Centrafrique : Déjà 250 000 Signatures pour la pétition sur l’arrestation de Ali Darass

Publié le 14 mars 2017 , 8:02
Mis à jour le: 15 mars 2017 5:38 am

Centrafrique : Déjà 250 000 Signatures pour la pétition sur l’arrestation de Ali Darass

Monsieur Alexandre Ferdinand Nguendé
Monsieur Alexandre Ferdinand Nguendé

 

Bangui, le 15 mars 2017.

Par : Fred Krock, CNC.

En deux semaines seulement de lancement de la pétition pour demander au Gouvernement de décerner un mandat d’arrêt contre le mercenaire nigérien Ali Darass, déjà 250 000 Signatures sont recueillies. Le chiffre a été rendu public, ce mardi 14 mars 2017, par l’initiateur de ladite pétition, Alexandre Ferdinand Nguendet, Président du parti Rassemblement pour la République.

Jusque-là, le mystère reste entier sur l’arrestation et la traduction en justice du criminel nigérien Ali Darass. Mystère ? Oui ! Oui, puisque beaucoup de Centrafricains ne comprendront jamais qu’un certain étranger soit-il milliardaire de sang ou lourdement armé… puisse faire sa propre loi dans un pays tiers. Ali Darass lui, l’a fait en massacrant la paisible population de la Ouaka et d’autres localités environnantes, en exploitant à outrance les ressources minières (« 410 sites miniers exploités ») et fauniques desdites localités, en s’érigeant comme étant l’autorité administrative et politique, en narguant l’Etat et la Minusca qui fait office des forces de défense et de sécurité en cette période d’embargo sur les armes à destination de la RCA. Ceci malheureusement, au vu et au su de tout le monde.

Beaucoup de Centrafricains ne comprendront plus jamais que devant cette tragédie, aucun poil de l’ogre de Bambari n’a été touché. Même la délocalisation de Ali Darass de la ville de Bambari opérée (avec beaucoup de négociation et de prudence) par la Minusca n’aura été que poudre aux yeux des Centrafricains, puisque le seigneur de guerre traine toujours son escadron de la mort autour de ladite ville. Les dernières nouvelles font état de ce que ce criminel étranger aurait installé son état-major à 60 km de Bambari au village Gboyo.

Or, il suffisait tout simplement pour les autorités politiques centrafricaines de décerner un mandat d’arrêt contre Ali Darass pour que, tout comme les tristement célébrités criminels à l’image de Andjoli et compagnies, puisse être traquer par la Minusca, capturé et remis à la justice centrafricaine pour être fourré à Nagaragba en attendant l’opérationnalisation de la Cour pénale spéciale.

Une fois de trop, beaucoup de Centrafricains ne comprendront jamais que les autorités politiques centrafricaines n’aient osé couler une gouttelette d’encre pour signer le mandat d’arrêt contre Ali Darass, alors que la Minusca affirmait être prête à tout moment, sauf que jusque-là aucun mandat d’arrêt n’ait été décerné contre ce criminel nigérien. Une manière pour la Mission onusienne de lever le coin de voile sur la protection de Ali Darass par les autorités centrafricaines elles-mêmes pour le malheur du peuple centrafricain. Et le mystère demeure encore entier : pourquoi le gouvernement centrafricain n’arrive toujours pas à décerner ce mandat d’arrêt ?

C’est du moins le sens patriotique de la pétition lancée, il y a deux semaines, par des forces vives de la nation sur initiative du parti Rassemblement pour la République (RPR) de Ferdinand Alexandre Nguendet, en vue de recueillir 500 000 Signatures pour demander au gouvernement de décerner immédiatement un mandat d’arrêt conter Ali Darass. Cette pétition est en circulation dans les arrondissements de Bangui, puis dans les préfectures à l’intérieur du pays. Selon le Président du RPR, déjà 250 000 Signatures sont recueillies, alors que la pétition fait encore son chemin.

Notons que parallèlement à cette pétition, le groupe parlementaire du RPR a saisi le gouvernement par question écrite (en fac simulé) pour exiger l’émission d’un mandat d’arrêt à l’encontre de Ali Darass.

A suivre…

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