CENTRAFRIQUE: Déclaration de la séléka relative à l’accord pour un dialogue entre Anti-Balaka et la Séléka

Publié le 18 juin 2014 , 11:30
Mis à jour le: 18 juin 2014 11:32 pm

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
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DECLARATION DE LA SELEKA

Relative à l’accord pour un dialogue entre les Antibalaka et la Séléka

L’aile politique de la Séléka informe l’opinion publique nationale et internationale de sa surprise quant à la démarche isolée de quelques membres de sa Coordination provisoire, ayant abouti à un accord de dialogue et de réconciliation avec les Antibalakas en date du 16 juin 2014. Ce pseudo accord est considéré comme une démarche individuelle qui n’engage pas le Mouvement. Ni l’aile politique ni l’Etat Major Militaire de la Séléka ne sauraient se reconnaitre dans une initiative biaisée qui n’a pas requis leur avis. C’est ensemble que nous jetterons les bases de la paix.

La Séléka, tout en désapprouvant cette malheureuse initiative, tient à rappeler qu’elle demeure ouverte à tout processus de dialogue non exclusif afin de jeter les bases d’une paix véritable issue de réconciliation entre communautés, de justice, de tolérance et de pardon.

Cependant, toute tentative de dialogue et de réconciliation qui ne prendrait pas en compte sur le plan social l’avis des victimes et leur douleur, le volet justice et réparation, la sécurité des personnes et des biens, la liberté de circuler ; et sur le plan politique et militaire l’Accord de N’Djamena, la refondation des Institutions à travers la nouvelle Constitution et la refonte des Forces de Défense et de Sécurité, sera vain. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, car nous devons avoir le courage de rebâtir notre Etat.

La Séléka attend d’être appuyée dans les préparatifs de son prochain Congrès afin d’en faire ressortir toutes les résolutions nécessaires pour engager la Nation toute entière dans un processus de sortie de crise définitive.

La Séléka demande aux Institutions de la Transition, à la Communauté internationale, à l’Union Africaine et à la CEEAC ainsi qu’à toutes les bonnes volontés physiques et morales de nous aider à appliquer l’Accord de N’Djamena qui constitue en lui seul un début de solution politique à la crise qui a tant déchiré la Centrafrique. Refuser d’appliquer cet Accord politique, c’est repousser l’échéance de la réconciliation entre les Communautés, et encourager ainsi le projet de partition que nous redoutons tous. Sauvons la Centrafrique !

Fait à Bangui, le 17 juin 2014

Général Mohamed-Moussa Dhaffane,
Président ad intérim de la Séléka,
Ancien Ministre d’Etat

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