Centrafrique : incursion des hommes armés à Yombo Bac,  la population en débandade

incursion des hommes armés à Yombo Bac,  la population en débandade

 

Un village situé à 10 kilomètres de Kaga-Bandoro sur axe de Ngrévaï
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Bangui, 28 mars 2024 (CNC)  

 La tranquillité du village de Yombo Bac, dans la Nana-Gribizi,  a été brusquement brisée lundi par une incursion des hommes armés.

 

Le déroulement de l’incident

 

Le lundi 25 mars, vers 09h00, une scène d’horreur s’est déroulée à Yombo Bac, un paisible village situé à 70 km de la commune de Koukourou. Cinq individus, vêtus d’uniformes militaires et lourdement armés d’AK 47, portant chacun quatre chargeurs, selon les habitants, ont fait irruption dans le village. Leur entrée a été marquée par une trentaine de coups de feu tirés en l’air, semant instantanément la terreur parmi les habitants.

 

Les témoignages recueillis font état d’une panique généralisée.

« Au début, nous pensions qu’il s’agissait d’un exercice militaire, mais la réalité était beaucoup plus sombre », raconte un villageois interrogé par la rédaction du CNC, encore sous le choc. Les assaillants, méthodiques dans leur chaos, ont pillé le village, volant des vivres et des biens de valeur, laissant derrière eux une communauté dévastée.

 

Réaction des forces de sécurité gouvernementales

 

Vers 11h00, une riposte a été organisée. Une mission conjointe, composée des Forces armées centrafricaines (FACA), de la gendarmerie, de la police et soutenue par les mercenaires russes du groupe Wagner, a été dépêchée sur les lieux. Mais lorsqu’ils sont arrivés, les assaillants avaient déjà disparu, laissant derrière eux un sentiment d’impuissance et de frustration parmi les forces de l’ordre et les villageois.

 

« Nous sommes arrivés le plus rapidement possible, mais les distances et les défis logistiques dans cette région rendent les interventions complexes », explique un soldat FACA.

 

L’impact de cette attaque ne se limite pas aux pertes matérielles. Le tissu social du village a été ébranlé et la peur s’est installée.

« Comment pouvons-nous reprendre une vie normale après cela ? », s’interroge Nina, une autre habitante, exprimant un sentiment largement partagé.

 

Alfred Bazoui

Correspondant du CNC dans la Nana-Gribizi

 

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