Centrafrique : Armand Touaboy, victime personnelle du clan Touadera, condamné à 5 ans de prison

Publié le 5 février 2023 , 7:10
Mis à jour le: 5 février 2023 2:50 pm

 

Bangui (République centrafricaine) – Le 26 janvier dernier, le tribunal de grande instance de Bangui a condamné, à une peine de 5 ans de prison ferme,   monsieur Armand Touaboy, promoteur culturel. Une peine jugée trop arbitraire par certains magistrats, vu les faits qui lui sont reprochés. Selon les investigations menées par la rédaction du CNC, tout porte à croire que monsieur Armand Touaboy est une victime du clan Touadera au pouvoir.

Armand Touaboy, promoteur culturel, chef d'entreprise
Armand Touaboy, promoteur culturel, chef d’entreprise

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 6 février 2023

 

Armand Touaboy, victime personnelle du clan Touadera

 

Interpellé à son domicile  du quartier Boy-Rabe dans la nuit du samedi à dimanche 15 janvier 2023 suite à une procédure totalement illégale et arbitraire, monsieur Armand Touaboy a été transféré  à la section de recherche et d’investigation de la gendarmerie. Déféré devant le parquet du tribunal de grande instance de Bangui,  il a été placé directement sous mandat de dépôt à la prison centrale de Ngaragba sans être entendu par le procureur. Convoqué une semaine plus tard pour un procès,  monsieur Armand Touaboy  a finalement été condamné à une peine de prison ferme de 5 ans.

À lire aussi : décès à Bangui de l’imam Omar Kobine Layama, Président du conseil islamique de Centrafrique

Monsieur Armand Touaboy, opérateur économique, responsable du centre culturel Missy-Momo
Monsieur Armand Touaboy, opérateur économique, responsable du centre culturel Missy-Momo

 

Mais pourquoi 5 ans?

 

Poursuivi pour détention illégale d’armes de guerre, le procureur, lors du procès, avait requis 1 an de prison pour monsieur Armand Touaboy. Mais le juge, de son côté,  a décidé autrement : 5 ans de prison ferme!

En effet, dans la nuit du samedi à dimanche 15 janvier 2023, vers 3 heures du matin, une colonne des éléments est venue frapper à son portail, demandant à fouiller son domicile. Sans mandats de perquisition,  ils ont fouillé de fond en comble sa maison.

Entre-temps, son garde du corps, avant de rentrer à la maison, avait laissé son arme de service au salon chez monsieur Touaboy comme l’exige la gendarmerie pour éviter que celle-ci soit utilisée dans les actes de braquage.

Deux heures plus tard, ils ont fini de fouiller le domicile et décident d’embarquer monsieur Armand Touaboy  pour, selon leur propre terme, vérifier la provenance de cette arme de guerre. Sur place en poste, le directeur général de la police, celui de la gendarmerie et le directeur de l’OCRB ont assisté à l’audition de monsieur Armand Touaboy. Après vérification, ils ont conclu que tout est en règle, mais ne veulent surtout pas le libérer.

À lire aussi : deux morts dans un accident de circulation au PK11 à Bangui

 

Mais comment accuser quelqu’un de détention illégale d’arme de guerre dans un tel contexte?

 

Selon la gendarmerie,  cette arme est bel et bien destinée au garde du corps de monsieur Arman Touaboy. Et c’est encore la gendarmerie qui demande à son garde du corps gendarme de laisser l’arme chez Touaboy s’il veut rentrer à la maison. Ceci dit, les raisons de la poursuite de monsieur Armand Touaboy sont ailleurs.

En essayant de fouiller plus loin dans cette affaire, on a compris  beaucoup de choses. Mais nous reviendrons sur ce dossier dans nos prochains articles sur CNC….

À lire aussi : étonnante réponse de Monsieur Sarandji aux enfants de l’homme d’affaires Issa Manu, disparu mystérieusement au siège du MCU

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Cliquez sur ce lien pour intégrer notre groupe WhatsApp : CNC Groupe

Rappelons que dans ce groupe, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.

 

 

Aucun article à afficher