député de Gambo : « Nous sommes en face d’une situation dramatique. Cette situation nous interpelle tous. Il ne faudrait jamais se leurrer. La Minusca ne nous sortira jamais du précipice au fond duquel elle a manifestement contribué à nous maintenir irrémédiablement et le silence du gouvernement est inquiétant. C’est pourquoi, le gouvernement doit prendre ses responsabilités avant que le-ras-le-bol des populations frustrées ne plonge le pays dans le chaos généralisé ».

La maison Centrafrique brule. Doit-on penser que F.A.T attende que Parfait Onyanga Anyanga lui dicte les conduites à tenir ? Car, des deux, lequel est sorti des urnes ? L’histoire a toujours démontré que le passé finit toujours par nous rattraper. Le peuple attend de pied ferme pour apprécier à temps opportun. A Bon entendeur, rendez-vous … tant l’histoire finit toujours par rattraper et …

 

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