Centrafrique : Le Général-braqueur des anti-Balaka ZARI Bienvenu alias Abba Rafal abattu par ses éléments.

Publié le 29 avril 2017 , 5:29
Mis à jour le: 29 avril 2017 5:42 am

Centrafrique : Le Général-braqueur des anti-Balaka ZARI Bienvenu alias Abba Rafal  abattu par ses éléments.

Miliciens-Anti-Balaka

Bangui, le 29 avril 2017.

Par : Gisèle MOLOMA, CNC.

Quand on se baigne dans la criminalité absolue, on doit s’attendre forcément à ses conséquences tout aussi cruelles. Le sanguinaire et braqueur autoproclamé « général d’armée » des anti-Balaka ZARI Bienvenu alias Abba Rafal, appelé en renfort par le maire de Bocaranga pour commander cette milice dans la région de l’Ouham-Péndé, vient de subir le même sort qu’il a longtemps réservé à ses concitoyens dans sa région : Il est abattu froidement par l’un de ses éléments à Bang à la frontière avec le Cameroun et Tchad.

Dans un article mis en ligne sur corbeau new et intitulé « vol spectaculaire d’un troupeau de 200 bœufs par les Anti-Balaka au village MbartaNdenga » dans lequel, nous avions dénoncé le comportement anti-citoyen de sieur ZARI Bienvenu alias Abba Rafal, sur les paisibles citoyens de la Préfecture de l’Ouham-Péndé. A seulement une semaine passée, ce criminel Abba Rafal de son vrai nom ZARI Bienvenu vient à son tour d’être abattu à bout portant par ses propres éléments anti-Balaka.

Selon les renseignements recueillis sur place, les faits s’étaient déroulés dans la commune de Bang, frontalière avec le Cameroun et Tchad où il était parti s’installer avec ses éléments anti-Balaka, trois heures après les retraits des hommes de la coalition RJ-Séléka.

En l’absence des gendarmes, policiers et douaniers qui ont fui la ville au moment de l’attaque des éléments de la coalition RJ-Séléka, le général ZARI Bienvenu alias Abba Rafal s’est installé sur l’administration fiscale de la région. En lieu et place des douaniers, il collecte, avec ses éléments, les taxes et impôts sur les commerçants et transporteurs aux barrières, à la gendarmerie et dans les marchés, et ce, au nez et à la barbe de quelques douaniers de retour et une poignée des militaires FACAs déployés dans la ville.

Selon certains témoins, tout a commencé sur une légère dispute opposant le général ZARI Bienvenu alias Abba Rafal avec quelques-uns de ses éléments sur le partage de l’argent rentré des droits de douane. D’après ces témoins, ses éléments lui auraient reproché sa manière de dépenser, sans leur consentement, toutes les recettes qu’ils ont faites.

Selon d’autres témoins, le général ZARI Bienvenu alias Abba Rafal leur aurait joué un sale coup, en faisant convoyer, par d’autres personnes de son ethnie et non membres du groupe, plus de 80 têtes de bœufs volés des leveurs ensemble à une destination inconnue. Mécontents, ils l’ont abattu.

Dans ce genre des trafics, les conflits ou les règlements de compte sanglants ne manquent jamais. Le général ZARI Bienvenu alias Abba Rafal, l’impitoyable donneur des morts et protégé des autorités locales ne savait pas que ses jours sur terre s’approchent des tombeaux de Haroun Gaye alias 50-50, un autre donneur de la mort à Bangui. Comme son surnom, Rafal, ZARI Bienvenu a été rafalé hier matin au moment où il tentait de fuir. Son corps, couvert de sang comme un gibier abattu dans la savane, sera porté à terre ce jour dans sa ville natale à 45 Km de Bozoum.

La barbarie de ces anti-balaka, certains observateurs de la vie politique centrafricaine y voient derrières, certaines mains des nouvelles autorités. Car, selon eux, c’est impensable que le gouvernement n’arrive pas à les neutraliser. Même en présence des forces de l’ordre, ces désordres s’amplifient. Pourquoi ?, s’interrogent-ils.

Pour histoire, rappelant que pour empêcher l’Apôtre Pierre de défendre l’arrestation de Jésus à travers son arme (épée), celui-ci lui disait : « Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée » et l’Apôtre Pierre avait obéi. Lors d’une tournée à Bocaranga, le Cardinal Nzapalainga leur avait demandé d’abandonner les armes et cultiver la terre pour vivre. Ils l’ont accepté par la bouche et se font baptiser.  Mais dans leur cœur, ils affirment que c’est moins pénible de vivre avec l’épée que vivre avec la terre. Et : « Qui vit par l’épée périra par l’épée ».

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