Centrafrique: La Section des Recherches et d’Investigation (SRI) dans le collimateur de la Cour Pénale Internationale (CPI) ?

Centrafrique: La Section des Recherches et d’Investigation (SRI) dans le collimateur de la Cour Pénale Internationale (CPI) ?

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Bangui, le 7 octobre 2016. 10:14′.

Par: Gisèle MOLOMA.

La Section des Recherches et d’Investigation (SRI), la Police politique du régime défunt du Général François Bozizé, a été visitée durant cinq jours la semaine dernière par les Enquêteurs de la Cour Pénale Internationale (CPI). Pour ces derniers, cette Section de la Gendarmerie qui avait été dirigée durant près de 10ans entre 2003 et 2013 par le fils de l’ancien Président François Bozizé, le Capitaine Aimé Papy BOZIZÉ, fait partie des lieux les plus dangereux et plusieurs fois cités dans les enquêtes internationales menées dans ce pays depuis plus de dix ans. Ainsi, peut-on parler d’une avanJvcée certaine au bout de l’enquête sur les possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans le pays 2003.

La réponse à cette interrogation semble être à l’affirmative si l’on en croire à vitesse orbitale que prennent les enquêtes diligentés ces dernières semaines par la Cour Pénale Internationale à Bangui. De la prison spéciale de Nourredine Adan derrière l’Agence Air France de Bangui, à celle de l’ancien président François Bozizé à Bossembélé à environ 145km de la capitale, en passant par celles de Bossangoa et de la Section des Recherches et d’Investigation (SRI) à Bangui, les enquêteurs de la Cour Pénale Internationale (CPI) n’ont laissé aucun indice qui pourrait faire parler et les victimes, et les bourreaux. Avec leurs appareils de dernière génération et très sophistiqués, toutes les cellules de ces différents centres carcéraux les plus brutaux d’Afrique ont été minutieusement fouillées, filmées, photographiées et analysées. Ces enquêteurs, visiblement très professionnels dans leur boulot, n’étaient pas prêts de laisser traîner après leur passage des indices matériels ou descriptifs ou oublier certains endroits. D’après nos informations, certains lieux érigés en centre de torture et d’assassinat politique tel que le site industriel chinois situé à presque 18 km de la capitale Bangui sur la route de Boali où des dizaines des personnes originaires de la Vakaga ont été sommairement exécutées et les corps dissouts par l’acide entre 2012 et mars 2013 par François BOZIZE ont été également localisés et expertisés.

Dans les locaux du centre de détention à usage personnel de l’ex-général Nourredine Adam, la fameuse Cellule d’État pour La Défense des Acquis Démocratiques (CEDAD) sise derrière l’agence d’Air France à Bangui, les enquêteurs ont retrouvé une vieille chaise spéciale servant de matériel de torture physique des prisonniers de son DG qui n’est autre que l’ancien autoproclamé général Nourredine Adam. Tout comme dans les pénitenciers de François BOZIZÉ ou certains matériels de tortures ont été récupérés pour servir de preuves. Entre temps des nombreuses victimes et des témoins ont été identifiés, interrogés et localisés sur toute l’étendue du territoire depuis des mois.

Selon nos informations recueillies auprès d’un des intervenants dans le dossier, ces dernières descentes sur le terrain de ces enquêteurs de la Cour Pénale Internationale consistent à peaufiner les dossiers des criminels issus de la milice anti-balaka qui viennent s’ajouter le 5 décembre 2013 à ceux de leurs frères d’armes et machettes Séléka dont les mandats d’arrêts sont disponibles et boucler le plus vite que possible les dossiers des criminels centrafricains pendant depuis plusieurs années au cabinet du Procureur de la Cour Pénale Internationale à la Haie.

La machine judiciaire est en marche, ceux qui croient détenir le titre foncier de la République Centrafricaine et le pouvoir sur toutes ses institutions pour massacrer leurs concitoyens sans état d’âmes verront à quel point le peuple à travers la justice les rattrapera.

Annoncées en avril 2014 par la Procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI) Madame Ben Souda, les enquêtes sur des possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire de la République Centrafricaine par les groupes armés entre 2012 et 2016 avancent et touchent presque à sa fin. Les dix personnalités Centrafricaines sanctionnées par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour leur possible implication dans la crise politico-militaire qui a endeuillé les familles centrafricaines, connaîtront en début 2017 les charges retenues contre elles.

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