45eNord.ca / Corbeau news
Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s’est félicité du transfert d’autorité qui a eu lieu entre la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), rapporte le service d’information de l’ONU.
L’ONU a ainsi pris lundi le commandement des opérations de maintien de la paix en Centrafrique, succédant à des forces internationales — africaines, européennes et françaises — déjà déployées.
La force onusienne, créée en avril par la résolution 2149 du Conseil de sécurité, va déployer dans un premier temps 7.600 hommes (pour la plupart issus des rangs de la Misca) sur le terrain et doit compter 12.000 soldats et policiers à effectif plein.
«Ce transfert d’autorité représente la réussite complète du mandat de la MISCA et le commencement de l’action militaire et policière de la MINUSCA en République centrafricaine», a souligné quant à lui le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse.
Une cérémonie a eu lieu lundi dans la capitale Bangui pour marquer ce transfert d’autorité. Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a assisté à cette cérémonie.
«Le Secrétaire général tient à réaffirmer sa préoccupation face aux attaques contre la population civile, qui continuent, particulièrement hors de Bangui, et appelle une nouvelle fois toutes les parties à cesser immédiatement les violences conformément à l’Accord de cessation des hostilités. Il exhorte les principaux acteurs concernés à maintenir leur engagement en faveur d’un processus politique inclusif afin d’assurer le succès complet de la transition du pays », a dit son porte-parole.
Les membres du Conseil de sécurité ont également salué le transfert d’autorité entre la MISCA et la MINUSCA, mais, dans une déclaration à la presse, le Conseil a déclaré qu’il restait «très préoccupé par la poursuite des violations des droits de l’homme et du droit humanitaire en République centrafricaine. »
Les membres du Conseil ont appelé les autorités de transition à prendre des mesures concrètes en faveur d’un processus de réconciliation nationale et de dialogue politique inclusif garantissant la participation pleine et effective des femmes, rapporte également le service d’information de l’ONU.
Ils les ont également appelé à lutter contre l’impunité et à développer une stratégie pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des anciens combattants.
Le Conseil a également appelé une nouvelle fois les autorités de transition à accélérer les préparatifs pour l’organisation d’élections présidentielle et législatives inclusives, libres, justes et transparentes qui sont prévues pour février 2015.
Par: Jacques N. Godbout