CENTRAFRIQUE: LA FORCE SANGARIS REAGIT SUR LES ACCUSATIONS PORTÉES CONTRE ELLES

Publié le 30 octobre 2014 , 12:02
Mis à jour le: 30 octobre 2014 12:02 pm

Soldat de force Sangaris à Bangui en RCA

Bangui, (RCA), Corbeau news Centrafrique (CNC), 30-10-2014, 17h55:   “Sangaris ne désarme pas“, tel est le propos tenu par Jean Michel, Lieutenant-colonel de la force Sangaris, en réponse à la question posée par le correspondant de  Corbeau News à Bangui sur l’instabilité dans la ville de Bambari, au centre-Est de la République centrafricaine. C’était lors d’un point de presse organisé par la Sangaris ce jeudi au Camp M’poko à Bangui. Ce point de presse a permis à cette force de repondre aux différentes questions des journalistes de la presse nationale afin de couper cours aux informations qualifiées de rumeurs, selon Sangaris, sur le cycle de violence en Centrafrique dont ces forces sont pointées du doigt. Des accusations que la Sangaris balaie du revers de main.

Cammdant de la Force Sangaris lors de la conférence de presse du 30 octobre 2014 à Bangui MpokoPour Lieutenant-colonel Jean Michel, la force  sangaris n’est pas venue accompagner la violence en Centrafrique, ni mener les opérations de désarmement. Leurs missions consistent à protéger la population civile, a-t-il précisé. Lors de ce point de presse, la force Sangaris en a profité pour montrer la règle de sa mission qui est de “Convaincre que de contraindre”.

La question que l’on se pose, quelle force internationale qui va finalement désarmer les groupes armés non conventionnels sur le théâtre d’opérations en Centrafrique ? Puisque la force de Sangaris souligne qu’elle ne désarme pas les groupes armés qui continuent de semer la désolation au sein de la population civile. Or le Conseil de sécurité des Nations unies a donné le mandat aux différentes forces internationales en occurrence Sangaris, Minusca et Eufor-RCA afin de désarmer les milices armées en Centrafrique et d’assurer la protection des civiles. Force est de constater que le mandat assigné à ces forces demeure inapplicable. Tout laisse croire que le désarmement des milices armées est loin de se traduire dans les faits. Raison pour laquelle on assiste à la circulation des armes sur le territoire du pays malgré la présence des forces internationales qui laissent faire.

Au courant de cette semaine, la force de Sangaris est accusée par la population de Bambari d’avoir distribué des armes de guerre à un des peuhls alliés à l’ex coalition seleka qui ont perpétré des exactions sur la population de la Ouaka la semaine dernière. Une manifestation hostile aux soldats de Sangaris a été organisée le 22 octobre dernier par les habitants de Bambari à cet effet.

De notre correspondant à Bangui, Eric NGABA

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