Centrafrique: Génocide à Kaga-Bandoro le Président TOUADERA reste muet.

Publié le 14 octobre 2016 , 9:11
Mis à jour le: 14 octobre 2016 9:11 am

Centrafrique: Génocide à Kaga-Bandoro le Président TOUADERA reste muet.

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Bangui, le 14 octobre 2016. 14:50′.
Par: Gisèle MOLOMA.

Incroyable enfer à Kaga-Bandoro. C’est en ce terme qu’on peut résumer la situation catastrophique et dramatique que vivent les habitants de la ville occupée de Kaga-Bandoro depuis mardi dernier. Un véritable crime de contre l’humanité et de génocide. Pour un rien, les malades mentaux de la Séléka ont tué, détruit, brûlé et pillé tout ce qu’ils retrouvent devant eux. Une soixantaine des morts en un jour, c’est incroyablement fou. Que s’est-il passé réellement sur place?

Un homme connu de tous comme un voleur et qui gonfle le rang de la séléka a payé par sa peau son dernier acte que la société répugne. Son chef ordonne une correction à toute la population de la ville : « allez exterminer toutes les personnes déplacées et pillez et détruisez tout ». Ainsi le site des déplacés de l’évêché ont été incendiés, les quartiers proches de la Cathédrale mis en cendre, les locaux des ONG pillés et saccagés. Un bilan provisoire avance un chiffre de 63 morts, une centaine des blessés et des milliers des personnes déplacées. Une attaque jamais réalisée depuis que la crise a débuté.

Selon nos informations une dizaine des corps inanimés en état de décomposition avancée jonchent dans les ruelles et laissés à la merci des rongeurs et oiseaux prédateurs.

Pourquoi une telle folie meurtrière et un silence complice des nouvelles Autorités?

Selon des informations recueillies sur place, c’est effectivement une tentative de braquage qui a mal tourné pour les braqueurs dans lequel l’un d’eux a trouvé la mort. En voulant manifester contre le meurtre de ce braqueur, les soldats de la MINUSCA auraient neutralisé quelques manifestants que les autres n’ont pas acceptés. Du coup, sur ordre du commandant, le cycle des représailles aveugles est enclenché causant des dégâts incalculables. Des vieillards, des femmes et enfants égorgés comme des moutons à domicile ou quand ils veulent se mettre à l’abri, des personnes brulées vives dans un véhicule de fuite à destination de Bangui. Des véritables crimes contre l’humanités et crime de génocide sous les yeux des soldats des Nations unies.

Du côté des nouvelles Autorités claquemurées à Bangui, silences complices et incompréhensibles. « On sent une sorte d’incapacité et d’incompétences chez le président et son Gouvernement » martèlent dans les rues par certains banguissois écœurés. «La Communauté internationale nous a imposé un sourd-muet comme président » pensent d’autres compatriotes.

Avec une moyenne 120 morts naturels et criminels par jour sur l’ensemble du territoire, femmes enfants et vieillards confondus, en cinq ans avec ce laxisme des Autorités, qui restera en vie dans ce pays? Difficile d’imaginer un avenir clair avec ce pouvoir faible et clanique.

Déclenchée en 2013 après la prise du pouvoir de l’ex-coalition de la Séléka qui a chassé du pouvoir en force le General François BOZIZÉ, la guerre civile a déjà fait plus de dix milles morts, essentiellement des civils pris au piège entre les deux coups des groupes armés combattants.
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