CENTRAFRIQUE: LA COORDINATION NATIONALE DES EX ANTIBALAKA REMET EN CAUSE LA MISE

Publié le 5 juin 2015 , 6:26
Mis à jour le: 6 juin 2015 2:15 am

(Corbeau News Centrafrique)

Photo Rambo

LA COORDINATION NATIONALE DES EX ANTIBALAKA REMET EN CAUSE LA MISE EN PLACE D’UNE AUTRE COORDINATION

 

Bangui, Corbeau News Centrafrique

 

Rien ne va plus au sein du mouvement ex Antibalaka si bien que l’on se retrouve aujourd’hui avec deux coordinations pour l’unique mouvement. Ces derniers temps, il y a de malentendus et tiraillement entre les ex combattants Antibalaka qui ont conduit à la création d’une seconde coordination ayant pour coordonnateur national, Maxim Mokom et Joachim Kokaté son adjoint, parallèlement à la coordination pilotée par Edouard Patrice Ngaissona.

Par une conférence de presse tenue ce 1er juin 2015 à l’Hôtel Azimut à Bangui, la coordination de l’aille Ngaissona reconnue sur le plan national et international a rejeté en bloc la mise en place de cette coordination nouvellement créée le week-end dernier par une franche des ex Antibalaka qualifiés de pro Bozizé.

La mise en place de la seconde coordination de l’ex mouvement Antibalaka a surpris plus d’un. Car depuis l’existence de ce mouvement, il n’y a qu’une seule coordination connue du public centrafricain. Mais après le déplacement d’une franche des représentants des ex antibalaka à Nairobi, la division surgit au sein dudit mouvement où l’on se retrouve avec deux coordinations. Cette nouvelle coordination a vu le jour à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire organisée par une équipe des ex Antibalaka en tête Maxim Mokom et Joachim

Kokaté de leur retour de Nairobi au Kenya. Quelle ironie du sort ?

A en croire la coordination pilotée par Ngaissona, cette franche des ex combattants antibalaka ayant fait le déplacement à Nairobi s’est ralliée au président déchu Francois Bozizé pour soutenir les accords de Nairobi rejetés par le gouvernement centrafricain alors que les ex combattants Antibalaka demeurent fidèles à Patrice Edouard Ngaissona, le coordonnateur national légalement désigné par les membres du mouvement.

«Nous, Com-zones des ex combattants Antibalaka, de Bangui et province, avons appris avec étonnement et stupeur la mise en place qu’une fameuse coordination a été mise place. Nous tenons à préciser à l’attention de la communauté internationale et nationale qu’aucune Assemblée générale extraordinaire ne s’est tenue la semaine passée convoquée par les Antibalaka. Nous dénonçons avec forces le contenu de ce qui a été publié dans la presse. Que les signateurs de ce document se doivent se rendre et seront punis pour leur acte posé » a déclaré Igor Lamaka, porte-parole des ex Antibalaka.

La coordination nationale a réaffirmé toujours, dans sa déclaration, l’entière loyauté des ex combattants antibalaka au coordonnateur légalement désigné, Eudouard Ngaissona. Elle a, en outre, mis en garde ceux qu’elle qualifie des appentis sorciers, manipulateurs et pompiers pyromanes dont les manœuvres dilatoires ont toujours contribué à mettre la République centrafricaine à sang et à feu.

Pactole du DDDR, source de cette discorde?

La coordination a par ailleurs considéré la création d’une autre coordination qui a pour coordonnateur Maxim Mokom et Joachin Kokaté son adjoint, comme des élucubrations juste pour saper le morale des Centrafricains et boycotter, d’après elle, les efforts fournis par la coordination des ex Antibalaka pilotée depuis toujours par Edouard Ngaissona pour un retour véritable à la paix et pour le processus de DDR.

« Il y a un temps pour tout, il y a un pour faire la guerre, il y a un temps les divisions, il y a un temps pour faire la paix et il y a un temps pour la réconciliation nationale » a-t-il ajouté.

Dans cette affaire qui a fait de remous au sein des ex Antibalaka, la médiation de la crise centrafricaine a été mise en cause. Pour les membres de la coordination l’aille Ngaissona, Adèle Christ serait à l’origine de la création de la seconde coordination ex Antibalaka. La question que les Centrafricains se posent aujourd’hui si cette discorde au sein des ex Antibalaka témoigne à suffisance une guerre d’intérêt à l’approche du DDRR où certains ex combattants cherchent à tirer profit. Alors qu’au-delà de tout ce qui se passe, l’on se souvient que l’ex mouvement Antibalaka a été transformé au parti politique par son coordonnateur Patrice Edouard Ngaissona.

 

Bangui, Eric NGABA Pour CNC

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