Centrafrique : HECATOMBE AU SOMMET DE L’ETAT APRES UN AN DE REGNE TOUADERA

Publié le 27 mars 2017 , 12:35
Mis à jour le: 27 mars 2017 9:02 am

Centrafrique : HECATOMBE AU SOMMET DE L’ETAT APRES UN AN DE REGNE TOUADERA

 

TOUAD ET SARANDJI

Bangui,le 27 mars 2017.

Par :Hermann THEMONAH

Le 30 mars 2017 prochain, le pouvoir du Professeur Faustin Archange TOUADERA aura passé un an. De tout, quel bilan tiré à mi-parcours du règne de l’actuel locataire du palais de la Renaissance ? Pourquoi le système TOUADERA n’arrive –t-il pas à satisfaire un tant soit peu, les attentes de ses compatriotes qui l’ont pourtant massivement voté ? Les causes, suivez mon regard !

DE L’ENTOURAGE DU PRESIDENT TOUADERA

Quand on voit le suffrage que les centrafricains ont accordé au président actuel de la RCA, Faustin Archange TOUADERA, on peut dire sans risque de se tromper que ce fut en 2016, un véritable plébiscite. Cela témoigne de la confiance et de la volonté qui habitaient les centrafricains à changer de paradigme pour aborder l’avenir sous d’autres angles après les troubles que le pays a connus. Pour les centrafricains dans leur majorité, le vent du changement véritable avait sonné de tourner le dos aux pratiques telles que la gabegie, le tribalisme, le clientélisme, le clanisme, l’affairisme au sommet de l’Etat, l’amateurisme pour ne citer que ces quelques maux.

Hélas, les centrafricains sont revenus très tôt à comprendre le titre du roman de l’écrivain congolais Henry LOPEZ, pleurer rire.

Elu démocratiquement par la majorité des Centrafricains pour répondre à leurs attentes, Faustin Archange TOUADERA n’est autre chose que la copie collée de François BOZIZE son mentor politique, à la seule différence que lui, TOUADERA, est un civil, diplômé d’université pendant que son ancien coach est « un brave  militaire civile» soit dit Général, sans diplôme universitaire. Mais les deux ont un point commun : Tous deux sont des tribalistes, incompétents notoires imbus du sens des affaires au sommet de l’ETAT.

Comment d’ailleurs TOUADERA pouvait en être autrement quand on sait que c’est François BOZIZE qui l’a fabriqué politiquement après l’avoir extirpé des cendres du rectorat de l’Université de Bangui en 2008 pour en faire Premier Ministre sans véritable pouvoir de décision et autorité.

Aussitôt investi à la magistrature suprême de l’Etat, TOUADERA s’est empressé de mettre en place un cabinet essentiellement constitué des amorphes, voleurs et pilleurs de la République de tout acabit. Vas à la présidence de la République, fait le tour de la figure du pouvoir et tu te rendras facilement compte que le Palais de la renaissance grogne de potentiels prisonniers en liberté. Que fait quelqu’un comme Fidèle GOUANDJIKA son parent, grand-frère et président de l’Association des NGBAKA-MANDJA, le clan du président à la présidence ? Quand on sait que ce monsieur a jusqu’à ce jour, sa place à NGARAGBA, la maison d’arrêt centrafricaine pour avoir détourné des tonnes de dons du gouvernement chinois au gouvernement centrafricains pendant qu’il fut Ministre du Développement rural sous BOZIZE et dans, justement, le gouvernement du même TOUADERA aujourd’hui bombardé président de la République ? Lesquels dons ont été ensuite, par les soins de ce même GOUANDJIKA, tombés au Tchad ?

Que dire de ce même NGOUANDJIKA, alors Ministre des Postes et Télécommunications sous BOZIZE ? Les centrafricains ont encore en mémoire la triste affaire de GATE WAY, œuvre du sulfureux NGOUANDJIKA qui, par ce détournement, avait mis fin à l’existence de SOCATEL jusqu’aujourd’hui  au profit de la société Orange contre de grosses propositions de sommes ?

Quels types de conseils des gens comme cela peuvent vraiment donner au président ? Est-ce que des gens comme ceux-ci ont leur place au palais de la Renaissance ? Décidément NON. NGOUANDJIKA est un potentiel prisonnier en cavale qui doit se retrouver en prison et non au palais de la Renaissance. Mais au nom du tribalisme, le voilà bombardé Ministre –Conseillé et libre comme le vent !

D’un autre voleur et pilleur de la République à un autre : SANY  YALO. Ah, le ridicule ne tue pas le Centrafricain. L’on comprend aussi très aisément pour quoi TOUADERA avait fait la part belle aux truands dans son équipe de campagne. L’Affaire ZONGO Oil encore appelé le Don libyen. N’est-ce ce Monsieur qui avait emporté en fumée les milliards donnés à l’époque à l’Etat centrafricain par le guide libyen sous le règne du président PATASSE ?

