Centrafrique: Bangui pavoisé de branches de palmier pour commémorer les victimes des conflits centrafricains

Publié le 11 mai 2019 , 1:24
Mis à jour le: 11 mai 2019 1:24 pm
Ville de Bangui. Credit photo : Corbeaunews

Les rues, avenues et autres artères de la capitale centrafricaine Bangui sont pavoisées ce samedi de branches de palmier, dans le but de commémorer la quatrième édition de la journée dédiée en la mémoire des victimes de tous les conflits enregistrés en République centrafricaine, a constaté sur place ce samedi un correspondant de Xinhua.

Ces branches de palmier, symbole traditionnel du deuil en République centrafricaine, sont fixées au pied de chaque arbre, chaque poteau électrique et n’importe quel piquet longeant toutes les artères de la capitale.

Dans une déclaration pour la circonstance faite ce samedi, la ministre centrafricaine de l’Action humanitaire et de la Réconciliation nationale, Virginie Baïkoua, a reconnu qu’ils sont nombreux, ceux qui ont perdu la vie pendant ces conflits, ces personnes et ces familles qui ont tout perdu et qui n’ont jamais connu la vérité sur les tenants et les aboutissants de leur malheurs, ce qui constitue un facteur de reproduction des crises.

Elle a inscrit la commémoration de cette année dans l’esprit de l’Accord politique de paix et de réconciliation de Khartoum signé à Bangui le 6 février dernier, n’accordant pas d’amnistie et attachant une importance à la lutte contre l’impunité.

Selon elle, quoi qu’il en soit, “cet accord est la concrétisation de la ferme volonté du président centrafricain Faustin Archange Touadéra d’aller vers la paix et panser les blessures de la population meurtrie depuis trop longtemps, en allant vers la paix durable tout en gardant à l’esprit que les droits des victimes doivent être préservés et promus”.

La Journée consacrée aux victimes des conflits en République centrafricaine a été instituée en 2015 par le régime de la transition. Elle vise à placer les victimes au cœur du processus politique national, en reconnaissant leurs droits et leur faire comprendre qu’elles ne sont pas les oubliés de l’histoire. F

Avec Xinhua

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