Centrafrique : Bria et Ndélé, villes otages des mercenaires

Publié le 22 juin 2018 , 7:01
Mis à jour le: 22 juin 2018 7:01 pm

 

 

Centrafrique : Bria et Ndélé, villes otages des mercenaires

 

 

Bangui, le 23 juin 2018 (CNC) /

 

SANCTUAIRE DES MERCENAIRES TCHADIENS ET SOUDANAIS

Bria  et N’délé sont devenues le symbole de l’accaparement des ressources minières de la République Centrafricaine, par des mercenaires venus du Tchad et du Soudan. Ces chasseurs de primes contrôlent entièrement la ville de Bria devenue un sanctuaire pour des mercenaires violents et sanguinaires. C’est un bras d’honneur au Gouvernement, qui subit de plus en plus les oukases des ex- Sélékas et de leurs hommes de main, envoyés par Déby. Il serait difficile de faire croire que  le despote des bords du Lac Tchad n’est pas l’artisan acharné de la perpétuation  du chaos centrafricain. La France, son grand ami qui le soutient dans ses aventures sanglantes en Centrafrique. Devrait lui conseiller de cesser ses agressions impérialistes au pays des Bantous.  Le soutien de la France à Déby, qui veut annexer la RCA est un geste inamical. Tant que les envies d’annexion de la Centrafrique par Déby le pousseront, à faire de la République Centrafricaine un protectorat, tant que le soutien de la France lui sera acquis. L’aube n’est pas prête de se lever sur la terrible nuit centrafricaine.

DES AFFRONTEMENTS SANGLANTS A BRIA ET A N’DELE
Ces combats acharnés que se livrent les factions armées sont destinées à prendre le contrôle des mines de diamant et d’or. L’or et le diamant sont vitaux pour la potentialité militaire des ex-Sélékas et des Antibalakas.  C’est aussi un manque à gagner pour les caisses de l’Etat centrafricain. Sans les régions minières qu’ils occupent, il y’ a fort longtemps que les groupes armés se seraient rendu. Si à l’époque les forces internationales et les Casques bleus, ne les avaient pas laissé sortir de Bangui avec armes et bagages. Le pays ne serait pas aujourd’hui, plongé dans ce chaos qui n’en fini pas. Avec les revenus de ce commerce illicite et infâme, les terroristes ne pourront pas s’équipent au Tchad, au Soudan et au Cameroun. Ce sont les ex-Sélékas qui contrôlent les villes Bria et de N’Délé. A 18 heures c’est le couvre- feu décrété par les seigneurs de la guerre. Les rues sont désertes. Les commerces fermés. Les habitants terrorisés rackettés  se barricadent chez eux. Des maisons sont pillées et incendiées. Des populations effrayées ont fui en forêt. Des cadavres jonchent encore les rues. L’ordre nouveau des bandes armées règnent sans partage. C’est Noureddine Adam avec son organisation le FPRC qui contrôle les villes de Bria et de N’Délé dont il se dit originaire. Les Antibalakas affrontent les ex-Sélékas pour les empêcher de transformer Bria et N’délé en Califats. La population pâti durement  de ces combats des bandes armées. Un dicton africain dit ceci : « Quand deux éléphants se battent ce sont les herbes qui souffrent »

UN PARTITION EN MARCHE ?
Au lieu des chamailleries entre l’exécutif et le législative (Lutte acharnée du Président Touadera et du Président de l’Assemblée Nationale Meckassoua). Au lieu de passer son temps, barricadé dans les bureaux climatisés de Bangui. Au lieu de laisser le pays se transformer en une terre de malfrats internationaux blancs. Au lieu de sacrifier les nombreuses victimes sur l’Autel de la paix et de la réconciliation nationale comme cela semble se présager. Le Président et le Gouvernement doivent tenir compte de la gravité des menaces et prendre à bras le corps les problèmes qui minent la République Centrafricaine.

A PROPOS DU DÉPLOIEMENT DES FACAs A BANGASSOU
C’est une excellente nouvelle. Enfin ! Les forces nationales entre en action. Il y ’a si longtemps que les Centrafricains attendent l’engagement de leur Armée Nationale. Les Russes y sont pour quelque chose. Le Réseaux de Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH) rapporte la liesse qui a étreint les habitants de Bangassou. Notre confrère du RJDH cite un leader de la jeunesse qui exulte : «Tout le monde est joyeux. Les femmes posent leurs pagnes par terre en signe de liesse totale, les conducteurs des moto-taxis ont accompagné le convoi de ces forces. Vraiment les mots me manquent pour vous rapporter  le soulagement des communautés de Bangassou »  Vivement que l’intervention des FACAs s’étende sur tout le territoire. Surtout, à Bria et à N’délé pour mettre fin aux agissements infâmes des bandes armées.

Un texte de : JOSEPH AKOUISSONNE DE KITIKI (22/JUIN/2018)

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