Centrafrique-France : Augustin To-Sah Be-Nza Vice-président du RDC et député de ce parti condamné pour corruption à Guadeloupe.

Publié le 9 mars 2017 , 9:40
Mis à jour le: 9 mars 2017 9:49 am

Centrafrique-France : Augustin To-Sah Be-Nza Vice-président du RDC et député de ce parti condamné pour corruption à Guadeloupe.

 

  Le député centrafricains  Tossa

Bangui, le 09 Mars 2017

 Par Aza Boukhris de monde Afrique

 

L’honorable député centrafricain Augustin To-Sah Be-Nza, élu député de Bangui, en mai 2016 avec l’étiquette KNK de l’ancien président Bozizé, aimait l’air du grand large. Ce député qui possède la double nationalité française et centrafricaine a été condamné en effet, le mardi 7 mars 2017, pour corruption et favoritisme par la Cour d’Appel de Basse-Terre (Guadeloupe) à douze mois d’emprisonnement ferme, douze mois de prison avec sursis, deux ans de privation des droits civiques. Entre la Guyane, la France et la Centrafrique, cet activiste menait ses affaires tambour battant.

Un ami de la France

Cette condamnation accompagne celle de trois ans ferme avec mandat de dépôt, de Léon Bertrand, ancien ministre de Chirac et maire de Saint-Laurent-du-Maroni, dans une affaire de marchés publics passés en Guyane. L’ancien ministre travaillait étroitement avec Augustin To-Sah-Be-Nza, sa cheville ouvrière en tant qu’ex directeur général de la Communauté des Communes de l’Ouest guyanais. Selon l’avocat général, les méthodes de Augustin To-Sah Be-Nza, « étaient basées sur le chantage et l’intimidation ».

Cette condamnation est d’autant plus spectaculaire que le député condamné en Guyane, To-Sah Be Nza, était le président du groupe d’amitié France-Centrafrique ! A ce titre, il est un interlocuteur privilégié des relations politiques des deux pays et reçu avec les honneurs à l’Assemblée nationale. Le fait qu’il avait été condamné en première instance en 2013 n’a guère ému les Français. Pas plus son limogeage en 2013 de son poste de directeur financier de la ville de Villeneuve-le-Roi

 

Main basse sur la Centrafrique

Cette affaire de corruption a généré des sommes importantes qui justifient la sévérité des peines. Elle n’a évidemment pas empêché Augustin To-Sah Be-Nza d’être brillamment élu au premier tour député de Bangui.Faute d’avoir été nommé ministre des finances, ce proche des personnalités actuelles au pouvoir, a naturellement intégré la Commission des finances de l’Assemblée nationale. Ce fut surement pour mieux lutter contre les détournements de fonds, dans un des pays les plus corrompus de la planète et des moins bien gouvernés. Cette affaire illustre bien que la Centrafrique est un pays de cocagne pour tous les délinquants financiers, dans une indifférence générale de la Communauté internationale.

 

 

NDLR : Augustin To-Sah Be-Nza n’est pas un militant et député de KNK comme affirme notre confrère mais plutôt un militant du Rassemblement Démocratique Centrafricain RDC de l’ancien président le feu André KolingBa et présidé actuellement par son fils Désiré Kolingba. Il seconde ce dernier comme vice-président. D’après les textes qui unissent la France et la Centrafrique en matière de communication des extraits des casiers judiciaires entre les deux Etats, les autorités judiciaires des deux Etas ont l’obligation de communiquer, une fois par an, toutes les condamnations dont leurs ressortissants ont fait l’objet. A ce titre, les mentions qui seront inscrites à ses casiers judiciaires français seront communiquées pour leurs réinscriptions dans ses casiers judiciaires centrafricains. Il sera alors poursuivi et demi de sa fonction de député.

 

 

Aucun article à afficher