Centrafrique : la justice relative en cas de viol de la MINUSCA, comment rendre justice aux victimes de viol dûs aux forces onusiennes ?

Publié le 1 février 2017 , 5:04
Mis à jour le: 1 février 2017 5:04 am

Centrafrique : la justice relative en cas de viol de la MINUSCA, comment rendre justice aux victimes de viol dûs aux forces onusiennes ?

Patrouille de la Minusca à Bangui. Photo : Eric Ngaba. CopyrightCNC.
Patrouille de la Minusca à Bangui. Photo : Eric Ngaba. CopyrightCNC.

 

Bangui le 01 février 2017

Par : Jefferson Cyrille YAPENDE

Les casques bleus des Nations – Unies envoyés en protecteur en RCA deviennent des prédateurs de viol d’abus sexuel sur la population civile. Le cas récent est celui des contingents Gabonais et Burundais ayant commis des abus et exploitations sexuelles à Dékoa, le rapport de 2016 du conseil de sécurité de l’Onu fait état des cas commis par les soldats de la MINUSCA en 2015, suite à une enquête réalisée ,16 Gabonais et 15 Burundais sont présumés auteurs de ces allégations. Information confirmée par le bureau de déontologie et de discipline de la mission.

Le dernier rapport annuel de l’ancien secrétaire général de l’ONU Ban-ki-Moon, recensait 69 cas d’agressions sexuelles commises par des casques bleus en 2015 dont la majorité dans deux missions seulement, la MINUSCA en RCA et la MONUSCO en RDC.

En décembre 2016, une enquête de l’ONU qui a duré quatre mois en coopération avec des enquêteurs Burundais et Gabonais a recueilli des preuves contre 16 Gabonais et 25 Burundais selon Human Rights Watch. Sous l’anonymat, un représentant du réseau des ONG des droits de l’homme en RCA, explique que de nombreux cas d’abus d’exploitations sexuelles ont été produits par des contingents. Sous l’influence de l’Etat Centrafricain et son partenaire, le rapport a été publié par la fédération des ONG internationales des droits de l’homme(FIDH).pour ces ONG, la MINUSCA protège les auteurs présumés de ces allégations.

Ce que la mission rejette, le mandat des Nations –Unies stipule que les pays des présumés coupables procéderont à leurs jugements. Une sanction est prévue pour des éventuels cas d’après les conclusions d’Augustin Kurugo-Mbetho du bureau de la déontologie et de discipline de la MINUSCA. Certes, la MINUSCA a déjà enregistré 112 allégations des actes d’exploitation et abus sexuel (d’EAS) et a identifié 112 auteurs présumés et 145 victimes présumées.

Nicolas Dahrendorf de la MINUSCA affirme que : « les procédures d’enquêtes sont lentes aussi les enquêteurs viennent d’ailleurs. Les pays accusés sont indépendants et agissent d’eux-mêmes. Les victimes bénéficient d’une assistance psycho-social médicale de certains agents des Nations-Unies (UNICEF et UNFPA). »

La résolution 2769 donne mandat aux pays respectifs de juger leurs ressortissants accuses d’abus sexuel et prévoit des sanctions diplomatiques et économiques. Même si ces sanctions seront appliquées, le principal problème reste celui du sort des victimes.

Mais le gouvernement Centrafricain à travers le ministère de la justice qui est censé défendre les droits du peuple centrafricaine ne s’intéresse pas à cette affaire.

Nous avons tâché en vain d’entrer en contact avec la justice centrafricaine pour savoir est ce qu’elle suit cette affaire, comment elle suit cette affaire et a quel niveau se trouve-t-on

Enquête à suivre

 

 

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