Centrafrique : François Bozizé et les Naïrobistes acculent Faustin Touadéra à la démission.

Publié le 16 mai 2017 , 3:11
Mis à jour le: 16 mai 2017 3:58 am

Centrafrique : François Bozizé et les Naïrobistes acculent Faustin Touadéra à la démission.

Djotodja et Bozize

Bangui, le 16 mai 2017.

Par : Gisèle MOLOMA, CNC.

Depuis quelques jours, pendant que le gouvernement et ses griots tentent par tous les moyens de manipuler la population centrafricaine contre certains leaders politiques qui veulent s’organiser dans l’opposition démocratique en les qualifiant des séléka, la réalité et le fruit de leur politique menée depuis plus d’un an viennent de les rattraper. Petit à petit, les bras armés des Naïrobistes occupent le terrain et acculent de ce fait le président Touadéra aux partages de pouvoir ou à la démission.

Si le président Faustin Archange TOUADÉRA et son gouvernement se penchent exclusivement sur leur business au détriment de la préoccupation première des Centrafricains qui est la sécurité, les ennemis d’hier, devenus des amis et alliés, s’organisent dans le club des « Naïrobistes ». Chaque jour que Dieu nous donne, devant un café ou un jus, ils réfléchissent sur la stratégie unique à adopter face à l’entêtement du président Touadéra à leur égard. L’objectif à atteindre : occuper militairement 14 préfectures sur 16 que compte la Centrafrique afin de l’asphyxier politiquement et le pousser à la sortie.

Préparons un soulèvement militaire en occupant les zones hors de nos contrôles.

C’est l’un des objectifs que les états-majors des Naïrobistes tentent de mettre en œuvre d’après les dernières informations parvenues à notre Rédaction.

Selon un Comezone des anti-balaka basé à Bambari et en mission d’information et de consignes à Bangui, « Je ne sais pas si notre objectif c’est d’attaquer Bangui. Mais ce qui est sûr, le plan d’action établi par la hiérarchie c’est d’occuper militairement Mbomou et le Haut Mboumou jusque-là, occupés par la milice gouvernementale UPC du général Ali Darrasse » et, de conclure : « La ville de Bambari, encerclée depuis des semaines, tombera sous nos contrôles dans les jours à venir ».

D’après nos informations de sources dignes de foi et ayant requis l’anonymat, plus de 2000 jeunes combattants anti-balaka formés par des sous-officiers déserteurs  de l’armée nationale à Bossangoa sont acheminés dans le Haut Mbomou, le Mboumou et la Ouaka depuis le mois d’avril dernier. Quatre féticheurs de renoms, originaires de Bouca et de Benzambé sont également envoyés sur le terrain dans ces zones en vue de préparer et administrer des recettes des potions magiques aux nouveaux volontaires anti-balaka.

D’après nos informations, cette formation s’est déroulée et se déroule encore à Nzanbella, un village situé à environ 30 km de Bakouma, sous le commandement militaire des sous-officiers FACA dont les noms sont inscrits dans l’agenda judiciaire de la Cour Pénale Spéciale de Centrafrique. Et ce sont ces formés, selon nos sources, qui taclent les réactions du gouvernement et de la MINUSCA par des actions criminelles dans Bangassou, Rafaï et Alidao en vue de préparer les grandes attaques qui ont eu finalement lieu.

Si les ignares du gouvernement dorment, les Naïrobistes, eux, ne dorment pas. non plus 

Si le président Touadéra et sa horde d’incapables du gouvernement ne font rien pour asseoir la paix et la sécurité, les leaders des Naïrobistes eux aussi anciens Chefs de l’Etat, François Bozizé et son tombeur Michel Djotodia, de leur exil, s’appellent et partagent régulièrement leurs stratégies de reconquêtes des pouvoirs perdus dans leurs sommeils. Le premier, à travers son fils Francis et son neveu Mocome et le second, à travers son ancien bras droit Nourredine Adam s’appellent, se parlent et conjuguent leurs moyens et stratégies de la criminalité sur le terrain.

« Si le président Touadéra veut suivre les blancs en refusant de nous amnistier, nous perturberons tous ses sommeils jusqu’à la fin de son mandat et, au besoin, lui pousser à la démission », renchérit un colonel séléka proche de Nourredine Adam lors d’un échange avec un autre deux jours après la réunion sur le DDR à Bangui.

Pour un Comezone d’anti-balaka proche de Mocome, « En travaillant pour l’élection de Touadéra sur le terrain, il nous a promis plusieurs postes ministériels et une amnistie totale. Une fois au pouvoir, il ne l’a pas fait et plus grave encore, il veut suivre les blancs en refusant d’amnistier celui qui l’a donné le pouvoir. Il a, par son comportement, dépassé la ligne infranchissable et doit donc subir les conséquences ».

Rappelant que trois mois seulement après l’accession à la magistrature suprême du pays de Faustin Archange Touadéra et de l’immobilisme voire de l’amateurisme de son gouvernement sarandji composé, en majorité plus huit, des ignares, des écervelés et des malavisés, la Communauté internationale a très vite repris la gestion du pays. De la reconstruction du pays à l’instauration de l’autorité de l’État en passant par la réconciliation nationale et l’assainissement des finances publiques, c’est la Communauté internationale qui initie les réformes et décide.

Au chapitre de la réconciliation par exemple, la Communauté internationale opte pour la justice qui favorisera en elle-même une réconciliation véritable. Ce qui n’est pas du tout les points de vue en commun et voulus par le président Touadéra, ces criminels et leurs mentors.

Désormais, Touadéra et la Communauté internationale à travers la MINUSCA  sont devenus des cibles des Naïrobistes qui ne comptent plus baisser les bras. “Nous travaillerons pour son départ”, selon certains miliciens anti-balaka. D’autres: « Leur CPS ne jugera personne » ; « C’est grâce aux balaka que Touadéra est élu et il veut nous emprisonner, ça ne passera pas ». « Comme Kony, nous allons vivre tous dans la brousse ».

Sous les tirs croisés des attaques bien pensées des manipulateurs et partisans des anti-Balaka-séléka réunis, le pouvoir du président Touadéra s’isole de plus en plus et s’achemine vers son évaporation entre ses mains. Sa seule stratégie, s’enrichir dans les affaires le plus vite que possible. Entre temps, plusieurs centaines des innocents tués dans ce jeu politique du président Touadéra avec ses alliés séléka-anti-balaka. Les griots, ont pour mission, de s’occuper de l’opposition démocratique en gestation pour sauver la démocratie retrouvée.

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