Et nul n’ignore que c’est cet argent qui a servi à sieur SANY  YALO de financer la rébellion de la SELEKA. Des PIRI et autres GREBADA en passant par un autre parent du président, mieux écouté par ce dernier, en la personne de l’actuel Directeur Général des Douanes Monsieur Frédéric INAMO, voilà les assassins de la République, les affameurs du peuple…Comment peut-on gouverner un pays post crise avec des gens de telle mentalité et à une personnalité aussi ubuesque et pathologique ?

UNE COHABITATION CALAMITEUSE ENTRE LE POUVOIR EXECUTIF ET LE POUVOIR LEGISLATIF

Entouré des vautours et assassins de tous ordres, le président TOUADERA ne gouverne plus en réalité. A titre d’exemple, le pouvoir exécutif incarné par TOUADERA n’est qu’un pouvoir d’amis et parents qui dictent leurs idéaux à TOUADERA exécution. C’est ainsi que ce pouvoir n’est plus en odeur de sainteté avec l’Assemblée nationale. Indu en tort par ses parents qui tournent autour de lui, TOUADERA est allé jusqu’à accuser les députés d’être en préparation d’un coup d’Etat contre son régime.

Mais en réalité, il n’y a même pas l’ombre d’un coup d’ETAT en préparation et surcroît par les députés de la Nations. C’est tout juste le gouvernement qui, pour cacher son incapacité à gérer les affaires publiques, voit le diable partout.

Le vrai PROBLEME et MAL du gouvernement s’appelle IN-COM-PE-TEN-CE  NO-TOI-RE à tous les niveaux! et pour se venger, le gouvernement a jugé mieux de punir l’Assemblée nationale. A titre d’exemple, les députés accusent à ce jour, trois(03) mois d’arriérés de primes de session et autres avantages qui leur sont recours par la mauvaise foi du gouvernement qui a refusé de libérer les fonds destinés au fonctionnement courant de cette institution.

Il y’a des problèmes réels auxquels le gouvernement doit s’atteler au lieu de distraire les gens : Le réarmement des FACA, l’insécurité galopante dans l’arrière-pays avec la montée en puissance des groupes armés, le vol des biens des paisibles citoyens, le viol des femmes, l’insécurité au et même à Bangui(KM5).

En 2016, lors de journée internationale de l’Arbre, célébrée dans le 7ème Arrondissement, le Chef d’Etat-major des forces armées centrafricaines d’alors, le général Ludovic NGAIFE, s’étant déguisé en protocole, s’en était vivement pris au 1er vice-président de l’Assemblée nationale Aurélien Simplice ZINGAS, représentant personnel du Président de l’Assemblée Nationale et a failli lui porter main dessus pour des raisons cachées. Consignes du pouvoir exécutif  pour nuire et dégrader les députés de la Nation?

Dans la même logique, le 2ème vice-président de l’assemblée nationale Timoléon MBAIKOUA a été menacé et humilié publiquement au stade omnisport récemment par le Ministre de la Défense, sieur Joseph YAKETE aux motifs qui ne sont pas debout.

Or tous les Centrafricains savent que le sieur YAKETE est un agent de la DGSE au service du gouvernement et de la Franc-maçonnerie français en RCA. Pour preuve, il s’est notoirement opposé au réarmement des FACA contre des sommes faramineuses .Devant les rappels de l’Assemblée nationale exigeant du gouvernement de travail dans le strict respect de la constitution, l’on mijote en silence dans les coulisses de la Présidence une probable et prochaine dissolution de l’Assemblée Nationale pour permettre au Président de gouverner et légiférer seulement par Ordonnance car dit-on au palais de la Renaissance, l’Assemblée nationale est une institution rebelle qui ne veut travailler avec les injonctions du Chef de l’ETAT TOUADERA.

L’on comprend aussi facilement pourquoi les bailleurs hésitent à mettre la main à la poche après la conférence des bailleurs tenue à Bruxelles pour venir en aide à la RCA. Comment peut accorder la confiance à un gouvernement pourri, truffé des ripoux et qui tarde à imprimer ses marques ?

Réponse du berger à la bergère, l’Assemblée est actuellement sur ses gardes et entend interpeller le gouvernement pour lui demander des comptes sur les nombreux ratés observés depuis l’investiture de TOUADERA jusqu’à ce jour. En cas d’insatisfaction, l’Assemblée Nationale projette une motion de censure pour bouter out SARANDJI et sa bande d’incompétents et comploteurs contre les intérêts du peuple.

(Affaire à suivre de prêt)

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