Centrafrique: le Gouvernement accuse l’ancien Président F. Bozizé et ses acolytes

Publié le 21 janvier 2015 , 11:33
Mis à jour le: 21 janvier 2015 11:33 am

Corbeau News Centrafrique: 21-01-2015.

Montage de François Bozizé

Ça y est, Catherine Samba-panza, Présidente de transition et son gouvernement dirigé par Mahamat Kamoun  ont retrouvé leur vieux réflexe: accuser tout le monde. Depuis l’arrestation du Braqueur délinquant multirécidiviste le samedi dernier et les enlèvements à répétition à Bangui des expatriés par les Anti-balaka, le gouvernement de Mahamat Kamoun, cloitré dans un mutisme inquiétant, vient de rendre public un communiqué dans lequel il accuse François Bozizé et possiblement Michel Djotodia, tous deux anciens Présidents de Centrafrique en négociation au Kénya, d’avoir monté un plan de déstabilisation de la transition depuis Nairobi. En tout cas cette fois, le gouvernement tire à terre. Si on a rien à dire, le mieux c’est de se taire. En plus d’accuser tout le monde, le gouvernement est en train de rendre les négociations entamées par Monseigneur Dieudonné Nzapalainga et Pasteur Grekoyamé très difficle en mettant en garde la coordination nationale des Anti-Balaka qui, d’ailleurs’ est l’une des parties prenantes des négociations coté Anti-Balaka. Nous vous laissons lire le Communiqué signé par le Ministre de l’intérieur du gouvernement Kamoun 2.

GOUVERNEMENT DE TRANSITION

Communiqué de Presse

Après des enlèvements opérés par les éléments du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) d’Abdoulaye MISKINE en novembre dernier, la population de Bangui apprend encore avec étonnement et indignation d’autres enlèvements par les éléments Anti-Balaka dans la capitale depuis 48 heures, suite à l’arrestation de Rodrigue GAÏBONA alias ANDILO, auteur de nombreux crimes et assassinats odieux contre la population, de coups et blessures volontaires, de séquestration, d’association de malfaiteurs, de détention illégale d’armes et munitions de guerre, d’incendies de maisons, d’assassinat d’un officier pakistanais de la Force Internationale, de pillages et de rackets, de viols, de crimes contre l’humanité, de rébellion et complicité, de troubles graves à l’ordre public et de tentatives de déstabilisation de la Transition, toutes peines passibles de poursuite devant les tribunaux nationaux et la Cour Pénale Internationale.
Devant ce qui apparaît désormais comme le nouveau mode opératoire de certains groupes politico-militaires de satisfaire leurs revendications, le Gouvernement de la République tient à communiquer ce qui suit à toute la population Centrafricaine et aux détenteurs des otages.
1) L’arrestation et la détention de ANDILO attestent de la volonté des Autorités judiciaires de notre pays de prendre leur responsabilité devant les criminels et grands bandits qui ont terrorisé et terrorisent encore de paisibles citoyens. Elles confirment la ferme détermination de la Présidente de la République, Chef de l’Etat de la Transition de lutter farouchement contre l’impunité dans notre pays. Par conséquent, cette arrestation ne peut constituer un alibi pour des actes inadmissibles et injustifiés qui exposent leurs auteurs et leurs complices aux lois de la République.
2) Le Gouvernement de la République condamne avec la dernière rigueur les enlèvements de sujets étrangers (une française et une iranienne) dans l’exercice de leur fonction d’assistance aux populations Centrafricaines. Il demande aux auteurs de ces actes crapuleux et irresponsables de relâcher immédiatement ces personnes innocentes qui ne peuvent être des monnaies de change. Le Gouvernement tient personnellement responsable le coordonnateur national des Anti-Balaka, Patrice Edouard NGAÏSSONA de tout ce qui peut arriver de grave aux personnes prises en otages.
3) Le Gouvernement de la République profite de cette occasion pour rendre publiques des informations concordantes sur un plan de déstabilisation de la Transition actuelle ourdi depuis Nairobi et de sabotage des consultations à la base qui devaient permettre aux populations de s’exprimer ouvertement sur toutes les souffrances qu’elles ont endurées dans cette période de crise. Il prévient leurs commanditaires que les Autorités de la Transition ne resteront pas les bras croisés devant ce énième complot contre le peuple Centrafricain et ses dirigeants.
4) Le processus de sortie définitive de la crise en République Centrafricaine avec l’appui des forces internationales de maintien de la paix est bel et bien engagé avec les consultations à la base qui se mettent en place, l’organisation imminente du forum national de Bangui et in fine des élections présidentielles et législatives. Aucune entrave à ce processus ne sera tolérée et toutes les mesures seront prises pour faire échouer le plan machiavélique des ennemis de la paix en Centrafrique.
5) Le Gouvernement de la République en appelle au calme et à la vigilance au sein de la population pour que tous les fauteurs de troubles soient mis hors d’état de nuire.
Fait à Bangui, le 20 janvier 2015
Pour le Gouvernement de la Transition

Le Ministre de la Sécurité Publique et de l’Emigration-Immigration

Nicaise KARNOU-SAMEDI

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