Centrafrique: « A Birao, les FACA n’étaient pas refoulés » dixit Marie Noëlle Koyara Ministre d’Etat à la Défense

Publié le 21 juin 2015 , 4:23
Mis à jour le: 21 juin 2015 4:23 pm

(Corbeau News Centrafrique)

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« A Birao, les FACA n’étaient pas refoulés » dixit Marie Noëlle Koyara Ministre d’Etat à la Défense

Bangui, Corbeau News Centrafrique 22-06-2015

La semaine dernière, les informations de Birao-chef-lieu de la préfecture de Vakaga, ont fait état de ce que des éléments des Forces armées centrafricaines ont été refoulés par la population de ladite localité. Il ne s’agit, en fait, d’un simple « malentendu » qui a été très vite réglé. Mais, la Ministre d’État à la défense nationale, Marie Noëlle Koyara n’entend pas laisser courir les rumeurs sur ce sujet, elle en a coupé court en donnant un éclairage, vendredi 19 juin dernier à la presse locale, à son cabinet.
« … je pense que les populations de Birao vont revenir au bon sentiment puisqu’elles se sont déjà vues dès le début lorsque notre armée est venue les assister. Je crois que le préfet va essayer d’organiser les choses pour que l’armée redescende à Birao dans la mesure du possible. C’est des malentendus, ce qui s’est passé à Birao, mais ça n’a pas été un rejet de la part de cette population » C’est en ces quelques mots que Mme Marie Noëlle Koyara a noté avec satisfaction, la normalisation de la situation à Birao. En effet, il y a eu mouvement de protestation dans cette ville de l’extrême nord de la République centrafricaine au cours de la semaine dernière. Et selon l’explication de la Ministre d’Etat à la défense nationale, la région du Nord-est de la RCA, notamment la ville de Birao abrite des forces tripartites, notamment celles constituées suite à la Convention avec l’Union africaine, afin de traquer les éléments de la LRA de Joseph Kony et celles – fruit de la coopération tripartite entre le Tchad, le Soudan et la RCA, en vue de sécuriser la zone frontalière entre les trois pays. Arrivée à un moment, les populations de Birao ont boudé ces forces. D’où la décision du gouvernement d’envoyer les FACA à Birao. « Comme vous le savez, tous nos éléments des FACA actuellement, qui reprennent fonction, sont obligés de passer par une certaine vérification par la MINUSCA, Sangaris, EMAM et notre Etat-major. C’est comme un quitus qu’on donne à ces éléments qui ont été vérifiés de travailler pleinement dans le cadre de leur mandat. Ces éléments sont arrivés à Amdafoc où ils sont descendus à Birao et ont eu une première réunion avec les notables. Ils ont commencé les consultations médicales et les soins qui font aussi partie des activités de l’armée. »
Mais, il y a eu problème ! Mme Koyara le regrette avant de noter qu’une issue favorable s’est déjà instaurée après quelques explications sur le terrain : « Entre temps, quelques éléments des ex-Séléka se sont opposés à cette présence. D’où des quiproquos. Comme nous ne pensons pas, qu’aujourd’hui, qu’il y ait affrontement entre les centrafricains, les éléments des FACA se sont retirés à la base des Eaux et Forêts avec l’appui des éléments soudanais qui étaient là. Des négociations sont en cours. Nous avons arrêté les activités qui devaient se tenir à Birao pour que les éléments repartent à leur base qui est Amdafoc. » a indiqué Mme Koyara.
Somme toute, la RCA n’a pas intérêt aujourd’hui, à présenter une mauvaise image de ses FACA étant donné que la communauté internationale qui appuie la reconstruction de l’armée manifeste toujours une forme de réticence pour la mise en fonction des FACA. Alors que devant la menace, désormais sous-régionale que représente la secte islamiste Boko Haram et bien d’autres défis sécuritaires, le pays de Boganda a grand besoin de son armée et le plus rapidement possible.

 

Bangui, Fred KROCK Pour CNC

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