Centrafrique : La crise des écoles à Kaga-Bandoro révèle l’échec du gouvernement

La crise des écoles à Kaga-Bandoro révèle l’échec du gouvernement

 

Une école en voie de disparition

 

Bangui, 11 janvier 2024 (CNC) – La rentrée scolaire 2023 – 2024 en République centrafricaine a été marquée par des défis majeurs, notamment dans la préfecture de la Nana-Gribizi, où les écoles primaires et secondaires de Kaga-Bandoro font face à d’énormes difficultés. Cette situation alarmante révèle l’insuffisance d’établissements éducatifs et le manque criant d’enseignants qualifiés.

 

Des écoles débordées et des élèves laissés pour compte

 

L’école de Sainte-Thérèse à Kaga-Bandoro illustre tragiquement la réalité de la surpopulation scolaire dans la Nana-Gribizi. Les élèves se retrouvent assis à même le sol, luttant pour suivre leurs cours dans des conditions précaires. L’éducation, censée être le pilier de l’avenir de ces jeunes, est compromise par l’absence d’infrastructures adéquates.

 

Pire encore, l’éducation semble être reléguée au second plan, avec des exemples de leçons qui ne correspondent pas aux besoins des élèves. Dans le cas d’une école à la recherche de solutions à des problèmes basiques tels que les tables et les bancs, le contenu éducatif semble être relégué au second plan.

 

La crise des enseignants qualifiés

 

L’une des principales causes de la crise éducative à Kaga-Bandoro est le manque d’enseignants qualifiés. Valérie Moussa, directrice de l’école Sainte-Thérèse, déclare que le problème des enseignants et des infrastructures est crucial pour les écoles de la région. Au lycée polyvalent de Kaga-Bandoro, la situation est tout aussi préoccupante, avec seulement 7 enseignants titulaires pour 18 sections.

 

La solution temporaire trouvée par l’école est de demander aux parents d’élèves de verser une contribution financière, permettant ainsi de recruter 12 enseignants supplémentaires. Cependant, il est inacceptable que les parents aient à supporter financièrement l’éducation de leurs enfants, alors que l’État devrait être le garant de l’enseignement de qualité pour tous.

 

La responsabilité du gouvernement

 

Nicolas Baïrou, chef de secteur scolaire de Kaga-Bandoro, pointe du doigt le gouvernement pour son incapacité à fournir suffisamment d’enseignants qualifiés. Sur les 92 écoles de la préfecture, seules 78 disposent d’enseignants titulaires, ce qui signifie que près de la moitié des écoles sont gérées par des enseignants non qualifiés. Cette situation met en danger la qualité de l’éducation dispensée aux élèves.

 

Pour les parents d’élèves, le gouvernement centrafricain doit prendre ses responsabilités et investir massivement dans l’éducation. Les élèves ne doivent pas être sacrifiés sur l’autel de la négligence gouvernementale. Il est impératif que des enseignants qualifiés soient affectés aux écoles de la région et que des infrastructures adéquates soient mises en place pour assurer un environnement d’apprentissage propice.

 

La crise éducative à Kaga-Bandoro met en évidence les graves lacunes du gouvernement centrafricain dans le domaine de l’éducation. Les élèves de la Nana-Gribizi sont en train d’être laissés pour compte, confrontés à des conditions d’apprentissage déplorables et à un manque d’enseignants qualifiés. Il est temps que le gouvernement prenne des mesures urgentes pour résoudre cette crise et garantir une éducation de qualité pour tous les citoyens. L’avenir de la République centrafricaine dépend de l’éducation de sa jeunesse, et il est impératif de ne pas compromettre cet avenir par l’inaction et la négligence.

 

Alfred Bazoui

Correspondant du CNC dans la Nana-Gribizi

 

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