Centrafrique: Dologuélé, l’homme qui n’a pas perdu sa saveur de corruption

Publié par: Corbeau News Centrafrique.

Selon un groupe de plusieurs officiers des Forces Armées Centrafricaines (FACA) et même plusieurs citoyens Centrafricains ayant requis l’anonymat, l’ancien Premier Ministre Anicet George Dologuélé mène déjà depuis quelques semaines une campagne électorale anticipée et de caniveau. Premier à s’être porté candidat à la future présidentielle Centrafricaine de 2015, Anicet Georges Dologuélé qui ne rêve qu’à devenir Président de la République, a mis de gros moyens financiers à la disposition de son entourage politique notamment son ancien Directeur de Cabinet à la Primature, Alain Serge Yabouet Bazoly. Ce dernier fait un travail de proximité dans les différents quartiers de la capitale en ciblant principalement les officiers et sous officiers des Forces Armées Centrafricaines, les jeunes désœuvrés, les personnes vulnérables financièrement.

Anicet-Georges Dologuelé Président de l'URCA
Anicet-Georges Dologuelé – Président de l’URCA

La misère aidant, et aux personnes rencontrées, Monsieur Bazoly remet des enveloppes contenant des espèces sonnantes et trébuchantes et les exhortent ouvertement à haranguer leurs troupes pour qu’elles portent leurs choix, le moment venu, sur le premier candidat déclaré Dologuélé. Pour essayer de convaincre les personnes approchées, Bazoly n’hésite pas discréditer les poids lourds, rivaux ou potentiels rivaux de Dologuélé en les accusant d’être à l’origine de l’arrivée de Séléka au pouvoir et des exactions subies par les populations Centrafricaines. Le statut de banquier de Dologuélé est aussi mis en avant, soutenant ainsi que vu l’état du pays, seul un banquier ayant fait ses preuves pourrait faire l’affaire. Des promesses de nomination sont également faites aux personnes approchées, en cas de victoire de Dologuélé. Très discrètement et grâce au trésor financier de guerre octroyé par Dologuélé, Bazoly rencontre, discute, invite, soudoie. La rhétorique aidant, Bazoly dépeint très sombrement et un à un les potentiels et redoutables candidats. Chacun  a droit à un qualificatif méchant : le général Bozizé, Nicolas Tiangaye et l’AFDT, Armel Doubane, Nguerekata, Samba-Panza, Démafouth ; les mots les plus assassins visent Martin Ziguélé et Prosper Ndouba que Dologuélé ferait tout pour empêcher d’arriver au pouvoir.

Face à cette méthode de caniveau, certains officiers, et autres citoyens qui ont rencontré Bazoly, l’homme de main de Dologuélé et reçu des enveloppes, n’hésitent plus à exprimer leur indignation sur le caractère prématuré de cette campagne électorale et la bassesse d’esprit qui l’accompagne. En se référant ouvertement à l’article « Qui pour succéder à Samba-Panza ? » de Jean-Paul Tedga d’Afrique Education, d’autres officiers, plutôt acquis à d’autres candidats, vont même plus loin en affirmant connaître la source des biens de Dologuélé, et qu’ils continueront à lui soutirer des sous, à le sucer jusqu’à le vider de sa moelle épinière, mais qu’ils ne voteront pas pour lui car il n’a pas l’étoffe présidentielle, en plus des multiples casseroles qu’on lui connait.

Rédigé et publié par: Jules Aimé  VICKOS pour Afrique Soir

http://www.afriquesoir.info/propagande-electorale-prematuree-caniveau-du-premier-candidat-declare-dologuele/ )