Centrafrique : Le député Éphrem Dominique Yandocka gravement malade en prison
Bangui, 12 février 2024 (CNC) – Le député Éphrem Dominique Yandocka, élu de la première circonscription du quatrième arrondissement de Bangui, où réside Faustin Archange Touadera, se trouve actuellement au cœur d’une crise politique et judiciaire alors que son état de santé s’est détérioré rapidement en détention à la prison militaire du camp de Roux à Bangui. Accusé de complot contre le président putschiste Faustin-Archange Touadéra, Dominique Yandocka a été enlevé très tôt un matin chez lui dans des circonstances controversées. Depuis son incarcération dans cette prison militaire du camp de Roux, son état de santé physique et psychologique précaire continue de susciter des inquiétudes croissantes quant à la qualité des soins médicaux disponibles en détention. Cette situation soulève des questions sur les droits des détenus et l’accès aux soins médicaux dans le système carcéral centrafricain.
Le député Éphrem Dominique Yandocka, représentant élu de la première circonscription du quatrième arrondissement de Bangui, a été kidnappé chez lui à son domicile il y a près de deux mois, le 15 décembre dernier vers 4 heures du matin dans des circonstances troubles et controversées. Les autorités l’ont accusé de complot contre le président putschiste Faustin Archange Touadera et l’ont ramené en détention la prison militaire de camp de Roux tenu par les mercenaires de Wagner malgré son immunité parlementaire. Son enlèvement, survenu aux premières heures du matin, a suscité des interrogations quant à la légitimité des charges portées contre lui.
Après son arrestation, le député Yandocka a été détenu à la Section de Recherche et d’Investigation de la gendarmerie avant d’être transféré à la prison militaire du camp de Roux. La décision de son transfèrement soulève des questions sur les conditions de détention et le respect des droits des détenus, en particulier ceux qui jouissent d’une immunité parlementaire.
Depuis son incarcération, la santé du député Éphrem Dominique Yandocka s’est rapidement détériorée. Son état nécessitant des soins médicaux urgents, il a été transféré à l’infirmerie de la prison. Cependant, les ressources médicales disponibles dans cette installation sont limitées, ce qui soulève des inquiétudes quant à la qualité des soins qu’il reçoit ainsi que les autres détenus.
Face à cette situation préoccupante, la famille du député a exprimé son inquiétude quant à son état de santé et a appelé les autorités pénitentiaires à assumer leur responsabilité en garantissant des soins médicaux adéquats pour le député Yandocka. Cette demande intervient alors que des préoccupations croissantes concernant les droits de l’homme et les conditions carcérales persistent dans le pays.
La Rédaction du CNC a pu confirmer auprès de la famille du député que son état de santé est grave, ajoutant une dimension supplémentaire d’urgence à cette affaire. Alors que les autorités judiciaires continuent leur présumée enquête en flagrant délit qui ne cadrent même pas à son cas, l’état de santé du député Yandocka souligne la nécessité d’une réforme du système carcéral pour garantir le respect des droits fondamentaux de tous les détenus, indépendamment de leur statut politique.
Un crime ou un délit en flagrance entraine un jugement dans l’immédiat, or, ce n’est pas ce que l’on remarque dans son cas actuellement.
Affaire à suivre.
Par Gisèle MOLOMA
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